Constance Colonna Cesari


“Si le pape vient en Corée du Nord, il sera accueilli avec enthousiasme”  ! Cette invitation de Kim Jong-un lancée au pape François a fait le tour du monde depuis son annonce par le porte-parole du Président sud-Coréen Moon Jae-un, au retour de sa rencontre avec son homologue de Corée du nord, le 20 septembre dernier. L’invitation de Pyongyang a ensuite été personnellement transmise par Moon Jae-un à l’occasion de sa venue à Rome les 17 et 18 octobre. Le Vatican a répondu attendre une confirmation écrite, tout en confirmant la disponibilité du Souverain pontife pour un tel voyage.

Comme nous disions la semaine dernière, “la Viganiade” devrait être appréhendée pour ce qu’elle est  : la dernière expression de l’opposition conservatrice apparue dès les premiers jours du pontificat du pape François et qui a pris la forme d’autres scandales, comme les “dubia” ou les Vatileaks. Il n’est pas anodin à ce titre de regarder de qui et d’où viennent les attaques  : la plupart sont en effet fomentées aux États-Unis. Deuxième partie de notre enquête exclusive.

Le 26 août dernier, une attaque mettant directement en cause le pape François paraissait aux États-Unis, en Italie et en Espagne. Carlo-Maria Vigano, un archevêque et ancien nonce apostolique à Washington, affirmait dans une lettre-document de 11 pages avoir personnellement informé le pape François des abus sexuels commis par le Cardinal McCarrick. Selon lui, alors que ce prélat américain avait été écarté par Benoît XVI, son successeur aurait au contraire choisi de le réhabiliter. Vigano concluait son accusation en exigeant la démission du pape. Premier épisode de notre enquête exclusive.

L’accord historique, qui vise une normalisation des relation entre l’Église et la Chine, est le résultat de décennies de diplomatie souterraine, qui a pris un accélération ces dernières années grâce au pape François et au Secrétaire d’État Parolin. Néanmoins, ce tournant a ses détracteurs dans et dehors la Curie, qui le voient comme préjudiciable sur le long terme pour les catholiques dans le pays. Une analyse approfondie des négociations et des enjeux.

Le Patriarche Cyrille de Moscou a rencontré le 31 août le Patriarche Bartholomeos de Constantinople pour tenter de lui faire faire machine arrière. Mais ce sommet ecclésiastique s’est révélé vain. Le primat de Constantinople a maintenu le premier acte d’une procédure visant à promouvoir la pleine indépendance d’une Église orthodoxe ukrainienne unifiée, un acte de guerre auquel le leader spirituel russe a répondu le 8 septembre par une menace de schisme.