Céline Marangé

Chercheuse Russie et Ukraine à l'IRSEM

Céline Marangé est chercheuse sur la Russie, l’Ukraine et le Belarus à l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire et membre associée du Centre de recherche en histoire des Slaves (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne). Ses travaux portent sur la politique étrangère et de défense, les élites politiques et militaires russes, les stratégies russes d’influence et de dissuasion, ainsi que sur les conflits et les enjeux de sécurité dans l’espace post-soviétique.

Céline Marangé est chercheuse sur la Russie, l’Ukraine et le Belarus à l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire et membre associée du Centre de recherche en histoire des Slaves (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne). Ses travaux portent sur la politique étrangère et de défense, les élites politiques et militaires russes, les stratégies russes d’influence et de dissuasion, ainsi que sur les conflits et les enjeux de sécurité dans l’espace post-soviétique. Elle est docteur en science politique de Science Po Paris et a enseigné à Columbia et Harvard. Elle est également membres du conseil scientifique de la revue Questions Internationales et appartient au comité de rédaction du Journal of Power Institutions in Post-Soviet Societies ; de la revue Les Champs de Mars ; et de l’Annuaire français de Relations internationales.
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Pour affirmer sa domination, l’URSS a mené une série de déplacements de population forcés tout au long de son existence. En Europe orientale, les mémoires de ces déportations constituent, à des degrés variables selon les pays, un socle commun des identités nationales.

Dans un nouvel épisode de notre série «  Violences impériales  », Céline Marangé interroge Alain Blum, Catherine Gousseff et Emilia Koustova sur les déportations staliniennes avant, pendant et après la Seconde Guerre mondiale.

Soviétiser des espaces immenses, impossibles à parcourir.

Dans des travaux pionniers, Isabelle Oyahon a montré comment les famines intentionnelles et la sédentarisation forcée des nomades ont façonné brutalement l’Asie centrale. À partir du cas du Kazakhstan, elle dresse une vaste généalogie jusqu’à nos jours — et la longue absence de loi mémorielle sur cette histoire oubliée.

Dans la plus pure tradition impérialiste, la Russie de Poutine a renoué avec un instrument privilégié de l’URSS  : la pratique de l’inversion accusatoire. La dénonciation de l’impérialisme occidental fonctionne dans les anciens pays colonisés — tout en occultant l’invasion et les crimes en Ukraine.
Dans un nouvel épisode de notre série «  Violences impériales  », Céline Marangé revient aux sources soviétiques de ce stratagème.

Un continuum de violences. Une chaîne de l’impunité.

La guerre impériale n’a pas repris — elle n’a tout simplement jamais cessé. Depuis le 24 février 2022, elle a, une fois de plus, changé de forme. Nous lançons aujourd’hui une série importante, co-dirigée par Juliette Cadiot et Céline Marangé (Mémorial France), qui ouvrira les pages de la revue à des spécialistes des violences d’empire de l’époque soviétique en montrant leurs échos dans le projet de Poutine.

Depuis l’Ukraine, une fatalité s’installe contre le projet impérialiste de Poutine. Selon Konstantin Reutskyi, qui se bat au quotidien contre les soldats de l’armée russe, il sera impossible de ne pas démanteler la Russie. Pour comprendre comment le récit historique impérial russe est combattu avec la même férocité, la même violence, qu’une lutte au corps à corps dans les tranchées, nous introduisons et traduisons ce texte ukrainien.