Branko Milanovic

Economiste

Branko Milanovic est un économiste serbo-américain spécialiste de l’inégalité au niveau mondial. Après avoir longtemps travaillé à la Banque mondiale (1993-2001), il est actuellement senior scholar au Luxembourg Income Study Center (LIS) et visiting presidential professor à la City University of New York (CUNY).

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Il a obtenu son doctorat en économie (1987) à l'université de Belgrade avec une thèse sur les inégalités de revenus en Yougoslavie. Il a été économiste principal au département de la recherche de la Banque mondiale pendant près de 20 ans, qu'il a quitté pour écrire son livre sur l'inégalité des revenus dans le monde, Worlds Apart (2005).

Il a été associé principal à la Carnegie Endowment for International Peace à Washington (2003-2005) et a enseigné à l'université du Maryland (2007-2013) et à la Paul H. Nitze School of Advanced International Studies de l'université Johns Hopkins (1997-2007). Il a été chercheur invité au All Souls College d'Oxford et à l'Universidad Carlos III de Madrid (2010-2011).

Le principal domaine de travail de Branko est l'inégalité des revenus, dans les pays individuels et au niveau mondial, y compris dans les sociétés préindustrielles. Son livre Global Inequality (2016), a reçu le prix Bruno Kreisky du meilleur livre politique de 2016, et le prix Hans Matthöfer en 2018, et a été traduit en seize langues. Il traite des effets économiques et politiques de la mondialisation et introduit le concept de "vagues de Kuznets" successives d'inégalité.

En mars 2018, Branko a reçu (conjointement avec Mariana Mazzucato) le prix Leontief 2018 pour l'avancement des frontières de la connaissance économique. Son nouveau livre Capitalism, Alone a été publié en septembre 2019. La même année, il a été nommé titulaire honoraire de la chaire Maddison à l'université de Groningue.
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Plus les inégalités diminuent à l’échelle globale, plus la confrontation entre nations semble s’intensifier. À partir de l’élargissement des BRICS et du cas chinois, Branko Milanovic signe la pièce de doctrine pour comprendre le paradoxe le plus profond de la guerre étendue.

La période qui a suivi la Deuxième Guerre mondiale a vu le capitalisme se transformer en profondeur. Mais ces évolutions n’étaient pas structurellement déterminées  : si la trajectoire du capitalisme a pu s’ancrer dans certaines démocraties jusqu’à finir par écarter tous les modèles rivaux, c’est à travers une série de raisons contingentes que Krishnan Nayar explore dans son dernier livre. Un compte-rendu signé Branko Milanovic.

«  Pour produire un effondrement, il faut que différentes élites s’affrontent et que l’une d’entre elles s’assure le soutien du «  peuple  » pour l’emporter.  » Branko Milanovic a lu le dernier ouvrage de Peter Turchin dont l’ambition est de dresser une histoire quantitative des inégalités — un modèle qui correspond presque trop bien à la réalité des États-Unis aujourd’hui.