Benjamin Mai


Le processus de paix pour la résolution du conflit du Nagorno-Karabagh est entré dans une nouvelle phase suite à la déclaration des premiers ministres arméniens et azéris affirmant «  préparer les populations à la paix  ». À Erevan et Bakou, plusieurs signaux témoignent d’une volonté d’avancer dans le processus, mais des résistances nationales pourraient constituer un obstacle important à une solution pacifique.

Les élections législatives du 9 décembre 2018 ont consacré un changement politique majeur en Arménie en donnant à son nouveau Premier ministre Nikol Pachinian une majorité quasi complète au Parlement. Cet évènement parachève la révolution de velours du printemps dernier et pourrait contribuer à changer le visage du pays. Nikol Pachinian a en effet déclaré vouloir le débarrasser de la corruption endémique, faire avancer le processus de paix au Haut-Karabagh, et chercher un nouvel équilibre géopolitique avec le «  grand frère  » russe.

Erevan. Cette année, les Arméniens ont reçu leurs cadeaux de Noël en avance  : le 9 décembre, le Premier ministre Nikol Pachinian, porté au pouvoir par la révolution de velours (avril-mai 2018), a obtenu une victoire écrasante aux élections législatives avec plus de 70  % des voix. Les anciens partis, tant décriés durant les manifestations de ce printemps, n’ont pas trouvé leur compte sous le sapin  : encore aux rênes du pays il y a six mois, le Parti républicain se retrouve sans un seul siège au parlement. L’enthousiasme d’une grande partie des Arméniens, et en particulier de la jeunesse, pour le nouveau Premier ministre, est indéniable.