Le Sommet des Amériques qui s’est tenu à Los Angeles début juin a résonné comme un échec pour l’administration Biden. Vu d’Amérique latine, il a cependant agi comme un révélateur : alors que le pays le plus mentionné – Cuba – n’y était pas présent, un autre pays, présent dans tous les esprits, était passé sous silence – la Chine. De quoi cela est-il le symptôme ?
Au sein d’une société violemment divisée, une Cour suprême s’est déréglée. Elle s’est mise à ressembler davantage à un parlement qu’à un tribunal. Dans cette étude, Noëlle Lenoir propose une analyse précise des ressorts de la décision historique qui a mis fin à la garantie constitutionnelle du droit à l’avortement pour les femmes américaines. Une régression qui voit le triomphe d’un intégrisme juridique – l’originalisme – et qui consacre une transformation en profondeur du rôle de la plus haute juridiction des États-Unis.
Après le droit à l’avortement, la Cour suprême des États-Unis pourrait s’attaquer au système électoral
DroitHier, jeudi 30 juin, la Cour suprême des États-Unis a annoncé qu’elle se prononcerait, à l’automne prochain, sur l’affaire Moore v. Harper relative à la relation entre les législatures des États et les tribunaux de ces derniers en matière de protection des droits de vote. Une semaine après la décision qui a mis fin à la jurisprudence Roe v. Wade et le lendemain d’une décision limitant les pouvoirs de l’État fédéral en matière de lutte contre les émissions de CO2, c’est désormais le contrôle judiciaire du découpage électoral qui est en jeu.
Avec les métavers, de nouveaux espaces hybrides d’influence et de manipulation, alliant neurosciences et intelligence artificielle vont bientôt émerger. Dans ce contexte, la balkanisation de l’Internet mondial à travers les réseaux augure de nouveaux risques, de nouveaux dangers. Partant de cas concrets, cette étude permet de mettre au jour les formes de la guerre qui vient.
C’est un fait : les nouvelles extrêmes droites sont là pour rester. Au point qu’elles n’auront bientôt plus rien de nouveau. Plutôt que de s’étonner à chaque nouveau score réalisé par les représentant de cette tendance en Europe et de déplorer la droitisation à marche forcée du débat public, Steven Forti propose de comprendre les caractéristiques communes de ces essors.
« Il faut donner le statut de pays candidat à l’Ukraine », une conversation avec Bernard Guetta
PolitiqueEn adoptant un langage qui entretient l’ambiguïté, le Président français est-il en train de se mettre l’Europe à dos ? Pour le journaliste et député européen Bernard Guetta, accorder le statut de candidat à l’Ukraine est une priorité politique absolue à court terme. Dans le temps long, il faudra selon lui non pas une Confédération, mais bien une Union à plusieurs étages, profondément repensée.
Le paradoxe est connu et éprouvé : alors qu’elle semble incapable de dégager un changement structurel, l’Union réagit mieux et de plus en plus vite aux crises. Dans cette perspective au long cours, Riccardo Perissich passe en revue les transformations qui finiront peut-être par configurer la forme de l’Europe après la guerre en Ukraine.
Ressenti comme une incartade par le régime de Pékin, le discours du Secrétaire d’État américain du 26 mai a suscité une réponse immédiate du Ministère des Affaires étrangères chinois. Pierre Grosser commente cette réponse dans laquelle Wang Wenbin appelle Washington à abandonner son « obsession » d’endiguement de la Chine.
Quelle est la stratégie chinoise des États-Unis après l’invasion de l’Ukraine ? Nous publions la première traduction commentée ligne à ligne du texte clef d’Antony Blinken pour comprendre la doctrine de l’administration Biden.
La guerre en Ukraine n’a pas recomposé un monde en blocs. Mais pourquoi les Occidentaux ont-ils été surpris de se retrouver « seuls au monde » ? Selon Mario Pezzini, pour sortir de l’interrègne en Europe, il faudra affronter des problèmes refoulés et bâtir des alliances stratégiques.