Dans une période de désespoir et d’anxiété pour l’ensemble de la société, il est facile d’être attiré par l’aspect séduisant du sectarisme. En effet, la pandémie du Covid-19 est une tempête parfaite pour réussir une fragmentation croissante de sociétés déjà faibles et disjointes. Mais en Espagne, s’est révélée une exception à cette force mobilisatrice polarisante : l’administration de la Communauté valencienne, dirigée par Ximo Puig, un “socialiste prudent” (PSPV), dont les perspectives, tant en Espagne que pour l’Europe, se sont révélées exemplaires à bien des égards.
Du fait de la crise sanitaire, la libre-circulation des personnes à l’intérieur des frontières nationales et entre les États s’est vue subitement entravée.
Ce lundi aurait dû être lancée la conférence des Nations Unies sur l’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. Reportée à janvier 2021, la discussion sur le nucléaire n’en est pas moins d’actualité.
Il y a 75 ans, le 25 avril 1945, s’ouvrait à San Francisco, dans des États-Unis résolus à rompre tout isolationnisme, la conférence qui allait donner naissance aux Nations Unies. En 2020, alors que le Covid-19 touche la terre entière, le multilatéralisme est en berne.
Il y’a un peu moins d’un an les Etats – Unis et l’Iran sont entrés dans un cycle de tensions permanent au Moyen – Orient. Les récentes confrontations navales dans le golfe Persique et dans le détroit d’Ormuz en pleine pandémie mondiale, nous rappellent que les tensions émanant de la crise de 2019 sont toujours palpables.
On voit beaucoup apparaître la Chine dans les actualités qui marquent ces semaines de quarantaine sans précédent. Si, dès le départ, les informations sur le pays du Dragon ont surtout porté sur l’extension de la contagion de Covid-19 et les mesures mises en place pour y faire face, le changement d’orientation sur l’urgence intérieure a également conduit à une nouvelle figure de la Chine, qui la présente comme l’interlocuteur privilégié du monde entier, en vertu de sa volonté manifeste d’aider les autres pays sur la base de sa propre expérience. Si l’on essaie de faire abstraction des épisodes individuels pour relier les points de la mosaïque mondiale, il est difficile d’échapper à l’impression que les autorités chinoises exploitent l’urgence pour une opération de soft power sans précédent.
La Chine est devenu l’un des plus grands consommateurs d’énergie fossile dans le monde, et le plus gros émetteur de CO2 au niveau mondial. Dans ce contexte, le pays a entrepris plusieurs réformes dans les domaines énergétiques et environnementaux. Aujourd’hui, si la Chine se positionne comme un acteur ambitieux et volontariste, son bilan reste néanmoins à nuancer, à l’aune de sa stratégie industrielle extérieure et d’un attachement irréductible à la croissance économique.
Pour Céline Spector, il faut saisir l’occasion de la crise pour faire de l’Europe sociale et environnementale le bien « commun » susceptible de constituer, après la paix et la prospérité, le nouveau telos de l’Union européenne.
En dépit des déclarations lénifiantes de Narendra Modi sur la nécessité de la coopération internationale pour lutter contre le Covid-19, les tensions de l’Inde avec le voisin chinois sont au rendez-vous. L’opinion publique indienne est en proie à la crainte d’un « péril jaune ». Cette situation a des racines profondes dans l’histoire et la géopolitique.
Adrian Vermeule : « L’échelle géographique d’un programme de bien commun devra être celle de l’État administratif »
DroitAlors que Donald Trump vient d’appeler à « Libérer » certains États confinés gouvernés par des démocrates, la tension au cœur de l’appareil administratif américain semble ne jamais avoir été aussi forte. Signal faible d’une redéfinition théorique des droites aux États-Unis, les prises de position récentes du constitutionnaliste Adrian Vermeule (Harvard) sont aujourd’hui au cœur d’un débat outre-Atlantique. Nous avons tenté d’y voir plus clair sur les justifications de ce nouveau courant conservateur.