Résultat pour : la chine


Pour commémorer la fin de la Seconde Guerre mondiale, Xi Jinping et Vladimir Poutine préparent ce 9 mai une mise en scène impériale.

Mais la victoire qu’ils mettront en scène n’est pas tournée vers le passé.

Dans une tribune d’une brutalité inédite, le président chinois a fait sien le style révisionniste du maître du Kremlin en révélant pour la première fois d’une manière aussi explicite le soutien de la Russie à l’annexion de Taïwan par la Chine.

Nous le traduisons.

Le fils aîné de Donald Trump et influenceur conservateur, Don Jr., a réalisé du 25 au 28 avril une tournée en Europe de l’Est qui l’a amené en Hongrie, en Serbie, en Bulgarie puis en Roumanie.

Au cours de ces visites, Don Jr. a critiqué les pays d’Europe de l’Ouest, qui crouleraient sous les réglementations, encouragé les investisseurs européens à choisir les États-Unis plutôt que la Chine, et rencontré plusieurs personnalités souverainistes, allant d’Aleksandar Vučić au candidat à l’élection présidentielle roumaine Victor Ponta.

Une petite musique s’est installée à Washington. Pour qualifier le rapprochement entre Trump et Poutine, les maîtres stratèges américains seraient en train d’exercer une grande manœuvre  : un «  Kissinger inversé  » pour mettre un coin entre Pékin et Moscou et affaiblir le Parti communiste chinois.

Ce récit ne prend pourtant pas en compte une donnée clef  : face à l’offensive commerciale de la Maison-Blanche, la Chine de Xi a déjà commencé à déployer une vaste stratégie globale depuis janvier.

La force brute libérée par le «  Liberation Day  » est un signal  : la Maison-Blanche ne veut pas «  d’accord de Mar-a-Lago  » — et Trump est prêt à s’opposer aux marchés.

L’inspirateur de sa doctrine en matière économique, Stephen Miran, a fait volte-face et prononcé un discours étonnant  : il illustre le revirement d’une stratégie de négociation à une attitude de confrontation totale avec la Chine.

Nous le traduisons — avec une introduction signée Shahin Vallée.

«  Voici comment j’interprète le plan  : un tarif mondial permanent pour donner la préférence à la fabrication nationale  ; un tarif permanent pour la Chine pour découpler nos économies  ; des tarifs réciproques comme moyen de pression pour inciter les autres partenaires commerciaux à faire des choix politiques de réduction des déficits.  »

Selon Oren Cass, l’un des économistes qui essaye de donner un corps à la doctrine trumpiste depuis une décennie, la décision de la Maison-Blanche qui a provoqué une panique mondiale sur les marchés pourrait servir un plan caché inspiré de Reagan.

Nous le traduisons, le commentons.

Malgré les efforts du Kremlin visant à conclure un accord avec les États-Unis pour relancer les exportations de gaz vers l’Europe via Nord Stream et rebasculer une partie de ses flux vers la Chine, la situation financière de Gazprom s’est davantage dégradée l’an dernier. En 2023, le groupe énergétique était l’entreprise russe dont les bénéfices nets étaient les plus importants — l’an dernier, Gazprom ne figurait même pas dans le top 100.

Dans Le monde confisqué, Arnaud Orain replace le retour du «  commerce armé  » dans l’histoire longue capitalisme. L’économiste Branko Milanovic a lu cette étude extrêmement riche, qui apporte un éclairage nouveau sur la stratégie impériale de Trump et le projet hégémonique de la Chine.