Résultat pour : la chine


En opposition à l’image de puissance qu’elle veut projeter, la Russie de Poutine a considérablement augmenté ses dépendances vis-à-vis de la Chine et de la Corée du Nord depuis 2022.

L’industrie russe qui alimente la guerre du Kremlin contre l’Ukraine dépend aujourd’hui de Pyongyang pour 52  % de ses explosifs importés, tandis que le complexe militaro-industriel dans son ensemble est désormais dépendant d’une poignée de fournisseurs chinois.

Dérégulation massive. Attaque des «  IA woke  ». Impérialisme numérique.

Six mois après son retour au pouvoir, Donald Trump a présenté dans un long discours un plan pour transformer radicalement la politique américaine en matière d’IA.

Pour contrer la Chine, il veut faire de l’IA américaine le nouveau dollar en poussant le reste du monde à adopter massivement les semi-conducteurs et les infrastructures de calcul des géants de la Silicon Valley.

Aujourd’hui, mercredi 23 juillet, le président américain dévoilera son «  Plan d’action pour l’IA  ». Sont notamment attendues de nouvelles mesures pour faciliter la construction de centres de données aux États-Unis, favoriser les exportations de modèles d’IA, de semi-conducteurs et d’infrastructures de calcul, et favoriser le développement de modèles «  neutres politiquement et sans biais  ».

L’un des fils conducteurs du plan de Trump consistera à contrer l’influence croissante de la Chine dans les modèles d’IA.

Six mois après le comeback de Trump, le scénario catastrophe n’a pas eu lieu. L’économie américaine résiste — en apparence.

Derrière les chiffres, la promesse de réindustrialisation patine et la dépendance manufacturière à la Chine persiste.

À court de leviers domestiques, Trump projette les tensions irrésolues de l’économie américaine sur le marché mondial.

Pour Benjamin Bürbaumer, cette prédation illimitée et indéfinie relève d’une stratégie  : nous devrions la voir comme telle plutôt que de croire que nous sommes en train de négocier.

Trump   : six mois à la Maison-Blanche | 3/7

Une super-intelligence artificielle qui fait plier les États — dominant le monde et les humains.

Un «  Pearl Harbor de l’IA  » déclenché par la Chine.

Un «  équilibre de la terreur algorithmique  ».

Dans un nouveau rapport, l’influent think tank qui inspire les évolutions technologiques de la puissance militaire américaine depuis 70 ans dresse 8 scénarios hypothétiques pour une géopolitique au temps de l’intelligence artificielle générale — de la domination pacifique à l’apocalypse posthumaine.

La Russie a maintenu de bonnes relations avec le Kazakhstan depuis 2022 malgré la pression internationale. La guerre en Ukraine et son impact sur les finances russes risquent toutefois de limiter les capacités du Kremlin à apporter son soutien à Astana pour la construction de trois centrales thermiques.

Faute de pouvoir s’assurer du soutien de Moscou, le Kazakhstan pourrait se tourner vers la Chine ou la Corée du Sud.

Abandonner l’Ukraine à la Russie de Poutine et Taïwan à la Chine de Xi sans broncher pourrait être la stratégie de Washington.

Pour les stratèges trumpistes, le monde n’a jamais été aussi sûr — sauf autour des États-Unis.

Dans un document d’une quarantaine de pages que nous traduisons et commentons pour la première fois en intégralité, deux auteurs proches du Pentagone de Trump articulent une doctrine qui entend peser sur le positionnement des États-Unis  : de la Corée à l’Ukraine en passant par Taïwan, ils recommandent de se désengager presque partout.

Le troisième accord commercial annoncé par les États-Unis de Trump, conclu avec le Vietnam, inclurait une disposition visant directement Pékin. Bien que Hanoï n’ait pas encore confirmé les contours de ce compromis, il s’agirait du deuxième accord — après celui signé avec le Royaume-Uni — à contenir des clauses explicitement dirigées contre la Chine.

L’Union s’apprête-t-elle à emprunter le même chemin  ? Alors que les négociations entre Bruxelles et Washington s’intensifient à l’approche de la date butoir du 9 juillet, Ursula von der Leyen avait déjà laissé entrevoir un durcissement de la position européenne à l’égard de Pékin lors du G7 au Canada.

En laissant flotter une potentielle fermeture du détroit d’Ormuz, par lequel transite 30  % du gaz naturel consommé par la Chine, Téhéran aurait remis au jour le projet de gazoduc russo-chinois Power of Siberia 2, au point mort depuis 2019.

Si celui-ci présente de nombreux avantages pour Pékin en matière de sécurité d’approvisionnements, les autorités chinoises sont réticentes à accroître leur dépendance énergétique vis-à-vis de Moscou.

Depuis 2017, les États-Unis ont développé 161 modèles d’IA à grande échelle, la Chine 127 et les pays de l’Union européenne 41 — contre seulement 3 pour la Russie. Considérablement affaiblie par le brain drain ayant suivi l’invasion de l’Ukraine à grande échelle de 2022 ainsi que par les restrictions limitant les importations de semi-conducteurs et cartes graphiques, Moscou affiche désormais un important retard dans la matière.