Alors que la Covid-19 fait des ravages dans les pays de l’Amérique du Sud, la Chine semble accélérer son emprise sur un continent qui demeure pourtant le pré-carré des Etats-Unis. Depuis deux décennies, au moins, l’influence américaine sur le continent sud-américain est fortement concurrencée par Pékin. Les raisons de ce rapprochement sont nombreuses et visent pour Pékin à isoler davantage Washington. Cet article propose une synthèse des enjeux de la montée en puissance la Chine en Amérique du Sud, ainsi que des réflexions stratégiques sur le devenir de l’acteur chinois au regard des mutations diplomatiques en cours avec la continuité de la pandémie et de l’agenda politique américain.
Les relations entre l’Union Européenne et la Chine sont en voie de recomposition. La crise du coronavirus continue d’accélérer ce processus. La grande majorité des pays de l’Union manifeste de plus en plus ouvertement leur désapprobation concernant les dossiers importants de la politique internationale chinoise. Mise en contexte du sommet UE-Chine d’aujourd’hui.
Chine et terres d’Islam : enjeux pour de nouvelles grammaires internationales
Asie Intermédiaire Asie OrientaleSi l’on excepte l’histoire des Routes de la soie sur la longue durée, les relations diplomatiques pour l’ère moderne et contemporaine entre la Chine et le monde musulman n’ont réellement commencé qu’avec la décolonisation. Aujourd’hui, ces relations posent un défi à la fois culturel et stratégique pour la Chine et demeurent l’un des principaux enjeux du XXI° siècle.
Mercredi 1er juillet, la Chine a célébré un double anniversaire important : d’une part, le Parti communiste chinois a célébré ses 99 ans – l’occasion de revenir sur l’état et les réussites du parti qui gouverne l’état. D’autre part, le 1er juillet est également l’anniversaire de la rétrocession de Hong Kong à la République populaire. Cette année, cette date a été marqué par l’entrée en vigueur de la loi sur la sécurité nationale de Hong Kong, qui rapproche, ou du moins brouille, les différences entre les deux régimes juridiques.
Initialement prévu fin mars, le sommet UE-Chine s’est finalement déroulé par vidéoconférence le 22 juin dernier. Le duo européen constitué d’Ursula von der Leyen et de Charles Michel a rencontré le président chinois Xi Jinping et son bras droit Li Keqiang. Si la précaution a largement dominé les échanges, l’Europe a désormais pris conscience du rapport asymétrique de puissance entre la Chine et les Etats-Unis et a donc adopté un ton plus ferme, qui laisse entrevoir l’ébauche de traduction concrète d’une doctrine géopolitique européenne.
En début de semaine, le président Xi a tenu une réunion lors de laquelle il a insisté sur la nécessité de réformer le système de santé et de construire « un système de santé publique à même de protéger la vie des gens ». En plus, cette semaine est marquée par les commémorations du massacre de Tiananmen du 4 juin 1989, anniversaire choisi pour le lancement d’une alliance internationale pour la Chine, multipartisane et interparlementaire.
À l’échelle internationale, l’Arabie saoudite est souvent étudiée au travers d’un regard occidentalo-centré et plus spécifiquement de sa relation privilégiée avec son allié historique, les États-Unis, ou encore, dans son rôle de puissance régionale face à l’Iran. Une relation reste jusqu’à présent moins analysée : les rapports croissants qu’entretient l’Arabie saoudite, depuis les années 1990, avec la Chine. Afin d’aborder ce sujet nous avons fait appel à deux grands spécialistes de cette question : Camille Lons (IISS) et Romain Aby (Rumi Consulting).
La réunion du comité permanent du Politburo du 29 avril a porté sur l’analyse de la situation de l’épidémie de COVID-19 en Chine et à l’étranger, sur le déploiement des mesures de normalisation de la prévention sanitaire, ainsi que sur des mesures de soutien à l’économie du Hubei, province la plus durement touchée par l’épidémie.
Si l’épidémie est globalement sous contrôle en Chine, les risques n’ont pas disparus, avec un nouveau foyer épidémique dans le nord-est du pays. C’est toutefois la situation économique qui préoccupe le plus les dirigeants centraux du Parti. Les autorités ont introduit le concept des « six garanties » pour répondre aux préoccupations pour la croyssance et l’emploi.
En dépit des déclarations lénifiantes de Narendra Modi sur la nécessité de la coopération internationale pour lutter contre le Covid-19, les tensions de l’Inde avec le voisin chinois sont au rendez-vous. L’opinion publique indienne est en proie à la crainte d’un « péril jaune ». Cette situation a des racines profondes dans l’histoire et la géopolitique.