Résultat pour : la chine


«  Ouverture au monde et protection des frontières extérieures  ; ouverture interne et préférence européenne — c’est ce double équilibre qu’il faut bâtir.  »

Avant un Conseil européen clef, un sommet de l’OTAN sous tension et une visite en Chine très attendue, l’Union est à un tournant.

Pour évoquer les transformations majeures dans lesquelles est plongé le continent, nous avons rencontré le Vice-président exécutif de la Commission européenne à la Prospérité et à la Stratégie industrielle, Stéphane Séjourné.

Par ses actions erratiques, l’administration Trump semble mettre tout en œuvre pour préparer l’avènement d’un siècle chinois.

En sabotant les piliers mêmes qui ont fait la prospérité économique américaine — recherche scientifique de pointe, inclusion dans l’économie mondialisée, attractivité internationale, État de droit — les politiques trumpiennes encouragent un essor chinois dont nous avons encore du mal à prendre la mesure.

Le travail de Kyle Chan documente ce grand renversement, nous le rencontrons.

Des bâteaux de pêcheurs aux coques d’acier, connectés au même GPS satellitaire que l’Armée populaire de libération.

Une chaîne de petits récifs perdus dans l’océan où l’on construit des bases.

Des câbles sectionnés. Des nouveaux porte-avions. Des hélicoptères de combat.

Troisième volet de notre enquête sur les formes de la guerre qui vient.

L’imposition par Trump de tarifs sur une grande partie du monde, la fin de l’aide au développement ou encore l’humiliation de dirigeants étrangers dans le bureau ovale ont contribué à une détérioration sans précédent de l’image dont jouissaient les États-Unis à l’international.

Le déclin de Washington s’est accompagné d’une hausse considérable de la popularité de la Chine, qui s’insère dans les espaces laissés vides par Trump au sein d’organisations internationales.

L’analyse de l’évolution de l’espérance de vie entre 2019 et 2021 dans une sélection de pays révèle que la pandémie de coronavirus a eu un impact plus significatif en Russie, aux États-Unis ou en Chine que dans les pays européens. Selon Jean-François Delfraissy, cet écart témoigne de la «  force intrinsèque  » des régimes démocratiques à répondre à des crises majeures.

«  L’accord annoncé avec la Chine n’a rien d’un ‘deal’  : les États-Unis ont tout simplement cédé.  »

Pour Abraham Newman, les tarifs de Trump sont d’abord le fait d’un roi qui veut enrichir sa famille et plaire à sa cour — ils fragilisent la puissance américaine.

Face à cette disruption néo-monarchiste, l’Europe devrait accélérer la conclusion d’accords commerciaux avec le reste du monde.

Grand entretien.

Depuis l’investiture de Donald Trump le 20 janvier, Washington et Pékin sont engagés dans une escalade de la guerre commerciale qui a conduit à un quasi-embargo réciproque, avec des droits de douane de 145  % et 125  % qui rendent les échanges entre les deux pays quasi impossibles.

Si la partie chinoise avait nié les affirmations de l’administration républicaine selon lesquelles des discussions seraient déjà en cours, Pékin a opéré un changement de ton ces derniers jours, indiquant qu’elle était en train «  d’évaluer les propositions américaines  » de commencer des négociations sur les sujets commerciaux.

Les pays d’Asie du Sud-Est, qui jouaient en partie le rôle de «  connecteurs  » entre la Chine et les États-Unis depuis le premier mandat de Trump, se retrouvent au cœur de la guerre commerciale lancée par l’administration républicaine.

Prise en étau entre les deux grandes puissances, la région se déclare plutôt favorable aux États-Unis qu’à la Chine dans une enquête réalisée dans dix pays avant l’imposition de tarifs réciproques. La Maison-Blanche pourrait tenter d’exploiter cette popularité dans les négociations commerciales attendues au cours de la «  pause  » sur les tarifs de 90 jours.