Résultat pour : croissance chine


Aujourd’hui, mercredi 16 avril, la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni atterrit à Washington, où elle doit rencontrer Donald Trump le lendemain, jeudi 17. En fin de semaine, Meloni retournera à Rome pour accueillir le vice-président américain J.D. Vance, en déplacement en Europe pour la troisième fois depuis son arrivée à la Maison-Blanche. La venue dans la capitale italienne de Vance, premier vice-président catholique, coïncidera avec le week-end pascal.

«  La vérité, c’est que le monde et ses habitants peuvent être détruits — mais qu’ils peuvent encore être sauvés. Et c’est cela qui est occulté  : pas seulement sur le modèle réactionnaire du déni de la gravité de la situation écologique globale, mais également avec le sentiment qu’il serait trop tard, qu’on ne pourrait plus rien faire. Le confort du désespoir de gauche d’un côté, le déni de plus en plus délirant de la réaction de l’autre.  »

«  Chaque révolution dépend d’un groupe de gens jeunes et talentueux prêts à se surpasser. En ce moment, Washington grouille de ces jeunes loups révolutionnaires.  »

Dans le deuxième volet de notre entretien fleuve avec Curtis Yarvin, nous avons essayé de comprendre la théorie du pouvoir de celui qui inspire la nouvelle élite réactionnaire qui veut subvertir la démocratie américaine.

La force brute libérée par le «  Liberation Day  » est un signal  : la Maison-Blanche ne veut pas «  d’accord de Mar-a-Lago  » — et Trump est prêt à s’opposer aux marchés.

L’inspirateur de sa doctrine en matière économique, Stephen Miran, a fait volte-face et prononcé un discours étonnant  : il illustre le revirement d’une stratégie de négociation à une attitude de confrontation totale avec la Chine.

Nous le traduisons — avec une introduction signée Shahin Vallée.

«  Voici comment j’interprète le plan  : un tarif mondial permanent pour donner la préférence à la fabrication nationale  ; un tarif permanent pour la Chine pour découpler nos économies  ; des tarifs réciproques comme moyen de pression pour inciter les autres partenaires commerciaux à faire des choix politiques de réduction des déficits.  »

Selon Oren Cass, l’un des économistes qui essaye de donner un corps à la doctrine trumpiste depuis une décennie, la décision de la Maison-Blanche qui a provoqué une panique mondiale sur les marchés pourrait servir un plan caché inspiré de Reagan.

Nous le traduisons, le commentons.

Le stablecoin n’est plus un actif d’investissement — c’est un moyen de paiement et de règlement dont le volume des transactions distance désormais très largement Visa et Mastercard.

Mais en effectuant des transferts d’argent, en achetant un tube de dentifrice en stablecoin, la diaspora argentine et l’employé vietnamien financent la dette américaine.

En Europe, nous devons anticiper  : pour protéger notre souveraineté et notre compétitivité, il serait stratégique de penser à la création d’un marché de stablecoins en euros.

«  Nous ne sortirons pas de cette situation en étant gentils ou en charmant Washington. Nous devons montrer que l’Europe peut leur tenir tête en tirant parti de notre puissance économique, en particulier en matière de commerce.  »

Pour l’économiste Marco Buti, insider de la Commission européenne depuis les années 1980, les États-Unis sont en train de faire une grave erreur — et l’Union a les armes pour se défendre.