Riccardo Perissich


Sommes-nous déjà perdus  ? Vu d’Europe, un succès de Donald Trump en novembre appuierait la conviction des autocrates que la démocratie libérale occidentale est en phase terminale. Plutôt que d’embrasser cette théorie du déclin, Riccardo Perissich appelle à renforcer l’autonomie et la résilience européenne — quel que soit le vainqueur des élections américaines.

Au cœur de l’affrontement global des capitalismes politiques, l’Europe n’a pas encore trouvé sa place. Or dans sa projection internationale, elle ne peut faire autrement que de commencer par le problème central  : sa relation avec les États-Unis. Selon Riccardo Perissich, la relation transatlantique doit glisser vers un nouveau théâtre  : l’Asie. Voici comment s’y préparer.

Le paradoxe est connu et éprouvé  : alors qu’elle semble incapable de dégager un changement structurel, l’Union réagit mieux et de plus en plus vite aux crises. Dans cette perspective au long cours, Riccardo Perissich passe en revue les transformations qui finiront peut-être par configurer la forme de l’Europe après la guerre en Ukraine.

Deux crises se télescopent aujourd’hui en Pologne  : une catastrophe humanitaire orchestrée par le régime autoritaire de Loukachenko à la frontière avec le Bélarus et une crise de l’état de droit en interne – qui culmine dans un conflit ouvert avec l’Union européenne. Pour appréhender cette réalité complexe et combler ce fossé, Riccardo Perissich propose des pistes en faveur d’une patience stratégique.

Comment créer un consensus opérationnel entre Européens, à l’heure où les différentes visions de l’autonomie stratégique semblent être sources de divisions  ? Dans cette perspective au long cours, Riccardo Perissich met en garde contre le piège d’une stratégie de l’ambiguïté et propose des pistes concrètes.