Entre discussions budgétaires et affaire Fakhoury, la rentrée libanaise aura été marquée par un renouvellement des hostilités entre Israël et le Hezbollah, dont certains membres combattent en Syrie au côté de l’Iran, tandis qu’Israël tente de détruire leurs positions sur place. Le survol illégal de Beyrouth-Sud par deux drones israéliens (dont l’un s’est écrasé tandis que l’autre a explosé en vol) a légitimé les propos belliqueux du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah. Depuis lors, les provocations réciproques se sont multipliées, chacune étant mobilisée par les parties aux fins de leurs propres objectifs politiques. L’ensemble dénote à nouveau la faible assise démocratique d’un gouvernement libanais qui, bien qu’élu, peine à s’appuyer sur des citoyens désabusés, pour contrer les mécanismes enclenchés par des entités infra-étatiques non démocratiques.
Chloé Peyronnet
