Europe

Long format

Profondément ancrée dans la société depuis l’ère soviétique, la logique de domination a façonné les esprits et nous a enfermés dans le regard de la Russie. Il a fallu que Poutine envahisse l’Ukraine pour que celle-ci commence à exister dans notre imaginaire continental. Changer cette focale n’a rien de simple – car cela implique aussi de reconnaître la complexité de la société russe et de savoir lire les profondes transformations qui la traversent. Une perspective signée Anna Colin Lebedev.

Si la plupart des démocraties constitutionnelles souscrivent au principe d’égalité de tous devant la loi, cela n’implique pas que tout le monde dispose des mêmes moyens pour l’utiliser à son avantage — le capital est codé par la loi. Une pièce de doctrine signée Katharina Pistor

La Révolution française incarnée par trois personnages  : Hébert, Robespierre, et Desmoulins. Héros du récit  : Camille Desmoulins, initialement ami et allié de Robespierre, mais qui, de plus en plus critique du Comité de salut public, de plus en plus suspect de modérantisme, sera finalement guillotiné avec Danton en avril. Les effets de rupture se multiplient avec une sorte de brutalité dans l’écriture – qui n’est pas sans séduction mais qui interroge.

Sa neutralité et l’efficacité de son système politique fascinent. Comment expliquer la permanence de l’image d’une Suisse comme refuge où règne la paix  ? L’écrivain Giuliano da Empoli explore dans son Grand Tour ce modèle unique. Pour l’auteur du Mage du Kremlin, cette «  anti-Russie  » a réussi un tour de force singulier  : dompter la bête féroce du pouvoir pour en faire un animal de compagnie.

Entre l’Italie et la France  : les montagnes. Au coeur de l’Europe, les cantons suisses comme analogie de l’Union européenne qui, malgré quatre langues, des religions et confessions multiples, forment un pays souvent pris pour exemple. L’historien et philosophe Carlo Ossola nous raconte sa découverte de la Suisse et médite sur son histoire et son modèle politique.

À travers ses promenades urbaines, suburbaines et campagnardes, Jacques Réda dresse le portrait des lieux qu’il rencontre comme s’ils étaient autant de personnages. Le jazz, la danse, le rythme ne se tiennent jamais loin de sa rêverie promenée… comme une manière de survivre ou d’accepter «  notre disparition entre les tentacules infatigables de la ville.  »