Europe

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L’ouverture économique a-t-elle définitivement vécu  ? Pour l’Union, il est pourtant encore difficile de penser sa sécurité économique — au risque de mettre en péril sa prospérité future. Alors que la Commission européenne doit dévoiler sa stratégie de sécurité économique le 20 juin, l’Europe a l’opportunité de mettre à jour son logiciel à l’âge de la guerre des capitalismes politiques.

Pour la première fois dans l’histoire récente des ruptures technologiques, l’intelligence artificielle est peut-être un domaine où la réflexion compte plus que la rapidité.

Pour l’Europe, c’est une bonne nouvelle  : les États-Unis et la Chine s’inspirent déjà d’elle pour réguler l’IA — au point que l’Union peut devenir un modèle. Une perspective signée Jenny Xiao.

«  Rarement, si ce n’est l’Allemagne nazie en son temps, un État a violé en si peu de temps autant de principes et de règles du droit international. Il ne fait aucun doute qu’il s’agit là d’une politique délibérée, qui s’inscrit dans la volonté du dictateur russe de remettre en cause l’ordre juridique international de l’après-guerre — tout en faisant mine de vouloir le rétablir dans sa pureté originelle.  »

Nous présentons avec cet article inédit d’Alain Pellet le nouveau numéro de la Revue européenne du droit — «  Guerre  ».

Hier comme aujourd’hui, la clef du capitalisme politique européen est en Allemagne. La situation actuelle présente de nombreuses similitudes avec les réponses communautaires aux deux crises transatlantiques qui ont secoué l’Europe dans les années 1970 — sur l’énergie et la monnaie. Une perspective historique sur la réponse européenne à l’Inflation Reduction Act.

Alors qu’elles s’avancent vers les élections européennes de 2024 en rangs dispersés, les gauches sont à un tournant. Quelle stratégie pour s’engouffrer dans les brèches — et selon quelle doctrine  ? Nous avons demandé à François Ruffin, Paul Magnette, Chloé Ridel et Carlos Corrochano de débattre de la proposition de Yolanda Diaz pour esquisser des perspectives continentales.

On dit souvent que l’Europe se transforme. On peine à décrire comment. Mais dans les turbulences du nouveau désordre, la bipolarité entre la Chine et les États-Unis reste la force gravitationnelle structurante. Elle imprime des logiques duales, obligeant l’Europe à s’arrêter dans une position — il ne reste, peut-être, guère plus que quatre options.

Comment arrimer les Suds à un projet mondial conçu au nord de l’Atlantique  ? Dans la guerre des capitalismes politiques, les États-Unis n’ont pas encore trouvé leur doctrine pour répondre au non-alignement.

En expliquant pourquoi hégémonie ne veut pas dire domination, Tim Sahay et Kate Mackenzie pointent certains impensés de la doctrine Sullivan pour un pacte vert global depuis Washington.