Quelle est la doctrine des droites de nos années Vingt ? Avec Edouard Philippe

Attention, le début de la séance a été avancé à 19h, pour finir à 20h30. L’entrée se fera à partir de 18h30 au 17, rue de la Sorbonne.

C’est aujourd’hui une évidence : les fractures de la guerre s’étendent aussi à nos démocraties. Minées de l’intérieur par des logiques de contestation radicale, et mises à l’épreuve, de l’extérieur, par l’explosion des rivalités géopolitiques et le retour de la guerre sur le sol européen, nos démocraties n’ont jamais semblé si fragiles.

Ce constat est celui de Giovanni Orsina, dans son article disponible dans le dernier volume papier du Grand Continent, Fractures de la Guerre étendue. Face aux dérives populistes, à la tentation technocratique et à ce qu’il décrit comme les impasses du progressisme, Giovanni Orsina explique en quoi consisterait un avenir conservateur promettant une “bonne vie”. Sur fond de “guerre culturelle” et de “barbarisation” de la vie politique, Giovanni Orsina pose les fondements de ce qui s’apparente à une doctrine de la droite européenne.

Est-ce que le “conservatisme” pourrait devenir la doctrine structurante des partis “de droite” à l’échelle européenne ? Comment le conservatisme se positionne-t-il vis-à-vis de la démocratie chrétienne, du nationalisme, du libéralisme économique, des phénomènes populistes ? S’il s’agit d’une tradition politique s’appuyant sur une longue histoire dans certains pays, comme en Italie, est-il pour autant transposable à d’autres pays européens, où le conservatisme ne fournit pas un répertoire de référence et d’action ? Quel pourrait être, d’après l’expression de Klaus Welle dans un article publié sur le Grand Continent, « le nouveau visage des droites » ?

Quelle est la stratégie politique qui pourrait correspondre, à l’échelle européenne, à une telle doctrine ? Les partis de droite traditionnelle vont-ils s’allier avec les partis centristes, libéraux, voire écologistes, ou bien avec les franges plus conservatrices et identitaires des partis de droite ? Dans ce contexte de recomposition politique en Europe, dans quelle direction le Parti populaire européen se dirige-t-il ?

Pour répondre à ces questions et pour débattre du dernier numéro papier du Grand Continent, nous aurons le plaisir et l’honneur de recevoir Edouard Philippe, ancien Premier Ministre (2017-2020), président du parti Horizon et maire du Havre, qui entrera en dialogue avec :

• Noëlle Lenoir, ancienne ministre des affaires européennes ;
• Giovanni Orsina, historien, professeur à l’université Luiss de Rome ;
• Perrine Simon-Nahum, professeure de philosophie à l’Ecole normale supérieure, auteure de La sagesse des démocraties ;
• Klaus Welle, secrétaire général du Parlement européen de 2009 à 2022, Président du Conseil académique du Martens Centre, le think tank du Parti populaire européen.

Exceptionnellement, ce Mardi du Grand Continent se déroulera non pas à l’Ecole Normale Supérieure, mais à la Sorbonne, dans l’Amphithéâtre Liard (entrée par le 17, rue de la Sorbonne). 

L’événement est ouvert à toutes et à tous, mais l’inscription est impérativement obligatoire pour accéder à l’Amphithéâtre, en cliquant sur ce lien. Important : les inscriptions sont nominatives : vous ne pouvez pas vous inscrire deux fois pour venir accompagné.