Par bien des aspects, le très attendu et très commenté déplacement d’Emmanuel Macron en Algérie a voulu marquer une rupture. Entre besoin de renouvellement de la relation bilatérale et réorganisation des alliances, cette tentative ne peut être comprise qu’en croisant les échelles locale et internationale. Gilles Kepel, envoyé spécial du Président de la République pour le Moyen Orient et la Méditerranée, analyse et chronique les coulisses de ce voyage.
Depuis plusieurs mois, plusieurs années, la cheffe de file d’un parti post-fasciste a mené une opération ambitieuse et complexe pour prendre le pouvoir en Italie à partir d’une coalition dite de « centre-droit ». Lorenzo Castellani signe une étude essentielle pour comprendre qui est Giorgia Meloni, favorite dans les sondages pour les élections italiennes du 25 septembre.
Une rupture vient de se produire cet été aux États-Unis. Avec l’Inflation Reduction Act, Washington a placé l’ambition climatique du côté de la politique industrielle verte, espérant bâtir autour de son programme massif des coalitions d’intérêts économiques et sociaux. Tandis qu’en Europe le marché carbone reste l’instrument principal de l’Union, les implications d’une telle divergence de méthode semblent immenses. Il faut les étudier de près.
Avant l’arrivée des Européens, chez les Baruya, il existe une forme d’architecture sans pour autant qu’il n’existe d’architectes. Chacune et chacun dans sa jeunesse apprend de ses aîné(e)s comment faire une maison, comment en choisir les matériaux, les ajuster, comment rechercher la solidité de l’édifice, la protection contre le froid, l’évacuation de la fumée du foyer… Avant la naissance des villes, des États et des sociétés à castes, à ordres ou classes sociales hiérarchisées, il est possible que nous ayons traversé une ère d’architecture sans architectes.
Quelles relations peut-on établir entre la structure, l’ornement et le temps à l’ère du numérique ? Les technologies numériques provoquent-elles une crise du rapport de l’architecture à la mémoire et à l’histoire ? Tout se passe comme si la question de l’avenir ne se posait plus. Un temps social sans perspective claire semble s’imposer de la télévision à l’Internet, un temps saturé d’événements qui se suivent sans forcément dessiner une évolution, comme si l’histoire se trouvait indéfiniment suspendue au profit d’un éternel présent.
L’architecture vitruvienne est une science architectonique. Une science qui hiérarchise, ordonne, articule les savoirs. C’est un savoir global qui dessine une conception de la réalité au service à la solidité, de l’utilité et de l’embellissement du monde. Dans cette étude, Pierre Caye démontre magistralement comment se qui fut science est devenu désormais pleinement un art.
Afin de reprendre la ville de Kherson aux mains des Russes, l’armée ukrainienne fait face à une série de choix difficiles qui se révéleront être déterminants.
Dans cette nouvelle mise à jour, l’historien militaire Michel Goya fait le point sur la situation des forces en Ukraine au mercredi 27 juillet.
Notre histoire est faite de notre relation tumultueuse avec l’espace public et le monument. Né du mariage forcé du temple et de l’agora, le parvis – et par extension la place – a entretenu l’esprit du sacré au cœur de l’agitation urbaine. L’architecture du pouvoir, éclatante et manifeste, révèle tranquillement le pouvoir de l’architecture. Pourtant, ce pouvoir mystérieux ne doit rien aux dieux – simples passagers. Il tient de ses murs-mêmes et non de ce qu’ils renferment.
Après de longues semaines de combats, le conflit en Ukraine semble se stabiliser pour laisser place à de plus petites manœuvres tactiques. Si le rythme des opérations ralentit, les enjeux demeurent tout aussi importants.
Dans cette nouvelle mise à jour, l’historien militaire Michel Goya fait le point sur la situation des forces en Ukraine au mercredi 20 juillet.
Comment le parti Droit et Justice (PiS) a-t-il remodelé en profondeur la Pologne en s’attaquant à l’État de droit ? Depuis 2015, cette entreprise de démantèlement a été bien plus profonde. Au-delà des aspects juridiques, elle plonge dans la politique mémorielle et va jusqu’à la charge sémantique des mots utilisés par le pouvoir pour inhiber toute possibilité de conflit politique vertueux.