Pour la rentrée politique, les économistes Jean Tirole et Olivier Blanchard produisent un aggiornamento synthétique du rapport rendu par la commission internationale qu’ils ont présidée.
La décision de construire et d’habiter sur le flanc d’un volcan susceptible d’entrer en éruption est-elle si irrationnelle ? La pandémie de Covid-19 et les catastrophes de l’Anthropocène le prouvent : nous préférons, encore, échanger la fragilité de l’avenir contre l’utilité et le confort du présent.
La pandémie a changé pour toujours la nature du pouvoir. Après la crise, trois hypothèses extrêmes se dessinent : un scénario bureaucratique et dirigiste, un scénario « populiste » ou bien une transformation en profondeur des structures de pouvoir.
Pour accoucher d’une véritable politique d’aménagement du territoire, l’Europe doit profiter des plans de relance. Elle devra aussi tenir compte des lignes de fracture apparues sur le continent depuis le début des années 2000.
Alors que le consensus de la modernité verte semble s’imposer partout, nous pouvons encore choisir son modèle. Au-delà de l’alternative stérile entre capitalisme décarboné et apocalypse, l’Europe a les moyens d’inventer une proposition politique moins tributaire de l’esprit de conquête que celles de la Chine et des États-Unis.
Le sommet climat des 22 et 23 avril est une démonstration de force remettant les États-Unis au cœur de la course au leadership climatique. Si l’Union et la France veulent continuer à jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre les changements climatiques, elles doivent se doter d’une doctrine géopolitique des changements climatiques.
Le technopopulisme est issu d’une déconnexion entre la politique et la société : loin de résorber cette séparation, les technopopulistes l’exacerbent, érodant toujours plus les assises de la représentation démocratique. La clef pour sortir de cette impasse est dans la recherche de nouvelles formes d’intermédiation politique.
L’Europe a changé de monde, et ce changement profond place les Européens face à une double question : où sommes-nous dans l’espace et où sommes-nous dans le temps ?
C’est un fait : il est devenu plus facile d’imaginer la fin du monde que la fin de la voiture. Elle a si bien envahi nos imaginaires depuis un siècle qu’il paraît désormais impossible de lui trouver d’alternative. Or si nous voulons accélérer la fin de cette brève histoire de l’automobile, il faut accepter que la transition ne se fera pas du jour au lendemain – et cesser d’en faire une affaire personnelle.
« La mondialité contient à la fois la conscience du monde et la volonté de le relier non par la seule économie marchande, mais par une envie d’un devenir solidaire. Est-ce là une mission du Droit ? Peu probable. »
Une pièce de doctrine de Christiane Taubira