L’année 2024 a été marquée par un redressement de l’économie mondiale et une baisse subséquente de l’inflation dans la plupart des pays du G20. C’est notamment le cas en zone euro, où le taux en glissement annuel était de 2,2 % en novembre — contre 10,6 % lors du pic atteint en octobre 2022. Malgré cette baisse, le coût associé aux fêtes de fin d’année en Europe reste plus élevé qu’avant le lancement de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine.

Les produits de consommation parmi les plus plébiscités par les Européens pendant les fêtes ont connu ces deux dernières années une forte augmentation.

  • Le prix du beurre a augmenté de près de 20 % à l’échelle de l’Union entre novembre 2023 et 2024. La hausse a été la plus forte en Tchéquie (+42 % sur un an), en Slovaquie et en Allemagne (+ 39 %).
  • La volaille, autre ingrédient largement consommé par les Européens au cours des fêtes, a elle aussi connu une augmentation significative par rapport à la période pré-invasion de l’Ukraine : 26 % de plus qu’en novembre 2021.
  • D’une manière générale, les prix des produits de consommation demeurent bien plus élevés qu’il y a trois ans, mais stagnent pour la plupart depuis l’hiver 2022.

L’inflation affecte également les cadeaux que s’offriront des dizaines de millions de personnes en Europe demain et après-demain. Le prix des livres, qui figurent parmi les objets les plus offerts à Noël, a augmenté de 3,1 % en 2022 et 4,1 % l’an dernier dans l’Union — un taux élevé qui demeure toutefois plus faible que l’indice des prix à la consommation harmonisé.

  • Malgré plusieurs signaux macroéconomiques positifs en 2024 par rapport à l’année précédente, les consommateurs européens ne sont qu’une minorité (24 % en novembre) à se dire « optimistes » vis-à-vis des conditions économiques de l’Union.
  • Ces derniers devraient toutefois dépenser autant voire plus pour les fêtes. Selon une enquête conduite par McKinsey, les consommateurs européens prévoient d’augmenter leurs dépenses cette année à l’approche de Noël par rapport à 2023 — notamment pour les jouets : +18 % par rapport au précédent trimestre 1.
  • Dans le même temps, les habitudes de consommation évoluent et des millions de consommateurs, appartenant pour la plupart à la génération Z, s’adaptent à la hausse des prix en se tournant vers des produits de seconde main ou optent pour des paiements fractionnés 2.