Lors du débat entre les candidats à la vice-présidence des États-Unis organisé par CBS News à 3h (heure de Paris), J. D. Vance avait plus à gagner que Tim Walz.

  • Les sondages compilés par FiveThirtyEight avant le débat indiquaient que seulement 34,7 % des Américains ont une opinion favorable de J. D. Vance, contre 40,1 % pour Tim Walz.
  • Ces chiffres montrent par ailleurs la forte hétérogénéité des soutiens de Vance : 40 % des hommes ont une opinion favorable de lui contre 29 % des femmes, 43 % des blancs contre 10 % des afro-américains, ou encore seulement 17 % des 18-29 ans contre 47 % chez les 65 ans et plus2.

Contrairement au débat du 10 septembre entre Harris et Trump, le débat entre les deux colistiers ne paraît pas s’être soldé avec la victoire d’un camp.

  • « Il y a quelque chose qui plaira à chaque camp », a déclaré une source démocrate interrogée d’une manière anonyme par ABC
  • Selon le New York Times : « Vance a eu l’air en contrôle tout au long du débat. Walz s’est en revanche exprimé de manière hésitante, surtout au début quand il a enchaîné une série de bégaiements avant d’en venir aux faits. »

Alors que l’Iran a, pour la deuxième fois en six mois, directement attaqué Israël hier soir, la crise au Moyen-Orient a été presque absente du débat qui s’est focalisé sur des sujets internes : l’immigration et le contexte économique en particulier.

  • Dans un extrait mis en avant par Fox News, le sénateur J. D. Vance a interpellé le Parti démocrate pour « sa rhétorique anti-Trump » en considérant que « c’est gros (rich) pour le démocrates de dire que Trump est une menace pour la démocratie ». Le sénateur de l’Ohio a par ailleurs refusé de reconnaître la victoire du président Biden en 2020.
  • À la suite de l’ouragan Helene, les deux colistiers ont débattu sur le changement climatique. Le candidat républicain a repris le mot clef de la campagne démocrate (weird) pour qualifier la « science bizarre » des démocrates.

Le refus de Trump d’affronter à nouveau Harris indique que ce débat pourrait être le dernier de la campagne — en lui donnant un statut inédit. 

  • Il s’agirait de la première fois dans l’histoire américaine qu’un débat entre colistiers constitue le dernier grand moment télévisé d’une campagne présidentielle.