Il s’agit du dernier sommet présidé par Jens Stoltenberg avant la prise officielle de fonction du nouveau secrétaire général, Mark Rutte, le 1er octobre. C’est aussi le premier sommet annuel auquel la Suède participe, étant devenue le 32e membre de l’OTAN depuis mars ainsi que le premier engagement international de Keir Starmer dans sa nouvelle fonction de Premier ministre britannique.

  • Selon le communiqué officiel, les dirigeants des États membres traiteront d’un « large éventail de questions auxquelles l’Alliance est confrontée et veilleront à ce que l’OTAN reste prête à relever tous les défis » : « la dissuasion et la politique de défense, l’aide à l’Ukraine et les partenariats ».
  • Si l’adhésion de l’Ukraine à l’alliance n’est pas à l’ordre du jour, cet horizon devrait être rappelé dans le communiqué final. La rédaction de celui-ci n’est toutefois toujours pas actée. Zelensky, qui sera présent à Washington, souhaite que le terme « irréversible » y apparaisse.
  • En matière de future assistance, au mois d’avril, Stoltenberg avait lancé l’idée d’une « mission pour l’Ukraine » de l’OTAN d’un montant total de 100 milliards d’euros sur cinq ans.
  • À l’heure actuelle, il est question de créer un nouveau fonds d’aide militaire, évalué à 40 milliards d’euros pour une année. L’OTAN devrait également prendre le leadership du « groupe de Ramstein » : un format d’assistance à l’Ukraine composé de 54 pays actuellement dirigé par les États-Unis.

La questions des partenariats, en Europe et Asie, sera aussi au centre des débats : les ministres des Affaires étrangères de 35 pays non membres de l’OTAN, du Moyen-Orient ou de l’Indo-Pacifique (Australie, Japon, Corée du Sud, Nouvelle-Zélande) essentiellement, sont invités à certaines discussions.

  • La menace militaire chinoise sera ainsi l’autre grand sujet après l’Ukraine et le renforcement des investissements militaires.

Alors que Biden essaie depuis deux semaines de rassurer les cadres du Parti démocrate sur son habilité à mener et gagner la campagne électorale malgré son âge, le potentiel retour à la Maison-Blanche de Donald Trump sera la principale inquiétude des dirigeants présents.

  • En février, l’ancien président républican avait déclaré qu’il encouragerait la Russie à faire « tout ce qu’elle veut » aux membres de l’OTAN qui ne respectent pas la cible des 2 % de dépenses en matière de défense
  • Il y a 10 ans, seulement 3 pays de l’OTAN dépensaient 2 % de leur PIB pour leur défense. En réponse à l’invasion russe en Ukraine, le nombre de pays atteignant cette cible devrait monter à 23 cette année – soit plus de 70 % des membres de l’OTAN. 

En mars, la Pologne a même proposé de faire évoluer la règle des 2 % entérinée en 2014 pour porter la cible de dépenses à 3 % du PIB.