- Le Conseil des affaires étrangères est une réunion mensuelle rassemblant les ministres des Affaires étrangères des États membres – et d’autres ministres concernés selon les sujets de discussion du jour – sous la présidence de Josep Borrell.
- La séance qui se tient aujourd’hui est particulièrement chargée en raison de l’actualité internationale. Les ministres participants ont, en outre, « été informés des derniers développements intervenus » concernant les situations en Afghanistan, dans le Caucase du Sud ainsi qu’au Liban. Le nouveau ministre des Affaires étrangères israélien, Yaïr Lapid, a également été invité afin d’échanger avec ses homologues européens.
- Faisant suite aux premières mesures restrictives mises en place par l’Union européenne en réaction à l’annexion de la Crimée par la Russie, ainsi qu’à la déstabilisation du Donbass en Ukraine en 2014, le Conseil européen a décidé de prolonger les sanctions économiques jusqu’en janvier 2022. Cette décision vient s’ajouter aux mesures diplomatiques et à celles concernant des individus (notamment des interdictions de voyage dans l’Union) déjà en place.
- Dans le même temps, le Conseil a annoncé la mise en place d’une nouvelle mission militaire de formation au Mozambique, selon le même format que celle existant au Mali (EUTM) depuis 2013. À la demande du président du pays, Filipe Nyusi, cette nouvelle mission aura notamment pour objectif de « rétablir la sûreté et la sécurité » dans la province de Cabo Delgado.
- Des groupes armés islamistes sévissent depuis 2017 dans cette province à la frontière avec la Tanzanie, forçant l’exil de plus de 700 000 personnes. Cette mission de formation – dont la date de lancement n’a pas encore été précisée – devrait durer deux ans, et vient s’ajouter aux aides financières humanitaires de l’Union déjà en place, qui s’élèvent à 17 millions d’euros. Vendredi dernier, le Rwanda a annoncé qu’il allait déployer 1000 militaires et policiers en Mozambique afin d’aider l’armée nationale.
- Enfin, dans un communiqué de presse, le Conseil a réaffirmé son souhait déjà exprimé dès 2018 « d’inscrire la connectivité dans une approche géostratégique et mondiale ». Au-delà des discours assez généraux, les conclusions insistent sur l’importance des relations avec l’Asie dans ce domaine, appelant à l’établissement de partenariats avec l’ASEAN, et à la mise en place opérationnelle de ceux existants avec l’Inde et le Japon.