Buenos Aires, San Salvador & Guatemala. En 2019, plusieurs élections présidentielles se tiendront en Amérique latine. En octobre 2019, le peuple argentin élira son nouveau président alors que le pays se trouve en proie à une crise économique majeure. L’échéance électorale constituera une véritable épreuve pour le gouvernement Macri, si bien entendu ce dernier décide de se représenter. Jusqu’à présent, le président a tenté d’endiguer la crise économique et la dévaluation du peso au cours de l’année 2018 en renouant les liens avec le Fond Monétaire International (FMI), qui a accordé un prêt record de 50 milliards de dollars. Si ce prêt a pour objectif de rassurer les investisseurs internationaux privés et offrir une bouffée d’air au gouvernement, les conditions imposées par le FMI pourraient bien conduire à une crise économique et sociale plus profonde, avec la crainte de revivre la crise sociale de 2001. L’évolution de la situation politique et économique de l’Argentine est cruciale car elle constitue un pilier de l’économie régionale.
Des élections présidentielles se dérouleront aussi en février au Salvador et en juin au Guatemala, pays d’Amérique centrale gangrénés par la violence des gangs et dont est issue la majeure partie des migrants de la caravane partie pour les Etats-Unis et actuellement bloquée à la frontière mexicano-américaine. Les élections présidentielles pourraient renouveler les forces au pouvoir et modifier l’équilibre géopolitique régional, notamment quant au dialogue diplomatique avec les Etats-Unis et le soutien au gouvernement d’Ortega au Nicaragua, appuyé actuellement par l’extrême gauche FMLN (Front Farabundo Marti de libération nationale) au pouvoir au Salvador.