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L’histoire commence dans un climat de panique. La Grande Dépression a jeté sur le rêve américain un voile sombre et brisé les certitudes de la prospérité américaine. Glorifiés quelques années plus tôt seulement, les vétérans crèvent de faim.

La Première Guerre mondiale est bien loin.

Comme en Europe, le ressentiment contre les élites grandit au point que des dizaines de milliers d’entre eux se décident à marcher sur Washington.

À l’été 1932, celle qui s’est qualifiée de « Bonus Army » — parce qu’elle réclame le versement immédiat de la maigre prime promise pour 1945 seulement — est violemment délogée des pelouses du National Mall par l’armée, dirigée par le général MacArthur.

Quelques mois plus tard, renforcé par cet événement, Franklin D. Roosevelt écrase le président Hoover.

Dès son discours d’investiture, il dénonce les « money changers » qui ont, selon lui, trahi la nation. Il affirme que le pouvoir des banques et de Wall Street doit être soumis à l’autorité de l’État.

Eux qui ont toujours profité des largesses de l’État fédéral se trouvent soudain sur le banc des accusés. Pis, le nouveau président décide de mettre fin au gold standard et d’augmenter les impôts pour les riches pour financer le New Deal.

L’ordre établi est bouleversé.

Pour une partie des élites économiques, il n’y a pas trente six solutions : le président démocrate doit être renversé. 

Renverser la République

À l’été 1933, un ancien héros de l’armée américaine, Smedley D. Butler, reçoit la visite d’un courtier nommé Gerald C. McGuire, envoyé par un groupe de financiers conduits par le banquier tout puissant, J.P. Morgan Jr.

McGuire, vétéran de la Première Guerre mondiale et membre de la puissante American Legion, l’association des vétérans créée à Paris en 1919, propose à Butler de prendre la tête d’une armée de vétérans financée par de grands industriels, pour « sauver la Constitution » en installant un exécutif parallèle.

Fasciné par la « réussite » de Mussolini et observant celle d’Hitler, ces industriels verraient avec gourmandise un tel pouvoir chez eux, garant de stabilité, d’ordre et de commandes publiques.

[Images : 1 Smedley D. Butler ; 2 Gerald C. McGuire]

Les industriels en « Sentinelles de la République »

Cette fascination est déjà ancienne.

En 1923, un an seulement après la Marche sur Rome, Alvin Owsley, le dirigeant de l’American Legion, lance : « si jamais il en est besoin, l’American Legion est prête à protéger les institutions de son pays et ses idéaux tout comme les fascistes ont traité les forces destructrices qui menaçaient l’Italie. N’oubliez pas que les fascistes sont aujourd’hui pour l’Italie ce que l’American Legion est pour les États-Unis. »

Les milliardaires, s’ils financent largement la Legion, militent plutôt au sein d’une autre organisation d’une nébuleuse américaine qu’on pourrait qualifier de proto-fasciste ; leur organisation s’appelle Les Sentinelles de la République.

L’Amérique des années 1930 invente déjà ce que le XXIe siècle perfectionnera : une démocratie de marché où les élites économiques façonnent la forme même du politique.

Thomas Snegaroff

Fondée en 1922, d’un antisémitisme viscéral, elle compte des intellectuels, des hommes d’affaires et des politiciens 1.

Ceux-ci se mettent à promouvoir le « constitutionnalisme », un attachement rigoriste à la Constitution qui n’accepte, selon eux, aucune évolution, surtout si elle risque d’entraver les affaires. C’est en s’y référant qu’ils luttent contre l’abolition du travail des enfants par exemple…

À cet égard, il n’est jamais inutile de lire ou de relire les travaux du très grand historien américain Charles Austin Beard (1874‑1948) qui en 1913 publie son livre le plus célèbre, An Economic Interpretation of the Constitution of the United States 2.

Dans ce livre, il soutient que la Constitution américaine n’a pas été écrite uniquement pour établir des principes abstraits de démocratie ou de liberté, mais aussi pour protéger les intérêts économiques des élites propriétaires et financières de l’époque.

Le travail de Beard est intéressant d’un autre point de vue : il permet de mieux comprendre comment cette lecture rigoriste de la Constitution, que l’on appelle l’originalisme, est aujourd’hui défendue avec la plus grande ferveur par le mouvement MAGA au pouvoir aux États-Unis.

Trump et la lecture « originaliste»de la Constitution

C’est en effet manifeste : Trump justifie régulièrement ses décisions les plus sensibles en se référant à la lettre de la Constitution.

Cette orientation s’est traduite d’abord par la nomination de juges partageant cette philosophie, tels que Neil Gorsuch en 2017, Brett Kavanaugh en 2018 et Amy Coney Barrett en 2020, juges que le président présente comme des garants d’une lecture fidèle au texte constitutionnel.

Parallèlement, plusieurs décisions politiques ont été justifiées par une interprétation extensive des pouvoirs présidentiels inscrits à l’article II de la Constitution. Ainsi, le décret migratoire de 2017, interdisant l’entrée sur le territoire à certains ressortissants étrangers, fut défendu comme un exercice légitime du pouvoir exécutif en matière de sécurité nationale. De même, les actions de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE), notamment en matière d’expulsion et de détention de migrants sans papiers, ont été présentées comme relevant du devoir présidentiel d’« exécuter fidèlement les lois » 3.

Trump a continué d’invoquer la « compréhension originelle » du Premier amendement pour défendre la liberté religieuse, notamment à travers un décret de 2025 élargissant la protection des institutions confessionnelles face à la réglementation fédérale. L’ensemble de ces décisions témoigne de la cohérence d’une vision constitutionnelle dans laquelle le rôle du président et des juges est de préserver l’esprit et la lettre du texte fondateur de 1787, en opposition à une conception « évolutive » de la Constitution adaptée aux valeurs contemporaines.

Roosevelt affrontait la Grande Dépression ; Trump, la mondialisation et la désindustrialisation. Dans les deux cas, la peur nourrit la quête d’un pouvoir vertical.

Thomas Snegaroff

Le complot de 1934 réussit en 2016

En novembre 1934, le général Butler témoigne devant le Congrès et dévoile la conspiration, après avoir refusé d’y prendre part.

Le comité McCormack-Dickstein conclut que « ces discussions ont existé et pourraient avoir été mises en œuvre ». Aucune poursuite n’est cependant engagée contre les conspirateurs ; la presse, d’abord incrédule, s’en empare brièvement avant d’oublier. Ces hommes sont trop puissants pour tomber.

Pourtant, derrière cet épisode obscur, se dessine une constante de la vie politique américaine : la tension entre légitimité électorale et légitimité économique.

Rêve des puissances d’argent : le pouvoir politique comme actif économique

Le Business Plot montre en effet que le pouvoir, même dans une démocratie consolidée, peut être pensé comme un actif économique : ce que l’on finance, influence ou rachète. 

Roosevelt n’est pas seulement contesté politiquement ; il est perçu comme une menace systémique pour le capital.

Cette conception du pouvoir comme propriété transparaît tout au long du XXe siècle : de la financiarisation du politique à la privatisation du débat public, le pouvoir devient un bien circulant entre les sphères économique et symbolique. L’Amérique des années 1930 invente déjà ce que le XXIe siècle perfectionnera : une démocratie de marché, où les élites économiques façonnent la forme même du politique.

Donald Trump ne vient pas renverser cet ordre : il en est le produit le plus spectaculaire.

Héritier d’un empire immobilier, entrepreneur de télévision, il transforme la frustration politique — matrice aussi de la conspiration de 1934, puisqu’il s’agissait de vétérans humiliés et affamés — en performance économique. Ses campagnes de 2016 et de 2024 rejouent la dramaturgie du Business Plot, mais à l’envers : ce n’est plus le capital qui se cache derrière un général et une masse désœuvrée, c’est le capital lui-même qui se fait peuple.

Les Morgan, les DuPont, les Sterling-Clark rêvaient d’un « homme fort » pour protéger leurs intérêts économiques face à la tentation démocratique d’un État social devenu selon eux Léviathan ; Trump promet un État fort pour protéger le peuple de la finance globale — tout en préservant les intérêts du capital domestique.

Franklin D. Roosevelt pratiquait un populisme de l’inclusion et de la régénération démocratique, tandis que Trump incarne un populisme de l’exclusion.

Thomas Snegaroff

Comme dans les années 1930, la crise joue le rôle de catalyseur. Roosevelt affrontait la Grande Dépression ; Trump, la mondialisation et la désindustrialisation. Dans les deux cas, la peur nourrit la quête d’un pouvoir vertical.

En 1934, la démocratie a résisté. En 2016, et plus encore en 2024, elle a permis la réalisation du rêve des milliardaires.

Technique du coup d’État spectaculaire

C’est que les milliardaires de 1934 n’ont pas les armes de ceux d’aujourd’hui.

Leurs moyens étaient semblables à ceux de pêcheurs disposant de filets maillants dérivants. Comme ces milliardaires avaient les moyens, les filets étaient immenses : des campagnes de publicité très coûteuses pour dénigrer Roosevelt et le New Deal — qu’en privé ils appellent « Rosenfeld » et le « Jew Deal » — et promouvoir leur vision de la démocratie et de la préservation de la Constitution, selon eux en danger. 

Comme tout pêcheur, ces milliardaires devaient cependant attendre pour mesurer le résultat.

Aujourd’hui, les milliardaires de la Tech qui entourent et cajolent le président Donald Trump disposent des sonars les plus sophistiqués du monde. Ils leur permettent de cibler avec une incroyable précision les bancs de poissons — les citoyens — qu’ils sont en plus capables d’attirer.

On ne mesure toujours pas à quel point l’entrée en campagne d’Elon Musk aux côtés de Donald Trump en juillet 2024 a pesé sur le sort de l’élection présidentielle. 

N’oublions jamais que contrairement à ce qui est trop souvent dit, la victoire de Trump s’est jouée à peu de voix. Si Kamala Harris avait remporté la Pennsylvanie, le Wisconsin et le Michigan, elle aurait remporté la présidentielle. Or, sur environ seize millions de votants cumulés dans ces trois États, Trump ne l’a emporté qu’avec moins de deux cent trente mille voix d’avance.

En 1934, pour se maintenir au pouvoir, il fallait pour les milliardaires renverser la démocratie. Aujourd’hui, ils ont les moyens de l’influencer. 

L’échec du Business Plot avait confirmé la solidité du système rooseveltien ; le succès de Trump montre, inversement, combien le système contemporain tolère sa propre subversion. 

Le coup d’État est devenu compatible avec le suffrage universel — à condition qu’il prenne la forme d’un spectacle.

Car là réside une différence majeure entre les deux époques, entre les deux Business Plot.

Celui de 1934 relevait du secret ; le trumpisme relève de l’exposition.

Là où Butler révélait un complot d’élite, Trump fait du pouvoir un théâtre continu.

Le coup d’État rêvé de 1934 se réalise sous une forme postmoderne : non plus une prise du pouvoir par la force, mais une saturation de l’espace public par la présence.

Un acte de visibilité

L’américaniste Jérôme Viala-Gaudefroy a écrit que Trump « fait du pouvoir un acte de visibilité » 4. Le pouvoir quitte peu à peu les institutions ; il s’installe dans les images, les flux, les tweets. Pourtant, le ressort demeure identique : transformer la colère populaire en capital symbolique, la défiance en adhésion.

Ce que les conspirateurs du Business Plot tentaient d’imposer en secret, Trump le fait en direct : restaurer un ordre où le pouvoir économique se travestit en pouvoir populaire. Que Trump devienne la voix du peuple fait penser à la blague de Ronald Reagan au sujet de Michael Dukakis, le candidat démocrate malheureux qui en 1988 tentait d’apparaître comme un homme viril : « On n’a pas vu une telle transformation depuis Dustin Hoffman dans Tootsie ! » 

Le Business Plot et le trumpisme forment les deux pôles d’un même récit : la fragilité structurelle de la démocratie américaine face à la puissance du capital

Thomas Snegaroff

Les années 1930 avaient peur du socialisme ; nos années Vingt ont peur de la mondialisation, puis du « virus woke » selon les mots de Musk.

Dans les deux moments, la rhétorique du salut s’organise autour d’une figure providentielle. Butler aurait dû être l’homme de la raison contre le désordre ; Trump s’est présenté comme l’homme du peuple contre le système. Mais les deux incarnent un même archétype : le médiateur entre richesse et ressentiment.

Trump s’inscrit en effet dans une histoire.

Il n’a pas inventé le populisme américain. Il combine l’héritage historique du populisme jacksonien — on se souvient qu’il avait installé lors de son premier mandat le portrait d’Andrew Jackson, le président anti-élitiste, dans le Bureau Ovale — avec les stratégies médiatiques et les clivages culturels propres au XXIe siècle. Il réactualise le mythe du chef providentiel, capable de parler au nom du peuple contre les élites tout en redéfinissant profondément la définition du « peuple » américain.

Franklin D. Roosevelt était quant à lui un président populiste — mais il pratiquait un populisme de l’inclusion et de la régénération démocratique, tandis que Trump incarne un populisme de l’exclusion et de la défense identitaire. 

Tous deux prétendent parler au nom du peuple contre les élites, mais le premier cherche à élargir ce peuple, le second à le restreindre.

Dans sa rhétorique, Trump défend le « vrai peuple » américain opposé à des groupes présentés comme extérieurs ou menaçants : les élites politiques, les médias, les immigrés ou encore les minorités urbaines jugées hostiles à l’Amérique « authentique », minorités souvent dénoncées comme « anti-américaines ». Ce populisme exclusif rapproche le trumpisme d’un fascisme à l’américaine, même si le maintien bon an mal an d’un pluralisme partisan l’en éloigne de toute évidence.

Ce populisme exclusif plonge lui aussi dans des racines anciennes aux États-Unis, qui nous ramènent au monde du Business Plot de 1934. « L’Amérique doit rester américaine », lançait le président Calvin Coolidge dans son Discours sur l’état de l’Union en 1923. Un siècle et un an plus tard, Stephen Miller, idéologue et conseiller de Donald Trump déclare à son tour : « L’Amérique est pour les Américains et les Américains seulement. »

L’échec du Business Plot avait confirmé la solidité du système rooseveltien ; le succès de Trump montre combien le système contemporain tolère sa propre subversion.

Thomas Snegaroff

Dans la foulée de ces propos, en 1924 et en 2025, s’ensuit une politique anti-migrants d’une grande sévérité.

La loi Johnson/Reed de 1924 ciblait en particulier les Européens du Sud, et de l’Est — en fait les Juifs. Celle de Trump, réduisant drastiquement le droit d’asile 5 en parallèle d’une action visant à chasser du territoire un million de migrants clandestins par an, visait essentiellement des latino-américains.

La répétition — la récidive, écrirait plutôt le philosophe Michaël Foessel 6 — est ici saisissante.

Justifier le coup d’État : le récit eugéniste

Les législateurs de 1924 et les milliardaires conspirationnistes de 1934 étaient biberonnés aux thèses racialistes de Madison Grant.

En 1916, cet avocat diplômé de Yale et de Columbia, avait publié un essai à l’immense retentissement, The Passing of the Great Race : Or, The Racial Basis of European History 7. L’ouvrage était un appel à la purification de la race nordique par l’élimination des « enfants déficients » et la « stérilisation des adultes sans valeur pour la communauté » car « les lois de la nature requièrent l’élimination des sujets inaptes ».

Au fond, écrit Grant, « seuls méritent de vivre ceux qui peuvent être utiles à la race ». Fin lecteur de Gobineau et de Chamberlain, il déclinait pour son pays les thèses racialistes européennes 8.

À un siècle d’écart, cette lecture raciale trouve un écho chez Trump lui-même.

Sans jamais citer Madison Grant, il reprend souvent l’idée que les qualités des individus seraient liées à leurs gènes. Au début du mois d’octobre 2024, Trump affirme que beaucoup de migrants ont des « gènes défectueux », « beaucoup d’entre eux ont tué bien plus d’une personne, et ils vivent maintenant heureux aux États-Unis. Vous savez, un meurtrier, je le crois, c’est dans ses gènes. Et nous avons en ce moment beaucoup de mauvais gènes dans notre pays. »

Voilà qui prépare et justifie la violente politique menée par l’ICE dans le pays depuis quelques mois. 

Trump est pourtant allé encore plus loin, défendant là aussi l’idée de Grant d’une « race nordique » supérieure.

En 2016, lors de sa première campagne, le président républicain considérait que ses racines allemandes étaient la raison de sa réussite, de sa grandeur même. « J’ai toujours dit que gagner est, en quelque sorte, peut être, inné. Peut-être que c’est simplement quelque chose que vous avez ; vous avez le gène du gagnant. Franchement, ce serait merveilleux si l’on pouvait le développer, mais je ne suis pas sûr que ce soit possible. Vous savez, je suis fier d’avoir ce sang allemand, il n’y a aucun doute là-dessus. Du très bon sang. » 

Le corollaire en est son obsession pour son QI et plus encore pour celui de ceux qui gouvernent l’Amérique à ses côtés (ou pour lui) : « Nous avons, et de loin, le gouvernement au QI le plus élevé de l’histoire ».

Trump réactualise le mythe du chef providentiel, capable de parler au nom du peuple contre les élites.

Thomas Snegaroff

D’un siècle à l’autre, la même fragilité américaine

Le Business Plot et le trumpisme forment les deux pôles d’un même récit : la fragilité structurelle de la démocratie américaine face à la puissance du capital et à la séduction de l’autorité.

En 1934, quelques financiers cherchaient à placer un militaire à la tête de l’État pour protéger leurs intérêts. En 2016, un milliardaire s’est fait élire en prétendant défendre le peuple.

Dans les deux cas, le pouvoir s’est présenté comme remède à la crise, tout en mettant la démocratie en péril.

D’une tentative à l’autre, l’Histoire n’a pas seulement changé de forme : elle a intégré le cycle du marché et de l’attention. Le pouvoir américain, désormais, n’a plus besoin de conspirer ; il suffit qu’il se rende désirable.

En 1934, les milliardaires voulaient renverser Roosevelt. 

En 2025, Trump a renversé le pouvoir en place.

Les impôts pour les riches s’envolaient — ils disparaissent.

L’État social se fondait — il est démantelé.

Comme un symbole, le président républicain a récemment détruit l’aile Est de la Maison-Blanche pour y construire une salle de bal rutilante. Des mécènes ont financé ces travaux.

Peu ont noté que cette aile datait dans sa forme actuelle de 1942 — à l’époque, le président était un certain Franklin Delano Roosevelt.

Sources
  1. En sont ainsi membres les frères Pitcairn, la quasi-totalité́ de la famille du Pont, le président de General Motors, Alfred P. Sloan, des associés de chez J.P. Morgan, le président de la Sun Oil, J. Howard Pew, quelques sénateurs, sans oublier Andrew W. Mellon, milliardaire et secrétaire au Trésor entre 1921 et 1932.
  2. Charles Austin Beard, An Economic Interpretation of the Constitution of the United States, New York, Macmillan, 1913.
  3. Dans le même esprit, l’envoi de la Garde nationale dans plusieurs villes dirigées par des autorités démocrates, telles que Portland ou Chicago, est justifié au nom du maintien de l’ordre public et de la protection des citoyens, considérés comme relevant du cœur des prérogatives exécutives.
  4. Jérôme Viala-Gaudefroy, Les Mots de Trump, Nanterre, Dalloz, 2024.
  5. Les États-Unis ont fixé fin octobre à 7 500 le nombre de réfugiés qu’ils sont prêts à accueillir et vont donner la priorité à certains étrangers, en particulier aux Afrikaners d’Afrique du Sud victime selon le président américain d’un génocide.
  6. Michaël Fœssel, Récidive, Paris, PUF, 2019.
  7. Madison Grant, The Passing of the Great Race : Or, The Racial Basis of European History, New York, Charles Scribner’s Sons, 1913.
  8. Hitler découvrira ce livre dans sa traduction allemande en 1925 et enverra un mot à son auteur lui confiant que ce livre est devenu sa « bible ».