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Qu’est-ce qu’un plénum ?
Pour comprendre la vie politique d’un pays, on part souvent des cycles électoraux. En Chine, l’échelle pertinente est celle des cycles de planification — et l’unité de mesure porte un nom canonique : plan quinquennal.
Depuis 1953, inspiré par l’Union soviétique, le Parti communiste chinois a publié quatorze plans quinquennaux pour guider le développement économique du pays.
Le moment qui s’ouvre lundi est donc historique : du 20 au 23 octobre, le 20e Comité central se réunira à Pékin à l’hôtel Jingxi, géré par l’armée, pour son quatrième plénum, au cours duquel il publiera des « propositions » (jianyi 建议) qui feront autorité pour le quinzième plan quinquennal de la République populaire de Chine, couvrant la période 2026-2030.
Un plénum est une réunion plénière du Comité central du Parti communiste chinois — la plus haute autorité du Parti —, qui compte 205 membres élus pour cinq ans et 171 suppléants sans droit de vote.
Durant ces cinq ans, chaque comité se réunit sept fois en plénière — à raison d’un plénum thématique » par an, le premier plénum correspondant de fait à l’entrée en fonction de la nouvelle direction du Parti et le dernier au Congrès du Parti qui a lieu tous les cinq ans.
Le plus connu reste le troisième plénum du 11e Comité central en 1978, dont on se souvient comme du moment de lancement du programme de « réforme et d’ouverture » 1. Cette histoire a conduit de nombreux observateurs à se focaliser excessivement sur les troisièmes plénums 2, consacrés aux réformes économiques en Chine.
Sous Xi Jinping, devenu secrétaire général en 2012, le cinquième plénum de 2015, qui a adopté les orientations du 13e plan quinquennal (2016-2020), et le cinquième plénum de 2020, qui a préparé le 14e plan quinquennal (2021-2025), se sont toutefois avérés plus importants pour la politique économique que les troisièmes plénums des précédents Comités centraux.
La réunion de la semaine prochaine correspondra au quatrième plénum du 20e Comité central, Xi ayant reporté son troisième plénum à juillet 2024 — soit environ un an plus tard que prévu.
Le tableau ci-dessous présente le calendrier du quatrième plénum et les dates de publication prévues pour les documents clefs la semaine prochaine.
Qu’est-ce qu’un plan quinquennal ?
Xi Jinping croit fermement en la planification.
Il la qualifie d’« avantage politique majeur du socialisme aux caractéristiques chinoises » 3, et on célèbre à Pékin les plans qu’il a élaborés dans ses précédentes fonctions comme vice-maire de Xiamen, dans le Fujian, et comme secrétaire du Parti de la province du Zhejiang 4. Xi a soutenu la future loi nationale sur la planification du développement 5 et élargi le système de planification 6 pour inclure « trois niveaux » — national, provincial, départemental — et « quatre domaines » — développement, sectoriel, régional, spatial.
Un plan quinquennal est un plan de développement national qui fixe les objectifs, les cibles et les priorités de la politique économique et sociale pour les cinq prochaines années. Les propositions du quatrième plénum seront transmises au Conseil des affaires de l’État afin d’orienter la rédaction du plan complet, que Pékin publiera une fois qu’il aura été approuvé par l’Assemblée nationale populaire lors des Deux Sessions de mars 2026.
Le quatrième plénum servira de référence dans le développement de la Chine. Dans cette étude, on montrera tout d’abord que les précédents plénums de Xi consacrés au plan quinquennal ont marqué plusieurs tournants importants dans sa politique économique ; ensuite, on verra que celui-ci donnera la priorité à l’autonomie techno-industrielle tout en faisant progresser les réformes structurelles progressives.
Pourquoi les plénums consacrés au plan quinquennal sont-ils si importants ?
Xi Jinping a privilégié ces réunions pour présenter des idées phares qui façonnent la politique à long terme.
Lors du cinquième plénum en 2015 7, il a dévoilé la « nouvelle philosophie de développement » (xin fazhan linian 新发展理念), qui met l’accent sur l’innovation, la coordination, l’écologie, l’ouverture et l’égalité plutôt que sur la précipitation.
Il s’agissait d’une réponse à la « nouvelle normalité » (xin changtai 新常态) de l’économie chinoise : passer d’une croissance élevée à une croissance moyenne-élevée ; passer d’un effet d’échelle et d’un paradigme de la vitesse à la qualité et à l’efficacité ; et passer de l’exploitation des matières premières et de la main-d’œuvre bon marché à l’innovation.
Xi a utilisé ces concepts pour catalyser et accélérer un rééquilibrage économique amorcé dès le 11e (2006-2010) et le 12e plan quinquennal (2011-2015). Ces idées ont ensuite été reprises dans son rapport historique au 19e Congrès du Parti en octobre 2017 8, où ils se sont cristallisés dans son programme de « développement de haute qualité ».
En 2015, Xi s’est concentré sur les défis politico-économiques nationaux. Son « explication » (shuoming 说明) des propositions du 13e plan quinquennal 9 mettait l’accent sur des réformes telles que l’extension de l’enregistrement des ménages urbains, l’adoption de la Politique des deux enfants, la mise en place d’une série de projets technologiques nationaux et de laboratoires nationaux, et le transfert de la surveillance environnementale locale à des agences de plus haut niveau.
À l’époque, certains analystes avaient émis l’hypothèse que le ralentissement de la croissance pourrait nuire au pouvoir du Parti.
Xi Jinping s’était toutefois montré serein quant à sa doctrine visant à faire primer la qualité sur la quantité : « À mesure que la taille de l’économie continuera de croître, le taux de croissance ralentira naturellement — c’est une loi économique fondamentale. »
La croissance restait néanmoins au centre des préoccupations. La Chine avait besoin d’une croissance annuelle de 6,5 % pour atteindre le « premier objectif centenaire » du Parti, à savoir la construction d’une « société modérément prospère », définie par le prédécesseur de Xi 10, Hu Jintao, tout comme le doublement du PIB et du revenu par habitant de 2010 d’ici 2020, dernière année du 13e plan quinquennal. Xi a apporté quelques nuances à cet objectif 11 : « Nous ne pouvons pas, d’un côté, affirmer que nous avons pleinement construit une société modérément prospère, et de l’autre, avoir encore des dizaines de millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté. » S’appuyant sur l’objectif de Hu, il a lancé une « guerre contre la pauvreté » qui a renforcé son leadership personnel et la légitimité de ses performances.

Le cinquième plénum de 2020 a marqué un tournant important 12.
Xi y a présenté une vision beaucoup plus sombre du monde et a privilégié la grande stratégie aux réformes spécifiques. Après avoir consolidé son pouvoir à l’issue du 19e Congrès du Parti, il a eu plus de liberté pour élaborer le 14e plan quinquennal.
À cette date, l’élection de Donald Trump avait radicalement transformé la politique chinoise de Washington, installant la relation économique entre les deux États dans un régime de concurrence stratégique, avec des droits de douane, des sanctions et des contrôles à l’exportation menaçant la croissance chinoise. La pandémie de Covid frappait alors l’économie mondiale et exacerbait les tensions entre les États-Unis et la Chine ; dans ce contexte, Xi a souligné la nécessité de « prévenir et désamorcer les risques et les dangers cachés » et de « répondre activement aux chocs et aux défis causés par les changements de l’environnement extérieur » 13.
Lors de la réunion plénière de 2020, il a présenté une stratégie économique fondée sur la sécurité et l’autonomie 14. Il a fourni le premier compte rendu détaillé du « nouveau modèle de développement » (xin fazhan geju 新发展格局), présenté plus tôt dans l’année lors d’une réunion du Comité permanent du Politburo.
Xi a décrit ce modèle comme « un choix stratégique visant à créer de nouveaux avantages dans la coopération et la concurrence économiques internationales », dans un contexte où Washington se tournait vers le protectionnisme et l’unilatéralisme. La pièce maîtresse de cette doctrine était la « double circulation » (shuang xunhuan 双循环) : s’appuyer davantage sur la demande et la production internes pour construire un marché intérieur plus vaste et plus innovant, qui puisse accroître la dépendance des autres pays vis-à-vis de la Chine.
Ce nouveau modèle de développement mettait en avant la volonté de Pékin d’innover, visible dans les progrès réalisés dans les domaines des véhicules électriques, des robots industriels et des missiles hypersoniques. Les propositions du plénum affirmaient que le 14e plan quinquennal devait « faire de l’autonomie scientifique et technologique le fondement stratégique du développement national » et renforcer la position de la Chine sur les « champs de bataille économiques ». L’un des rédacteurs des propositions déclarait à l’agence de presse officielle du Parti qu’elles reflétaient « l’importance extrême accordée au développement axé sur l’innovation » et une détermination sans faille à poursuivre l’autonomie face à la « concurrence entre les grandes puissances » 15.
Les préoccupations existentielles liées aux impératifs de sécurité nationale ont également renforcé l’autorité politique de Xi. Plusieurs questions abordées dans son « explication » du cinquième plénum de 2020 ont refait surface comme thèmes centraux de son rapport au 20e congrès du Parti en octobre 2022 16, lorsqu’il a obtenu un troisième mandat, contrairement à l’usage en vigueur depuis Deng Xiaoping.
Son jugement selon lequel la Chine serait « confrontée à un environnement national et international en proie à des changements profonds et complexes » avait conduit à une réévaluation majeure des perspectives stratégiques de Pékin 17. L’accent mis sur la « coordination du développement et de la sécurité » a contribué à justifier les résultats économiques médiocres et les mesures réglementaires répressives à l’encontre des entreprises étrangères. Ses appels à la « pensée systémique » ont renforcé le contrôle du Parti sur les entrepreneurs et les entreprises privées sous la bannière de la « prospérité commune » (gongtong fuyu 共同富裕).
Dans l’ensemble, les deux premières réunions plénières du Comité central du Parti communiste chinois sous Xi Jinping marquent un changement d’orientation, passant de la lutte contre les problèmes internes à la lutte contre les menaces externes, et de la croissance économique à la sécurité nationale. Ces deux changements traduisent sa vision de plus en plus pessimiste quant aux intentions des États-Unis — et de l’Occident — tout comme sa sensibilité accrue aux risques internes et à ceux liés à l’expansion de son autorité politique.
Toute évaluation du prochain plan quinquennal doit se comprendre à l’aune de l’analyse de Xi Jinping sur ce qui a changé au plan international et national ces cinq dernières années. Ce sera la seule véritable « variable d’ajustement ».
Comment Xi va miser sur l’industrie et l’innovation
Xi semble aujourd’hui plus réticent à prendre des risques qu’il ne l’était il y a cinq ans.
Pékin perçoit son environnement extérieur d’une façon beaucoup plus sombre, la politique de Donald Trump intensifiant l’incertitude mondiale et les risques économiques.
Lors d’un colloque sur le 15e plan quinquennal, organisé à Shanghai le 30 avril 2025 avec des dirigeants locaux sélectionnés 18, Xi a déclaré que le Parti « doit évaluer de manière proactive l’impact des changements de la situation internationale sur la Chine et ajuster et optimiser notre structure économique en conséquence ». Le 10 septembre, le Comité permanent de l’Assemblée nationale populaire (CPAN), dirigé par Zhao Leji, collaborateur de longue date de Xi, a publié un rapport préparatoire soulignant que « par rapport aux précédentes périodes de plan quinquennal, la caractéristique la plus marquante du ‘15e plan quinquennal’ est l’incertitude externe » 19. Reprise dans des remarques faites par la Commission nationale pour le développement et la réforme (CNDR) — l’agence du Conseil des affaires de l’État chargée de la planification économique 20 —, cette perspective façonne les préparatifs du plénum.
Si l’environnement géopolitique est moins sûr, les perspectives générales du 15e plan quinquennal restent conformes à celles du 14e. Pékin n’a pas modifié le cœur de son approche économique, ce qui suggère que ce quatrième plénum sera davantage marqué par la continuité dans les politiques menées que les cinquièmes plénums précédents.
Le 25 avril 2025 21, Xi a présidé une réunion du Politburo à l’issue de laquelle cette instance a déclaré que la Chine devait « utiliser l’assurance d’un développement de haute qualité pour faire face à l’incertitude découlant de l’évolution rapide de l’environnement extérieur ». La CNDR 22 a indiqué que le plan abordera les plus de trois-cents tâches de réforme fixées lors du troisième plénum de juillet 2024 23, tout en servant de « pont essentiel » 24 vers l’objectif de Xi pour 2035, à savoir « réaliser pour l’essentiel la modernisation socialiste ». Cela peut expliquer pourquoi Xi n’a organisé qu’un seul symposium sur le 15e plan quinquennal — là où il s’en était tenu trois pour le 13e et sept pour le 14e.
Pékin mise doublement sur l’innovation, pour réduire sa dépendance vis-à-vis de l’étranger et augmenter sa productivité.
Le Quotidien du Peuple, porte-parole du Parti, décrit la Chine comme un « porte-avions économique » 25 résistant aux droits de douane et aux contrôles à l’exportation grâce à ses avancées technologiques. Lors du colloque d’avril, Xi a souligné qu’au cours du 15e plan quinquennal, le Parti devrait « accorder une place stratégique plus importante au développement de nouvelles forces productives de haute technologie en fonction des conditions locales » 26. Introduit en septembre 2023, ce concept fait référence à l’innovation stimulée par les progrès technologiques, la réallocation des facteurs et la modernisation industrielle, dont la « mesure fondamentale » est une « augmentation significative de la productivité totale des facteurs (PTF) ». Selon la méthode adoptée pour le calcul du PIB, le boom technologique chinois ne se traduit pourtant pas nécessairement en une augmentation de la PTF.
La stimulation de la productivité est le meilleur espoir de Xi pour faire avancer son projet de renouveau national dans un contexte de déclin démographique, de ralentissement de la croissance et de possible isolement technologique par rapport à l’Occident. Le Comité permanent de l’Assemblée nationale populaire a demandé la création d’un « système d’indicateurs de productivité totale des facteurs » afin d’orienter les investissements vers des activités productives 27, faisant écho aux appels de la CNDR 28 en faveur d’une « recherche sur les objectifs par étapes » pour la PTF.
Des commentaires issus de sources haut placées 29 soulignent la nécessité d’investissements importants dans des secteurs de pointe tels que l’intelligence artificielle, la biomédecine et la robotique, ainsi que d’autres pour des procédés de fabrication mieux conçus et plus écologiques dans les industries traditionnelles — comme la métallurgie, la chimie, la machinerie et le textile. En juillet 2025 30, la CNDR a également commandé une étude liée au plan quinquennal sur la « promotion d’un écosystème innovant et entrepreneurial pour les entreprises licornes » ; elle signalait ainsi un soutien accru de la part du Parti aux entreprises privées alignées sur ses priorités. Bloomberg News a ainsi rapporté que Xi envisageait une nouvelle version du programme « Made in China 2025 » pour promouvoir l’industrie de pointe 31.
Le quatrième plénum pourrait en révéler davantage sur la manière dont Pékin prévoit de stimuler l’innovation tout en réduisant la surproduction.
L’accent mis par Xi sur la promotion de nouvelles forces productives de haute technologie « en fonction des conditions locales » reflète sa crainte que les investissements et les subventions destinés à stimuler l’innovation aient alimenté l’« involution » (neijuan 内卷), une surproduction qui érode les prix, les profits, les investissements, les recettes fiscales et la croissance.

Le 1er juillet 2025 32, la Commission centrale des affaires financières et économiques du PCC a discuté de la « création d’un marché national unifié » et de la lutte contre la « concurrence désordonnée sur les prix bas » et les « capacités de production archaïques », élevant ces questions au rang de priorités politiques. Ce jour-là, le discours de Xi 33 appelait à stimuler la consommation, à approfondir la réforme de l’offre et à donner une nouvelle direction aux gouvernements locaux ; pourtant le seul remède concret qu’il proposait à la surproduction était l’autorégulation industrielle, un outil peu efficace.
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Combiné aux vives dénégations de Pékin 34 face aux plaintes d’autres pays concernant « l’exportation de capacités excédentaires », le message est clair : à ce stade, la Chine continue d’accélérer la production de technologies industrielles, non de la ralentir. Outre la productivité et la sécurité, ce choix est motivé par de fortes pressions sur l’emploi et la fragilité budgétaire des gouvernements locaux.
Les hauts dirigeants se montrent confiants tout en restant attentifs aux défis économiques de la Chine. Du 30 septembre au 7 octobre, le Quotidien du Peuple a publié huit éditoriaux sous le pseudonyme « Zhong Caiwen » 35 钟财文, homophone de la Commission centrale aux affaires économiques et financières (CCAEF), présidée par Xi et dont le secrétariat est supervisé par son confident He Lifeng.
En prélude officiel au quatrième plénum, cette série 36 reconnaissait que « l’offre est plus forte que la demande, avec une dynamique endogène insuffisante pour la croissance de la consommation ; les prix restent bas ; certaines entreprises sont en difficulté ; certaines administrations locales connaissent des déséquilibres budgétaires importants entre recettes et dépenses ; et certains marchés immobiliers urbains ont fluctué après avoir atteint leur point le plus bas, puis s’être stabilisés. »
Xi a donc bien conscience de cette situation.
Les gens sont réticents à dépenser, et le gouvernement est réticent à dépenser beaucoup pour eux. La chute de la valeur des biens immobiliers a érodé le patrimoine des ménages et freiné la consommation, les entreprises sont confrontées à une faible demande et les investissements privés sont modérés. Les collectivités locales — autrefois riches grâce aux recettes provenant de la vente de terrains — dépendent désormais des transferts centraux, des obligations à usage spécifique et des financements hors-bilan, ce qui met souvent les entreprises privées sous pression et retarde les paiements aux entrepreneurs. Xi est réticent à augmenter le niveau d’endettement et à développer le système fiscal chinois, truffé de lacunes et fortement centralisé dans sa manière de distribuer les recettes — la situation actuelle limitant les finances au niveau local et encourageant les cadres locaux du Parti à répondre à Pékin plutôt qu’aux marchés. Un filet de sécurité sociale peu développé décourage les ménages de dépenser et de susciter une croissance tirée par la consommation.
Cette conscience politique des problèmes ne se traduit toutefois pas nécessairement par une volonté politique de les régler.
Le troisième plénum formulait des promesses concernant le renforcement de la demande, l’amélioration du bien-être et la réforme fiscale, mais leur mise en œuvre a été lente et inégale. Pékin a mis en place des politiques visant à soutenir les consommateurs, les investisseurs étrangers et les entreprises privées, mais peu de choses ont changé sur le terrain.
WeChat regorge d’analyses franches d’économistes qui sont souvent ignorées par les décideurs politiques. L’un des principaux obstacles est la réticence de Xi à transférer les ressources fiscales — ou l’autorité politique qui y est liée — aux gouvernements locaux 37, et à donner plus de pouvoir aux citoyens par le biais d’un État providence à l’occidentale ou d’une relance importante de la consommation. L’instabilité économique de la Chine et les intérêts bureaucratiques et commerciaux acquis entravent également les progrès et pèsent probablement sur la volonté de Xi de poursuivre des changements audacieux ; mais sa priorité reste d’utiliser le bilan central pour financer la modernisation industrielle et les investissements.
Le 15e plan quinquennal devrait néanmoins promouvoir plusieurs programmes de réformes structurelles. En matière de consommation, les commentaires de la CNDR insistent sur la nécessité de développer davantage le secteur des services et semblent favorables à une augmentation de la part des ménages dans le revenu national 38 ; certains anciens responsables réclament des objectifs explicites pour la part de la consommation dans le PIB 39.
En ce qui concerne la structure fiscale, le Comité permanent de l’Assemblée nationale populaire a proposé une nouvelle législation sur la consommation et la taxe foncière ainsi que des révisions des lois sur l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés. La CNDR étudie aussi comment mieux aligner la capacité budgétaire sur les responsabilités administratives à tous les niveaux du gouvernement 40. La protection sociale sera progressivement étendue : Pékin a introduit cette année sa première prime à la naissance à l’échelle nationale, et les services de garde d’enfants, l’éducation, les soins aux personnes âgées et les soins de santé sont de plus en plus considérés comme des multiplicateurs de la consommation et de l’emploi, et comme essentiels à la stabilité sociale.
Xi reconnaît l’importance de ces questions, mais les changements seront probablement relativement progressifs. Il s’agit de réformes politiquement délicates et que ne pressent pas des urgences en matière de sécurité : au contraire, l’autonomie technologique et industrielle semble à la fois d’une importance vitale et plus facile à mettre en œuvre.
Un autre frein au rythme des réformes est la tendance de Xi à la prudence en matière de politique économique intérieure.
Il semble avoir tiré les leçons des réactions négatives suscitées par des mesures agressives telles que les perquisitions anti-espionnage dans des entreprises étrangères, la répression des cours particuliers 41, l’annulation de l’introduction en bourse d’Ant Group et les « trois lignes rouges » en matière de contrôle immobilier 42. En décembre 2023, la Conférence centrale sur le travail économique (CEWC) a appelé à « davantage de politiques favorables à la stabilisation des attentes, de la croissance et de l’emploi ». La CEWC 2024 a également appelé à « renforcer la gestion des attentes » et à « coordonner la mise en œuvre des politiques avec l’orientation des attentes ». Il est tout simplement plus difficile pour Xi de mettre en œuvre des transformations soudaines que cela ne l’était pour les anciens dirigeants — Jiang Zemin avait ainsi réduit massivement la taille du secteur public et licencié des dizaines de millions de personnes — car la croissance est plus lente, la confiance plus fragile et l’environnement extérieur beaucoup plus hostile.
Les objectifs de croissance pourraient ainsi être le point principal à surveiller lors du plénum.
Pour le 14e plan quinquennal, invoquant la période de pandémie et les incertitudes géopolitiques 43, Xi avait abandonné les objectifs chiffrés en matière de PIB. Mais Pékin semble maintenant reconsidérer sa position. La CNDR a commandé une étude 44 sur les objectifs de PIB et le Comité permanent de l’Assemblée nationale populaire conseille au Parti de « donner la priorité à la réalisation d’une croissance économique relativement rapide et de fixer des objectifs de croissance clairs pour guider le marché et renforcer la confiance ». En 2020, Xi s’est engagé à faire de la Chine un « pays modérément développé » d’ici 2035 — un objectif lié dans les médias du Parti à un PIB par habitant d’au moins 20 000 dollars américains.
Pour y parvenir, il faudrait une croissance moyenne d’environ 4,5 % par an 45.
En rendant cet objectif explicite, le 15e plan quinquennal pourrait améliorer la prévisibilité et fournir des critères de performance plus clairs pour les cadres.
Quantifier des purges records
La prédilection de Xi pour la planification va de pair avec son contrôle personnel sur l’ensemble du processus.
Sous Hu Jintao, le Premier ministre du Conseil des affaires de l’État dirigeait l’équipe chargée de préparer les propositions du plan quinquennal pour les plénums, ce qui conférait à Wen Jiabao 46 une influence décisive.
Xi, lui, a présidé les groupes de rédaction des cinquièmes plénums de 2015 et 2020 et, en 2020, il a ajouté l’idéologue en chef Wang Huning comme vice-président aux côtés du Premier ministre et du vice-Premier ministre exécutif. La forte supervision du Parti permet à Xi d’imprimer directement sa propre pensée et ses priorités sur le plan quinquennal.
Pourra-t-il réitérer cet exploit lors du quatrième plénum de cette année ?
Malgré le fait qu’il ait entouré la direction de fidèles lors du 20e Congrès du Parti, le troisième mandat de Xi a suscité des spéculations sans précédent sur son autorité.
En 2023, le ministre des Affaires étrangères Qin Gang et le ministre de la Défense Li Shangfu ont tous deux disparu, et d’importantes campagnes de lutte contre la corruption ont frappé la Force des missiles de l’Armée populaire de libération (APL) et le système d’approvisionnement militaire.
Depuis lors, des dizaines d’autres généraux ont disparu de la scène publique, et la Commission centrale d’inspection disciplinaire a lancé un nombre record d’enquêtes.
Certains affirment que Xi serait en train de perdre son pouvoir, affaibli par la résistance des factions ou les troubles militaires. Pourtant, il garde une emprise ferme sur tout le processus, supervisant le 15e plan quinquennal avec des alliés clefs au sein de la CCAEF et de la CNDR.
Le colloque préparatoire d’avril 47 a ainsi réuni Li Qiang (Premier ministre fidèle à Xi 48 et directeur adjoint de la CCAEF) ; Cai Qi (chef de cabinet de Xi et membre de la CCAEF) ; He Lifeng (allié de longue date qui dirige le secrétariat de la CCAEF) ; et Han Wenxiu (adjoint de He). Zheng Shanjie, protégé de He et successeur à la présidence de la CNDR, a organisé plusieurs réunions d’information sur le plan quinquennal 49, à l’instar de celles présidées par Xi il y a cinq ans. Ding Xuexiang, vice-Premier ministre chargé de la supervision officielle de la CNDR et seul autre membre du CCAEF connu 50, était absent et pourrait être écarté des décisions de planification.
Mais ce que les pessimistes quant au sort de Xi oublient, c’est que celui-ci accueille favorablement les purges si elles renforcent son pouvoir et celui du Parti.
Sa priorité absolue est de faire progresser la « révolution interne » 51 (ziwo geming 自我革命) du Parti afin d’en faire une organisation propre, disciplinée et efficace, capable de diriger la Chine indéfiniment. C’est sa « deuxième réponse » pour échapper au « cycle historique » de l’ascension et de la chute des dynasties — après la « première réponse » de Mao Zedong, la « démocratie ».
Cette comparaison avec le président Mao est assez rare dans le langage de Xi.
En tant que fils du leader révolutionnaire Xi Zhongxun 52, sa plus grande crainte 53 est un effondrement à la soviétique du Parti et de son projet de construction nationale, qui définissent à la fois sa vie et sa carrière. Lorsque Xi a pris le pouvoir, il a été confronté à une corruption rampante, à une décadence institutionnelle et à un sentiment omniprésent de crise morale. La lutte contre la corruption a écarté ses rivaux et, selon lui, a préservé son « rêve chinois ».
Les récentes purges reflètent donc plutôt la force politique de Xi que sa faiblesse.
En écartant des cadres supérieurs et des généraux, Xi montre qu’il peut imposer sa volonté tant au Parti qu’à l’Armée populaire de libération. Le contraste avec Hu Jintao et Jiang Zemin est à cet égard frappant : en deux décennies, ils n’ont sanctionné que deux membres du Politburo et aucun général de l’Armée 54. On fait grand cas du fait qu’un nombre important des cibles des purges ont été promues sous Xi — ce qui, selon certains, serait la preuve d’une opposition de la part d’autres factions ou d’anciens responsables ayant quitté les affaires. Mais après treize ans passés au poste de secrétaire général, presque toutes les nominations à des postes de haut niveau peuvent être attribuées à son mandat, et aucun des déchus n’appartenait à son cercle personnel. Xi a montré qu’il était prêt à écarter ceux qu’il avait autrefois promus si cela renforçait l’intégrité des cadres et la capacité bureaucratique.
Le quatrième plénum devrait révéler l’ampleur des purges récentes.
Le 20e Comité central comptait à l’origine 205 membres et 171 suppléants sans droit de vote, mais seuls 199 membres et 165 suppléants ont assisté au troisième plénum en juillet 2024 55. Les indisponibilités pour cause de maladie ou de déplacement expliquent certaines absences, mais les troubles politiques en expliquent probablement davantage.
Depuis l’année dernière, une série de disparitions a jeté le doute sur la position de dizaines de membres, notamment He Weidong, vice-président de la Commission militaire centrale, et Liu Jianchao, ancien chef du département international du PCC.
Pékin a également annoncé des mesures disciplinaires à l’encontre de plusieurs membres, tels que les généraux de l’Armée populaire de libération Miao Hua, Wang Chunning et Zhang Lin, ainsi que des cadres civils de niveau ministériel comme Jin Xiangjun, Lan Tianli, Wang Lixia et Yi Huiman. D’autres ont été écartés de leurs fonctions de premier plan, mais ne semblent pas susceptibles de faire l’objet de sanctions disciplinaires, notamment l’ancien dirigeant du Xinjiang Ma Xingrui, l’ancien ministre des Ressources Wang Guanghua et l’ancien négociateur commercial Wang Shouwen.
Les tableaux ci-dessous répertorient les absences confirmées et supposées du quatrième plénum. Si seules les personnes dont l’absence est confirmée n’assistent pas au congrès (et qu’aucune autre ne manque), 193 membres et 165 suppléants devraient être présents. Si au contraire toutes les rumeurs s’avèrent fondées, il s’agirait de la réunion du Comité central la moins fréquentée de mémoire récente, avec seulement 168 membres et 159 suppléants présents, soit environ 18 % des membres absents, et 7 % des suppléants.
Un tel chiffre impliquerait également des sanctions disciplinaires pour 27 des 44 membres titulaires de l’APL (61 %) et 3 des 22 suppléants de l’APL (14 %), soit une purge sans précédent parmi les hauts gradés de l’armée. Le cas le plus proche est celui du septième plénum d’octobre 2017 56, qui avait réuni 191 membres et 141 suppléants.
Le résultat le plus probable pour le plénum à venir est un taux de participation se situant entre l’estimation extrêmement basse et le taux du troisième plénum de l’année dernière : certains cadres répertoriés comme « absents » pourraient réapparaître ou échapper à une sanction officielle. Un faible taux de participation, en soi, n’aura probablement pas de conséquences politiques majeures — si ce n’est de souligner l’importance accordée par Xi à la « révolution personnelle » du Parti.
Malgré la vague de purges, les chances d’un remaniement substantiel du personnel sont limitées.
Le plénum de l’année dernière avait révélé la démission de Qin Gang, confirmé la décision prise précédemment par le Politburo d’expulser Li Shangfu et annoncé l’expulsion des dirigeants de la Force des missiles Li Yuchao et Sun Jinming.
Parmi ces personnes, Qin Gang, Li Shangfu et Li Yuchao étaient membres à part entière du Comité central ; ils ont été remplacés par les suppléants les mieux classés sur la liste officielle 57 : Ding Xiangqun, Yu Lijun et Yu Jihong (Ding Xingnong ayant été écarté, probablement en raison de son service dans le système d’approvisionnement de l’APL). Xi n’a pas pourvu le poste vacant de Li Shangfu au Comité, et la nomination doit être confirmée lors d’une réunion plénière ; ce délai est peut-être pour lui une manière de signaler son mécontentement à l’égard de l’APL.
Les membres ne sont pas démis de leurs fonctions au Comité central tant qu’ils n’ont pas été officiellement expulsés du Parti à l’issue d’enquêtes internes ; or celles-ci peuvent prendre des mois, voire des années. Pékin n’a confirmé aucune mesure disciplinaire à l’encontre des fonctionnaires « disparus » figurant dans les tableaux ci-dessus. À ce jour, seules trois places vacantes sont confirmées au Comité central, liées au décès de Yu Jianhua en décembre 2024 et aux expulsions de Tang Renjian en novembre 2024 et de Jin Xiangjun en octobre 2025. Ils seront très certainement remplacés par les trois suppléants en tête de liste : Yu Huiwen, vice-ministre de l’Écologie et de l’Environnement, Ma Hancheng, secrétaire adjoint du Parti du Guizhou, et Wang Jian, vice-gouverneur exécutif du Liaoning.
La plupart des décisions relatives au personnel de haut niveau sont plutôt confirmées lors des réunions du Politburo que lors des plénums ; mais celui-ci pourrait annoncer une vague d’expulsions, en particulier de membres de l’APL, créant ainsi des postes vacants pour la promotion de suppléants, même si le nombre de ces postes est impossible à prévoir. Il existe une possibilité pour que Xi désigne un successeur en promouvant un cadre civil au Comité, comme cela s’est produit pour lui-même et Hu Jintao lors des plénums de mi-mandat.
Quelle qu’en soit l’issue, le quatrième plénum sera un prélude au 21e congrès du Parti fin 2027, qui élira un nouveau Comité central.
Xi est alors susceptible d’obtenir un quatrième mandat en tant que dirigeant suprême de la Chine — tout en conservant tous les titres qu’il cumule.
Sources
- Lancé par Deng Xiaoping, ce programme de réformes politiques et économiques ouvre la Chine aux marchés mondiaux.
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