Le cabinet de sécurité israélien s’est réuni aujourd’hui, jeudi 9 octobre, à 16h (Paris) afin de discuter de la première phase du plan de cessez-le-feu ayant fait l’objet d’un accord avec le Hamas plus tôt dans la journée. Celui-ci a été conclu par l’intermédiaire de l’Égypte, du Qatar et de la Turquie. Recep Tayyip Erdoğan a déclaré qu’Ankara « suivra de près la mise en œuvre de l’accord » et « continuera de contribuer au processus » 1.

Une fois la première phase du plan acceptée par le cabinet et le gouvernement israélien, Tsahal disposera d’un délai de 24 heures pour se retirer au-delà de la ligne jaune proposée dans le cadre du plan de cessez-le-feu.

  • Le président américain a annoncé dans la nuit qu’un accord avait été conclu entre le Hamas et Israël lors de négociations qui se sont tenues à Charm el-Cheikh, en Égypte, portant sur « la première phase » du plan de paix.
  • Cette « première phase » concerne quatre points du plan présenté par Trump le 29 septembre : la libération des otages israéliens ; des prisonniers palestiniens ; un premier retrait de Tsahal ; et une augmentation de l’aide humanitaire autorisée à entrer dans l’enclave.
  • Suivant la « déclaration officielle » israélienne annonçant la fin de la guerre et le retrait de Tsahal, le Hamas disposera d’un délai de 48 à 72 heures pour libérer les 48 otages (dont 20 seraient vivants) présents dans l’enclave.
  • Ce délai devrait conduire à une libération des otages israéliens d’ici lundi prochain, 13 octobre. Durant cette période, le Hamas et Israël doivent finaliser la liste des près de 2 000 prisonniers palestiniens qui devront être libérés dans le cadre de l’accord.

Selon des sources proches de Netanyahou, six ministres de l’aile d’extrême-droite du gouvernement israélien pourraient s’opposer à cette première phrase de l’accord. Ces mêmes sources s’attendent néanmoins à ce qu’il recueille une majorité des voix, notamment grâce aux soutiens des membres du Likoud 2. Le ministre des Finances d’extrême-droite de la coalition gouvernementale israélienne, Bezalel Smotrich, s’était montré très critique vis-à-vis de l’accord dans les premières heures suivant son annonce.

Malgré l’enthousiasme affiché par la Maison-Blanche et les intermédiaires ayant pris part à la conclusion de l’accord, de nombreux doutes subsistent quant aux prochaines étapes.

  • L’agence de presse palestinienne affiliée au Hamas, SAFA, a dénoncé jeudi 9 octobre, à la mi-journée, des bombardements israéliens seulement quelques heures après l’annonce de l’accord de cessez-le-feu 3.
  • Depuis le 7 octobre 2023, deux tentatives d’accords prévoyant la libération des otages israéliens ont échoué avant leur entrée en vigueur en raison de désaccords portant sur les modalités du cessez-le-feu.

Aucune des deux parties n’a pour l’heure abordé deux des principaux points clefs du plan américain que sont le désarmement du Hamas et la gouvernance de l’enclave. Le groupe terroriste avait déclaré par le passé qu’il ne déposerait les armes qu’après l’établissement d’un État palestinien — ce à quoi le plan en 20 points de Trump ouvre la voie, sans pour autant le garantir.