Début des réunions de printemps de la Banque mondiale et du FMI à Washington

• En janvier, le FMI prévoyait une croissance globale de 3,3 % pour 2025 et 2026 (+ 0,1 % par rapport à octobre 2024), portée notamment par les perspectives positives pour les États-Unis. 
• L’institution basée à Washington devrait être moins optimiste dans ses prévisions de demain. 
• Dans un discours prononcé jeudi 17 avril, la Directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a souligné que la « remise à plat du système commercial mondial » engagée par Trump entraînerait une « révision à la baisse notable » des prévisions de croissance, sans pour autant pronostiquer une récession. Le FMI devrait également anticiper une hausse de l’inflation dans certains pays ¹.
• Georgieva a également souligné que les pays devaient se concentrer sur la création d’un système mondial plus équilibré et plus résilient : la Chine en stimulant sa consommation interne, l’Europe en dépensant davantage pour les infrastructures et la défense et en continuant à s’intégrer, notamment dans le domaine des marchés des capitaux et les États-Unis en plaçant la dette de l’État fédéral sur une trajectoire descendante.
• Le FMI actualisera également ses prévisions à moyen terme, qui devraient atteindre leur niveau le plus bas, et détaillera les principaux risques pesant sur l’économie mondiale. Les perspectives concernant le statut du dollar et du marché obligataire américains seront suivies de près.

En Europe, jeudi 17 avril, la BCE a baissé pour la sixième fois consécutive ses taux directeurs, estimant que les risques pesant sur la croissance économique se sont accrus. 

• Dans ses prévisions du mois de mars, la BCE tablait sur une croissance de 0,9 % dans la zone euro en 2025 et de 1,2 % en 2026, soit une baisse de 0,2 point par rapport à ses estimations de décembre 2024.

• Les ministres des Finances présents cette semaine à Washington espèrent profiter de l’occasion pour rencontrer des responsables de la Maison Blanche, alors que l’administration Trump entame une série de négociations avec ses partenaires commerciaux. Mi-avril, le président américain avait déclaré que 75 pays avaient demandé l’ouverture de négociations.
• Si les tarifs « réciproques » ont été suspendus le 9 avril pour une période de 90 jours, des droits de douane globaux de 10 % restent en place, ainsi que des tarifs de 25 % sur les voitures, de 25 % sur l’acier et l’aluminium, et de 145 % sur les importations en provenance de Chine.