Dans un contexte de fortes turbulences sur les marchés, liées notamment aux tarifs douaniers annoncés par l’administration Trump le 2 avril, une fausse information diffusée sur X et reprise en direct sur la chaîne américaine CNBC a déclenché la plus forte hausse de capitalisation boursière jamais enregistrée en l’espace de 15 minutes.

  • À 10h15, heure de New York, la chaîne CNBC annonçait que Trump envisageait d’accorder un sursis de 90 jours sur les droits de douane à tous les pays, à l’exception de la Chine.
  • La fausse information diffusée en direct par les présentateurs Carl Quintanilla et David Faber a provoqué une hausse de 8 % dans le S&P 500, ajoutant plus de 3 000 milliards de dollars à la valeur du marché.
  • Les deux présentateurs ont déclaré : « Apparemment, Trump envisage un délai de 90 jours… Nous essaierons de trouver la source exacte de cette information ».
  • L’échange a créé la confusion durant environ 15 minutes avant d’être démenti par la chaîne elle-même, déclarant que la Maison-Blanche avait qualifié la nouvelle de « fake news ».
  • Aux États-Unis, CNBC est suivie par de nombreux investisseurs et acteurs du marché.

À la suite du démenti, en l’espace de 15 minutes à peine, le S&P 500 a entraîné des pertes de 4 %, effaçant ainsi 2 500 milliards de dollars de sa valeur. 

  • L’échange a été amplifié sur les réseaux sociaux par un compte intitulé Walter Bloomberg qui a partagé l’information sur X à ses plus de 800 000 abonnés.
  • Reuters a également publié un article selon lequel Kevin Hassett, conseiller économique de la Maison Blanche, aurait déclaré que le président envisagerait une pause tarifaire. L’article a depuis été retiré et Reuters a présenté ses excuses. 
  • CNBC, pour sa part, a laissé entendre que le titre provenait à l’origine d’un « fil de presse » et pas directement de son équipe.

Cette séquence est loin d’être anecdotique. Malgré les déclarations de plusieurs membres de l’administration — et de Trump lui-même — sur le fait que les tarifs vont rester en place et qu’il s’agit d’un coût nécessaire, les investisseurs et les marchés semblent continuer de parier sur un retour en arrière —ce qui ne fait qu’augmenter la volatilité.