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Trump avait déjà annoncé le 13 février dernier qu’il allait imposer des droits de douane réciproques dans les prochains mois, ce qui impliquerait que les États-Unis adoptent le même niveau de droits de douane que leurs partenaires commerciaux.

  • Il avait également déclaré que les pays appliquant une taxe numérique, dont la France, pourraient faire l’objet de droits de douane et avait critiqué la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) européenne, la considérant comme une barrière commerciale non tarifaire, ce qui constituerait une première et impliquerait de facto des droits de douane globaux de 20 à 25 % sur les exportations européennes. 
  • L’Union européenne n’applique pas un taux de TVA unifié, chaque État membre déterminant le niveau appliqué sur son territoire : il varie de 17 % au Luxembourg à 27 % dans la Hongrie d’Orbán. 

Aujourd’hui, mercredi 26 février, Trump a annoncé en réponses à des questions de journalistes lors du premier cabinet meeting filmé (l’équivalent du Conseil des ministres) : « Nous avons pris une décision et nous l’annoncerons très prochainement : ce sera 25 % en général — sur les voitures et toutes les autres choses ».

Le déficit commercial est l’une des obsessions du président américain. 

  • Il a ainsi rappelé aujourd’hui qu’il considérait que l’Union européenne « profitait des États-Unis » d’une manière différente que le Canada et le Mexique — contre lesquels il avait également imposé des tarifs douaniers, suspendus pour un mois mais dont il a assuré qu’ils entreraient bien en vigueur à l’expiration du délai, soit dans une semaine..

Les annonces d’aujourd’hui entretiennent et accentuent la confusion autour de la temporalité des mesures tarifaires. Comme le relève Bloomberg, les réponses aux questions des journalistes sur les dates d’entrée en vigueur des tarifs étaient contradictoires.

  •  Trump a ainsi assuré que les droits de douanes contre le Canada et le Mexique devaient entrer en vigueur le 4 mars avant d’avancer une autre date de mise en œuvre le 2 avril, sans préciser s’il s’agissait là de la mise en place de tarifs réciproques généraux, y compris contre ces pays.
  • Les cours du peso mexicain et du dollar canadien ont réagi favorablement mercredi à la suite du cabinet meeting, faisant pencher vers l’interprétation d’un report de la date de mise en œuvre des tarifs contre ces pays.