À l’échelle globale, les records de température ont été battus durant 13 mois consécutifs

Le mois de juin de l’année 2024 a été le plus chaud jamais enregistré à la surface du globe. Il s’agissait du treizième mois consécutif au cours duquel un record mensuel de température a été atteint.

Bien que le mois de juillet 2024 soit moins chaud dans l’ensemble que l’an dernier  — avec une différence d’environ 0,05°C —, le record de température mondial a été atteint ce 22 juillet avec 17,16°C de moyenne à à la surface du globe ¹. Le mois de juillet 2024 reste toutefois plus chaud de 0,3°C que tous les autres mois de juillet précédent 2023 ².

• La température moyenne mondiale pour la période s’étalant de juin 2023 à juin 2024 était supérieure de 1,64°C à la moyenne préindustrielle de 1850-1900 ³.
• L’Accord de Paris prévoit de maintenir la température moyenne à la surface du globe en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels. L’objectif affiché est de la limiter à 1,5°C d’ici la fin du siècle.
• Avant cette série de 13 mois consécutifs de températures record, la deuxième plus longue série avait duré sept mois, entre 2015 et 2016 ⁴. L’écart moyen de température entre la période de juillet-juin 2022-2023 et celle de juillet-juin 2022-2023 est de 0,32°C.

• En 1980, environ 200 catastrophes naturelles liées au climat — températures extrêmes, sécheresses, inondations, feux de forêt, etc. — avaient été recensées.
• Depuis le début des années 2000, la fréquence de ces phénomènes oscille autour des 600 par an, avec des pics pouvant atteindre 800 catastrophes, comme ce fut le cas en 2005.
• Les dégâts financiers de ces catastrophes se comptent en milliards d’euros. En Europe, les évènements climatiques extrêmes ont engendré des pertes économiques s’élevant à 650 milliards des pertes économiques entre 1980 et 2022 — dont plus de 100 milliards sur les seules années 2021 et 2022.
• Un rapport du Forum économique mondial publié en janvier estime que, d’ici 2050, le changement climatique pourrait causer 14,5 millions de décès supplémentaires et des pertes économiques de 1 250 milliards de dollars ⁵.

Le refroidissement des océans provoqué par La Niña devrait ralentir sans pour autant renverser le réchauffement de la planète. Le remplacement d’El Niño par La Niña devrait vraisemblablement se produire graduellement d’ici novembre.