Les discussions sur l’agenda stratégique 2024-2029 seront un fil rouge de la présidence belge, avec une adoption prévue pour juin 2024. 

  • Parmi les six principaux thèmes de l’agenda stratégique, on compte l’élargissement, la sécurité et la défense, les migrations, l’énergie, la politique étrangère et la compétitivité.
  • Les discussions et les consultations sont officiellement dirigées par le président du Conseil européen Charles Michel. Les priorités ont déjà discuté lors du Conseil européen informel de Grenade le 6 octobre dernier.

Le soutien financier de long terme à l’Ukraine sera l’un des premiers dossiers traités en 2024. 

  • Après l’échec de l’approbation de l’aide de 50 milliards d’euros — 17 milliards de subventions et 33 milliards de prêts d’ici 2027 — lors du Conseil des 14 et 15 décembre, les discussions sur le paquet ont été reportée au mois de janvier. 
  • Un Conseil européen extraordinaire est prévu le 1er février 2024 pour traiter notamment de l’adoption du paquet d’aide.

Par sa chronologie, la présidence belge a la tâche ardue de clore la législature du Parlement européen, avant les élections du 9 juin 2024.

  • Parmi les dossiers en suspens, l’adoption finale du Pacte sur la migration et l’asile, présenté dès 2020 par la Commission, fait partie des priorités de la présidence belge. Le programme annonce un effort particulier concernant la « dimension extérieure de la migration » et la conclusion d’accord avec des pays tiers, point controversé du Pacte finalement devenu l’un de ses piliers centraux.
  • La directive sur les conditions de travail des travailleurs de plateforme – qui représentaient 28,3 millions de personnes en 2022 dans l’Union – est également à l’agenda, après l’accord politique provisoire conclu le 13 décembre entre le Parlement et le Conseil. Elle devrait faciliter la requalification du statut de travailleur indépendant à celui d’employé si l’activité remplit un certain nombre (encore en discussion) de critères, parmi lesquels la rémunération, le degré de supervision ou encore la liberté d’organiser le temps de travail.
  • La présidence belge aura enfin la tâche de finaliser l’adoption des textes composant le Pacte vert, dont la régulation sur les déchets d’emballage ou encore la nouvelle directive sur la qualité de l’air fixant des limites plus strictes de quantité de polluants atmosphériques.

La sécurité économique, la diversification des chaînes de valeur et en particulier la question de l’accès aux matériaux critiques continueront également à être des points suivis dans le cadre du programme de la présidence belge.

En matière de politique étrangère, un bilan de l’avancement des investissements de la stratégie Global Gateway, lancée pour concurrencer notamment l’initiative des nouvelles routes de la soie, sera organisé par la présidence.