Les mesures du programme d’observation Copernicus ont enregistré cette année une suite de records mensuels de température. Le mois d’octobre n’y a pas échappé, augmentant la probabilité que l’année 2023 devienne la plus chaude de l’histoire.

  • Quatre mois de l’année 2023 font déjà partie des 20 mois les plus chauds jamais enregistrés depuis l’année 1940.
  • En plus de battre des records en valeur absolue, les mois de septembre et d’octobre 2023 ont présenté des anomalies de températures encore plus élevées que les années précédentes – mesurées comme l’écart par rapport à la température moyenne sur les années 1991-2020 pour le même mois.
  • Ce large écart de la température de surface moyenne mesurée en 2023 par rapport à la moyenne des années précédentes est également remarquable par sa persistance : l’écart de +0,85°C du mois d’octobre a été précédé d’un écart de +0,93°C en septembre. 
  • L’Europe se réchauffe plus rapidement que le reste du globe et présente des écarts de température encore plus élevés que la moyenne mondiale. Les anomalies par rapport à la moyenne des trois dernières décennies se sont élevées à +2.51°C en septembre1 et à +1,30° en octobre2.

L’année 2024 pourrait ainsi être « encore plus chaude » que 2023, malgré les records de température déjà atteints.  

  • Une partie des écarts de température observés pourrait être liée au phénomène climatique El Niño actuellement en cours. La température de surface de la mer a également été la plus élevée enregistrée pour un mois d’octobre depuis les années 1940.
  • Ce phénomène « alimente généralement les températures mondiales l’année qui suit son apparition ». L’Organisation météorologique mondiale a annoncé le 7 novembre que El Niño pourrait se maintenir au moins jusqu’en avril 2024 et renforcer les évènements climatiques extrêmes « dans certaines régions ».

Ces derniers mois, les températures de surface moyenne à l’échelle mondiale ont à plusieurs reprises dépassé les +1,5°C par rapport à la période pré-industrielle, limite inscrite dans l’Accord de Paris. L’extension de la glace en Arctique et en Antarctique a atteint des niveaux historiquement faibles cette année.

Sources
  1. Copernicus, September Climate Bulletins, 5 October 2023. 
  2.   Copernicus, October Climate Bulletins, 8 November 2023.