Du fait d’un manque d’eau de pluie, les autorités de gestion du canal de Panama ont annoncé samedi une réduction du nombre maximal de bateaux par jour autorisés à utiliser le canal, à 31, abaissant la limite de 32 bateaux déjà imposée en août. 

  • Cette décision représente ainsi une baisse de 22,5 % du trafic autorisé par rapport au trafic en 2022, qui s’élevait en moyenne à 36 bateaux par jour. 
  • La limite de tirant d’eau (c’est-à-dire la profondeur d’immersion) des navires autorisés à circuler a également été abaissée de 15,2 à 13,4 mètres1. Cette limitation sera effective jusqu’à la fin de l’année 2023 et potentiellement dans les premiers mois de l’année 2024. 
  • Le ralentissement du trafic a un impact direct sur le temps d’attente des navires. Par rapport au même mois l’année précédente, le temps d’attente moyen est presque 3 fois plus élevé pour la direction Nord et 50 % plus élevé pour la direction Sud au mois de septembre 2023. 
  • Les pertes financières pour le canal pourraient par ailleurs s’élever à 200 millions de dollars sur l’année fiscale 2023-2024, selon l’administrateur du canal Ricaurte Vásquez Morales.

À long terme, la sécheresse et les perturbations climatiques pourraient continuer à perturber une route clef du commerce international, notamment pour les États-Unis et la Chine.

  • Les États-Unis sont à la fois le premier pays d’origine et le premier pays de destination des marchandises qui transitent par la canal de Panama, suivis de la Chine puis du Japon. 
  • Le transport maritime reste le premier moyen de transport de marchandises à l’échelle mondiale, représentant 90 % du commerce international de biens2
  • Pour les prochaines années, les interactions entre El Niño et le changement climatique, notamment l’impact sur son intensité pourraient entraîner des perturbations à l’intensité croissante3