Cartographier la livraison de chars occidentaux à l’Ukraine

La République tchèque et la Pologne ont déjà livré à l’Ukraine des chars de conception soviétique au cours des derniers mois, respectivement 150 et 260. Les Pays-Bas ont quant à eux co-financé, aux côtés des États-Unis, 45 chars d’assaut T-72M1 modernisés achetés auprès de la République tchèque, dont les livraisons ont commencé en décembre.

• La livraison de chars de conception occidentale (Leopard 2A6S et M1 Abrams) constitue une nouvelle étape dans l’assistance militaire apportée à l’Ukraine. À l’approche du printemps, ils pourraient représenter un avantage tactique certain pour les forces ukrainiennes en raison de leur supériorité (distance de tir plus importante, capacité de frapper en mouvement, précision accrue, moins vulnérables aux armes anti-chars…) par rapport à leurs équivalents soviétiques, pour certains âgés de plus de 50 ans ¹.
• L’engagement de livraison de la part de Berlin a également été accompagné de l’annonce d’approbation de la livraison de chars de fabrication allemande par la Pologne et d’autres pays qui pourraient demander une autorisation.

L’Allemagne, la Pologne et le Portugal sont les trois États-membres ayant annoncé la livraison de chars d’assaut à l’Ukraine cette semaine. En 2022, Varsovie avait déjà livré 260 chars T-72 et PT-91.

La Suède, la Finlande, la Slovaquie, les Pays-Bas, la France et l’Espagne considèrent tous la livraison de chars d’assaut, sans pour autant avoir fait d’annonces à ce sujet (au 27 janvier, à 19h). 

• Quatre de ces pays (Suède, Finlande, Slovaquie et Espagne) disposent de chars d’assaut Leopard 2, particulièrement demandés par l’Ukraine.

Avec l’Allemagne, les armées de 15 pays européens (en prenant en compte la Turquie) sont dotées de chars Leopard 2. Leur condition ainsi que le nombre d’unités disponibles varie toutefois. La Grèce dispose de 353 modèles — soit le nombre le plus important —, tandis que le Portugal n’en possède que 37. Parmi ces derniers, seulement 12 sont opérationnels.