L’Équateur signe un accord de libre-échange avec la Chine

Les négociations avaient débuté en février 2022, avec l’objectif de sceller l’accord avant la fin de l’année.

• Le 15 décembre, le président équatorien Guillermo Lasso déclarait que l’accord garantirait un milliard de dollars supplémentaires d’exportations vers la Chine, et que les « industries équatoriennes pourront acquérir des machines à moindre coût »¹.
• Selon le ministère équatorien de la production, l’accord « permettra un accès préférentiel pour 99 % des exportations actuelles, en particulier les produits agricoles et alimentaires »².

Le 19 septembre 2022, l’Équateur annonçait avoir conclu un accord d’allègement de sa dette avec Pékin pour un montant de 1,4 milliard de dollars jusqu’en 2025. 

Depuis 2021, Pékin est devenu le principal partenaire commercial de l’Équateur. 

• Jusqu’à octobre 2022, les exportations cumulées (excluant le pétrole) de l’Équateur vers la Chine ont dépassé 4,9 milliards de dollars — l’Équateur enregistrant une balance commerciale excédentaire avec la Chine.
• L’Équateur présente un intérêt stratégique pour Pékin notamment en raison des minéraux contenus dans son sol : cuivre, fer et pétrole principalement.

En 2022, la Chine a également dépassé les États-Unis en tant que principal partenaire commercial de l’Équateur pour les biens non pétroliers.

• Depuis 2006, la Chine a signé des accords de libre-échange avec trois pays d’Amérique Latine : le Chili (2006), le Costa Rica (2010) et le Pérou (2011).

En juillet dernier, Pékin a entamé des négociations avec l’Uruguay, provoquant de vives critiques de la part des autres États du Mercosur. 

• Les dirigeants des pays membres s’étaient à l’époque réunis près d’Asunción, au Paraguay, pour exprimer leur mécontentement face aux négociations.
• L’accord de libre-échange permettrait en effet à l’Uruguay de bénéficier d’avantages économiques importants. Pour Pékin, il constituerait une porte d’entrée sur le marché de 265 millions de consommateurs que constitue le Mercosur.