- Comme le FMI, deux mois auparavant, l’OCDE prévoit une croissance plus faible qu’attendue en 2022 et en 2023, à cause des conséquences économiques de la guerre en Ukraine et des restrictions sanitaires mises en place en Chine depuis le mois de mars. En effet la politique “zéro covid” de Pékin continue de ternir les perspectives économiques mondiales, freinant la croissance du pays et perturbant les chaînes de valeurs mondiales.
- Alors que dans les prévisions de décembre 2021, la croissance mondiale devait s’établir 4,5 %, elle ne serait que de 3 % selon les dernières données. En 2023, les taux de croissance devraient être encore plus faibles, avec seulement 2,8 % de croissance au niveau mondial.
- Si en décembre 2021, l’OCDE prévoyait une inflation de 4,5 %, elle est aujourd’hui estimée à 9 % sur l’année, tirée par les prix de l’énergie et des denrées alimentaires. Les perturbations de chaînes d’approvisionnement entraînent également une forte augmentation des prix et les pays à faibles revenus sont ceux qui en pâtissent le plus.
- Alors que l’invasion russe a rendu encore plus pressante la transition énergétique et a contribué à une augmentation des dépenses de défense, elle a souligné la fragilité de la sécurité alimentaire étant donné la dépendance de nombreux pays à l’égard des exportations russes et ukrainiennes. La sécurité alimentaire est devenue une question pressante, avec un risque aigu de crise économique et alimentaire dans de nombreux pays en voie de développement. La Russie et l’Ukraine sont des fournisseurs essentiels sur un certain nombre de marchés de matières premières, représentant environ 30 % des exportations de blé, 15 % de maïs, 20 % des engrais minéraux et du gaz naturel et 11 % du pétrole.
- L’invasion russe de l’Ukraine a également entraîné une grave crise humanitaire : selon l’Organisation internationale pour les migrations, plus de 8 millions de personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays, et plus de 7 millions ont traversé la frontière depuis le début de l’invasion le 24 février. L’OCDE estime que des dépenses immédiates sont essentielles pour répondre aux besoins en matière d’aide médicale, services de garde d’enfants et d’insertion sur le marché du travail.