- L’armée russe a complètement évacué le Nord de l’Ukraine. Marioupol est toujours assiégée par l’armée russe, qui y progresse très lentement. Selon Michel Goya, « l’objectif russe semble être de s’emparer complètement du Donbass avant le 9 mai », date qui marque en Russie le Jour de la Victoire – la commémoration de la signature à Berlin de l’acte de capitulation de l’Allemagne nazie.
- La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, le Haut représentant pour la politique étrangère européenne, Josep Borrell, ainsi que plusieurs eurodéputés se sont rendus en Ukraine la semaine dernière, où ils se sont entretenus avec le président Zelensky. Ils ont également fait un déplacement à Boutcha.
- À l’occasion de cette visite, la présidente de la Commission a affirmé au président ukrainien qu’elle souhaitait mettre en place une procédure d’examen accélérée pour la demande d’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne, émise le 28 février. Elle a officiellement remis à Zelensky le questionnaire qui doit servir de base à la procédure.
- L’embargo sur le gaz et le pétrole est toujours en discussion. Alors que le cinquième paquet de sanctions à l’encontre de la Russie, annoncé le 7 avril, vise les importations de charbon – avec une mise en place à partir du mois d’août – la pression politique pour arrêter les importations de gaz et de pétrole monte : le Parlement européen a voté jeudi dernier une résolution se positionnant pour un embargo “total et immédiat” sur le gaz, le pétrole et le charbon russes, adoptée à une large majorité. Mario Draghi a par ailleurs annoncé que l’Italie suivrait la décision de l’Union et ne s’opposerait pas à l’embargo qui pèserait particulièrement sur son économie. Il se rendra aujourd’hui en Algérie, avec l’objectif d’augmenter les importations de gaz depuis ce pays.
- En Allemagne, le plus gros importateur européen de gaz russe, l’embargo est encore loin de faire l’unanimité et la coalition tricolore au pouvoir, y compris les Verts, reste frileuse malgré des mesures comme la nationalisation temporaire de Gazprom Germania. L’un des arguments avancés par les commentateurs allemands contre l’embargo – en plus de son effet macroéconomique sur le PIB – est la crainte de ses fortes répercussions sociales et en politique intérieure, du fait par exemple de son impact négatif sur les travailleurs des raffineries d’Allemagne de l’Est.