- Tel que l’a annoncé le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, le sommet portera sur « les conséquences de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, notre ferme soutien à l’Ukraine, et le renforcement de la dissuasion et de la défense de l’OTAN face à une nouvelle réalité pour notre sécurité ». Pour autant, l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne – no fly-zone – n’est toujours pas à l’ordre du jour. L’idée poussée par le vice premier ministre polonais, Jaroslaw Kaczynski, d’une « mission de la paix » de l’OTAN, visant à distribuer une aide humanitaire en a aussi été rejetée par Jens Stoltenberg, qui ne veut pas que l’OTAN devienne « cobélligérant ». Les dirigeants de l’OTAN étudieront également la possibilité d’intensifier les préparatifs en cas de menace potentielle de l’Alliance par des armes chimiques et nucléaires.
- En revanche, le flanc est de l’Alliance atlantique devrait être renforcé. Depuis l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014, le flanc oriental de l’OTAN s’était déjà renforcé avec la mise en place de systèmes anti-missiles Patriot en Pologne. Plus de 40 000 soldats sont sous le commandement direct de l’OTAN dans la partie orientale de l’Alliance et quatre nouveaux bataillons tactiques internationaux – composés d’environ 1000 soldats – devraient être déployés en Bulgarie, en Roumanie, en Slovaquie et en Hongrie.
- Volodymyr Zelensky qui s’exprimera par visioconférence, tentera de convaincre les membres de l’Alliance d’augmenter l’aide militaire à destination de l’Ukraine, notamment en ce qui concerne les batteries de missiles antiaériennes S-300 et les armes offensives plus généralement. En vue du sommet Union-Chine du 1er avril, la position de la Chine sera aussi au cœur des discussions, Jens Stoltenberg ayant accusé la Chine de fournir « un soutien politique à Moscou, y compris en répandant des mensonges éhontés et de la désinformation ».
La Boussole stratégique, sera également à l’ordre du Conseil européen qui débutera dans l’après-midi. Véritable livre blanc de la défense, elle devrait définir les grandes orientations de la sécurité et de la défense européenne. Si Joe Biden a soutenu à l’automne 2021 le renforcement de la défense européenne, il a précisé que celle-ci devait se faire « en complément de l’OTAN ».