• Parmi les 40 pays étudiés par l’Anwar Gargash Diplomatic Academy, un peu plus d’un cinquième (20,7 %) des ambassadeurs sont des ambassadrices, en 2021. Au Canada, en Australie, en Norvège ou en Suède, la proportion de femmes dans le corps d’ambassadeur est de plus de 40 %. En Chine et en Inde, ce taux est respectivement de 10 et 17 %. En Russie, en Iran et en Arabie Saoudite, ce taux tombe entre 1 et 2 %. 
  • En France, en 2020, il y avait 26 % d’ambassadrices. Le quai d’Orsay souhaite atteindre un taux de 40 % d’ambassadrices ou consules générales d’ici 2024. Sous la Ve République, seule Michèle Alliot-Marie a été ministre des Affaires étrangères, pendant 3 mois seulement en 2010 sous la présidence de Nicolas Sarkozy. 
  • Au niveau des dirigeants politiques en Europe, il n’y a que deux femmes présidentes et cinq femmes chefs de gouvernement. Hors monarchie et intérim, seuls neuf pays sur vingt-sept n’ont jamais eu de femme présidente ou chef de gouvernement.
  • Edith Cresson a été la seule première ministre de la France pendant onze mois de mai 1991 à avril 1992 sous la présidence de François Mitterrand. Aucune femme n’a été élue présidente de la République. En 2022, un tiers des candidats à l’élection présidentielle sont des femmes, soit quatre – Anne Hidalgo, Nathalie Artaud, Valérie Pécresse, Marine Le Pen – sur les douze candidatures officielles. La Pologne et la Finlande sont les pays ayant eu le plus de fois des femmes à la tête de leur gouvernement, avec trois premières ministres. 
  • Au sein des institutions de l’Union, Ursula Von Der Leyen est la première femme présidente de la Commission europénne et Christine Lagarde est la première femme présidente la Banque centrale européenne. Depuis janvier 2022, la maltaise, Roberta Metsola, préside le Parlement européen, ce qui fait d’elle la troisième femme à occuper ce poste après Simone Veil (1979-1982) et Nicole Fontaine (1999-2022). 
  • Une série d’études révèlent que le genre est une dimension quasi absente de la gouvernance économique et monétaire internationale. Dans cette perspective, des autrices plaident pour une meilleure intégration des inégalités de genre dans la gouvernance globale.