• Suite aux changements de gouvernements allemands et néérlandais, la réunion de l’Eurogroupe a été l’occasion pour les nouveaux ministres des finances de Berlin et La Haye, Christian Lindner (libéral-démocrate) et Sigrid Kaag (social-démocrate), ont  présenté les orientations de leur gouvernement respectif ainsi que leur point de vue sur les dossiers européens1. Cette réunion a permis au ministre allemand libéral-démocrate, Christian Lindner, de rappeler qu’il était en faveur du retour de la discipline budgétaire. Le clivage politique majeur reste l’ouverture du dossier Pacte de stabilité et de croissance. Le ministre français de l’économie, qui préside pendant les six mois de présidence française les réunions Ecofin, a souligné les priorités de Paris en renversant les termes du débat et en parlant plutôt du Pacte de croissance et stabilité. Lire plus
  • Pour rappel, si la position allemande semble divergente, le contrat de coalition semblait plutôt aligné avec les propos français sur les besoins d’investissements : « Le pacte de stabilité et de croissance (PSC) a prouvé sa flexibilité. Sur sa base, nous voulons garantir la croissance, maintenir la viabilité de la dette et veiller à des investissements durables et respectueux du climat. L’évolution des règles budgétaires devrait s’orienter vers ces objectifs afin de renforcer leur efficacité face aux défis de notre époque. » Le Sommet sur le nouveau modèle européen de croissance et d’investissement organisé les 10 et 11 mars en France, devrait adresser ces questions.  
  • L’inflation a atteint 5 % sur l’année 2021. Au niveau mondial, elle continue en effet de battre des records. Aux États-Unis, l’inflation a atteint 7 %, et même si les prix ont augmenté plus lentement en décembre (hausse de 0,5 % par rapport à 0,9 % en octobre), elle pourrait avoir un coût politique élevé pour l’administration démocrate (plus des trois quarts des consommateurs américains sont préoccupés par l’inflation).
  • Au pôle opposé, la Chine a réduit l’un de ses taux d’intérêt dans un effort de stimuler une relance marquée par l’effondrement de l’immobilier et une répression sans précédent des entreprises privées.
  • Les ministres ont également discuté du projet de directive visant à transposer dans le droit européen l’accord de l’OCDE sur un taux minimum d’imposition de 15 % pour les multinationales obtenu en octobre dernier. L’objectif affiché de Paris c’est de trouver un accord (l’unanimité est nécessaire) entre les 27 d’ici le 15 mars.
  • Les sessions en ligne organisées par le Forum économique de Davos ont été marquées surtout par l’intervention du président chinoise Xi Jinping. La Chine, qui connaît un ralentissement de sa croissance (4 % au quatrième trimestre, taux le plus faible depuis dix-huit mois), a pour la première fois défendu sa politique de « prospérité commune »2.