- La décision devra être approuvée par le Conseil des ministres demain. La secrétaire générale de Podemos et ministre des Droits sociaux, Ione Belarra, a souligné sur Twitter que « demain, au Conseil des ministres, nous […] [ferons] un pas courageux pour la normalisation politique de notre pays. Ces grâces mettent fin à l’impasse politique dans laquelle se trouve la Catalogne depuis des années. Il est temps de construire un pays fraternel basé sur le dialogue et sur la négociation. »
- Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, exposera dans ce qui sera probablement une session extraordinaire du Congrès, durant la première quinzaine de juillet, les raisons pour lesquelles il accordera les grâces. Lors de cette session, qui, selon différentes sources, devrait avoir lieu le 7 juillet, il en profitera pour revenir sur cette question ainsi que sur celles abordées lors du Conseil européen des 24 et 25 juin à Bruxelles.
- Au moins 300 personnes convoquées par des organisations indépendantistes, dont l’Assemblée nationale catalane (ANC), Poble Lliure et Arran se sont concentrées devant le Liceu. L’ANC a notamment dénoncé « le spectacle propagandiste » de la conférence de Sánchez. Pourtant, Oriol Junqueras – ancien vice-président du gouvernement catalan lors des événements du 1er octobre 2017 – qui, au lendemain de son procès, s’était moqué d’éventuelles grâces de la part de Moncloa, avait écrit une lettre dans laquelle il critiquait pour la première fois directement la position indépendantiste la plus radicale.
- Alors que, selon Iñigo Errejón, la victoire d’Isabel Díaz Ayuso lors des élections à Madrid constituait un certain changement du climat politique espagnol, la décision du gouvernement national concernant le pardon des dirigeants politiques emprisonnés en Catalogne indiquerait sa volonté de remporter la législature : le gouvernement « ne veut pas d’élections prochainement. Il prend une décision dont il sait qu’elle lui coûtera en Espagne, et il la prend parce qu’il est parti du principe que la législature doit durer, parce que le climat a sans doute changé vers une certaine renaissance des espoirs conservateurs. »
- « Aujourd’hui, c’est la position indépendantiste catalane qui demande l’amnistie, dans un contexte où aucune guerre civile n’a jamais eu lieu, et où il n’y a eu qu’une conduite déloyale spécifique contre l’état de droit, exercée de manière univoque par le pouvoir judiciaire. Mais cela pourrait aussi être la limite du pari de la grâce lancé par Sánchez ; c’est-à-dire que, précisément parce que la grâce n’est pas à la hauteur des normes de l’amnistie, cela ouvre la possibilité de faire traîner le procès. »
Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, a défendu ce lundi au Grand théâtre du Liceu à Barcelone, devant environ 300 membres de la société civile – dont la Societat Civil Catalana (SCC) et d'autres groupes qui ont mené la rébellion contre l'indépendantisme – l'approbation des grâces pour les dirigeants indépendantistes du procés. Cinq points synthétiques pour analyser la manœuvre de Sánchez.
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que de se focaliser sur l’affaiblissement des États-nations. Il faut parler du