• Lors de son discours d’ouverture, Biden a annoncé son objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre entre 50 à 52 % en 2030 par rapport à 2005, qualifiant la crise climatique de « crise existentielle de notre époque ». 
  • L’objectif essentiel de Biden est de pousser les États à prendre des engagements encore plus forts pour que la cible des 1,5˚C reste atteignable, alors que les émissions mondiales de gaz à effet de serre ont augmenté depuis 2015 et que 2021 s’annonce comme une année record en matière de croissance des émissions de gaz à effet de serre. En effet, selon l’Agence internationale de l’énergie, la reprise de la croissance économique mondiale pourrait donner lieu à un rebond de la demande de charbon, notamment en Asie, et mettre à mal l’atteinte des objectifs de réduction du réchauffement climatique pris lors de la COP21. Selon Fatih Birol, président de l’AIE, on observerait en 2021 « la deuxième croissance la plus importante [des émissions de gaz à effet de serre] dans l’histoire »1.
  • La stratégie climatique de Biden marque un tournant, à la fois par rapport à Trump et face à la crise économique. Biden a en effet lancé il y a quelques semaines trois plans ambitieux de relance. Le deuxième plan (The American Jobs Plan) sur les infrastructures doit faire basculer l’économie sur une trajectoire de productivité plus élevée capable de créer davantage d’emplois, de dégager des revenus plus importants, de satisfaire aux engagements sur le climat mais aussi d’être capable de lutter pied à pied avec la Chine. Lire plus
  • Hier, à la veille de l’ouverture du sommet sur le climat, la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen a rappelé le rôle primordial de l’investissement public dans la lutte contre le changement climatique, s’inscrivant en écho à l’annonce du plan qui doit mobiliser 2,2 trillions de dollars dans les infrastructures. 
  • Les grandes puissances mondiales surenchérissent en matière d’ambition climatique, après l’annonce de la Chine d’atteindre la neutralité carbone en 2060 en septembre, suivie de peu par le Japon et la Corée qui ambitionnent tous les deux de l’atteindre en 2050. L’Union européenne a elle-même entériné hier 21 avril l’objectif de réduction « d’au moins 55 % » des émissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990, lors de l’adoption de la Loi sur le climat par la Commission et le Parlement.