- Démocratie numérique. Depuis hier, vous pouvez vous exprimer sur l’avenir de l’Union par le biais d’une plateforme en ligne.
- Quelle présidence ? Après plusieurs mois d’atermoiements et un refus catégorique du Conseil de désigner le candidat mis en avant par le Parlement européen, Guy Verhofstadt, le problème a été contourné en attribuant cette responsabilité communément à Ursula von der Leyen, le Conseil de l’Union et David Sassoli, accompagnés d’un conseil exécutif composé de trois représentants et de quatre observateurs de chaque institution. La Conférence devrait donc démarrer le 9 mai, avec un an de retard.
- Quelle participation citoyenne ? L’ambition de construire une approche “ascendante, ouverte, transparente, inclusive, participative et équilibrée” s’est heurtée à une multitude d’obstacles. La plateforme en ligne lancée aujourd’hui ne répond qu’en partie aux problèmes. Lire plus
- Parmi les autres sujets d’échanges entre les ministres et secrétaires d’État aux affaires européennes : la relation Union-Royaume-Uni, l’État de droit, la coordination des politiques liées à la pandémie et l’élargissement de l’Union.
- Hier s’est ouvert également de manière informelle un Conseil de l’Union des Affaires étrangères, qui a consacré de longs développements à l’Ukraine. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères a également participé aux échanges avec les 27. Finalement, l’Union n’a pas adopté des sanctions supplémentaires à l’égard de Moscou.
- Pour rappel, le différend actuel porte sur le Donbass, à l’est de l’Ukraine. La Russie considérant que l’Ukraine y mène des “provocations” à l’égard des Russes, a amassé de troupes et réalisé des essais à la frontière, ce qui est vécu par Kiev comme des “provocations”. S’en est suivie une série de tractations diplomatiques, au cours desquelles Zelensky est venu à Paris vendredi pour s’entretenir avec Macron et Merkel (celle-ci en visioconférence) et demander un soutien contre Poutine et un nouveau sommet quadripartite. La veille, le chef d’État ukrainien indiquait souhaiter que l’Ukraine rejoigne l’OTAN et l’Union européenne, ce qui, selon Clément Beaune, n’est pas « sérieux ».
- L’état de santé d’Alexeï Navalny n’a cessé de s’empirer ces dernières semaines. Il y a quelques jours, ses médecins jugeaient qu’il pourrait avoir un arrêt cardiaque à tout moment, il a été transféré hier dans un hôpital pénitentiaire. Nous avions publié au mois de février un entretien de fond avec le dissident russe, qui présentait son analyse du contexte politique et des perspectives pour le futur de la Russie. Lire plus
- Positionnement ferme des États-Unis. La semaine passée, Biden et Blinken n’ont cessé de réaffirmer leur attachement à l’intégrité territoriale ukrainienne. “Il y aura des conséquences”, a déclaré Blinken. Biden, de son côté, a indiqué à Poutine que “Le moment de la désescalade est venu”. Il souhaite un sommet avec la Russie cet été en Europe sur le désarmement et la sécurité.
- Le conflit s’accélère. En l’absence de réelle solution diplomatique, Poutine a annoncé limiter l’accès aux navires étrangers dans plusieurs zones de Crimée, notamment à proximité du détroit de Kertch, qui permet de naviguer de la mer Noire jusqu’au Donbass.
- L’Union comme arbitre ? Les tensions dans le Donbass sont l’archétype du conflit sur le sol européen qui appellerait une résolution européenne et non américaine. C’est un test pour l’Europe qui rappelle celui des événements ukrainiens de 2014-2015 et il sera crucial de savoir si ce sont encore les États-Unis et l’OTAN qui joueront le rôle principal. Lire plus