Ingrid Levavasseur est devenue à l’automne 2018 une figure nationale du mouvement des gilets jaunes. Avec sa chevelure rousse immédiatement reconnaissable, elle a donné un visage dans les médias à ce que les données statistiques décrivaient depuis longtemps : la pauvreté des femmes à la tête de familles monoparentales. Le mouvement des gilets jaunes a mis sur le devant de la scène ces inconnues de classe populaire qu’on ne voyait jamais dans les médias auparavant. La présence de nombreuses femmes est remarquée, que ce soit sur les ronds-points 1 ou dans les manifestations 2. Devant les micros, elles parlent des pensions alimentaires impayées, des longues démarches imposées par la Caisse d’allocation familiale pour percevoir des aides sociales limitées. Elles racontent comment elles jonglent avec les factures au jour le jour, en plaçant les besoins de leurs enfants avant les leurs. D’autres sont en couple, tiennent les comptes, sont en charge des courses et des factures et doivent gérer les fins de mois difficiles. Elles parlent du chômage, du temps partiel, de ce que c’est que de faire des heures à droite et à gauche pour un salaire réduit. D’autres encore ont quitté le salariat pour devenir auto-entrepreneuses, sans que les revenus soient toujours au rendez-vous. Enfin, il y a des femmes retraitées, parfois veuves, qui touchent de maigres pensions de retraite, insuffisantes pour vivre. Dans les classes populaires, les problèmes d’argent sont des problèmes de femmes 3.
Après 25 ans de mariage, le 9 janvier 2019, MacKenzie et Jeff Bezos annoncent leur divorce sur Twitter. Ce message qui met en scène un divorce apaisé et réussi est destiné aux marchés financiers, investisseurs et actionnaires. C’est l’avenir de la plus grande fortune mondiale qui est en jeu : un patrimoine commun estimé à 137 milliards de dollars, qui comprend notamment la plus grosse part d’Amazon (16,3 % des actions). Dans l’État de Washington, où le couple réside et a fait fortune, le droit du divorce stipule que tous les biens acquis pendant la durée du mariage doivent être divisés en deux parts égales. C’est le même principe que le régime matrimonial par défaut en France, la « communauté de biens réduites aux acquêts ». Des centaines d’articles de journaux, partout dans le monde, sont immédiatement consacrés au devenir de la fortune des Bezos, en grande partie constituée d’entreprises : Amazon, mais aussi la société spatiale Blue Origin ou encore le quotidien le Washington Post. Dans quelle mesure Jeff Bezos peut-il perdre le contrôle d’Amazon et la valeur de l’action chuter ? 8 % des parts d’Amazon risquent de tomber entre les mains d’une femme, et toute la finance mondiale s’inquiète 4. Trois mois plus tard, les détails du divorce sont révélés par le couple, à nouveau sur Twitter 5. « Je suis reconnaissante d’avoir terminé le processus de divorce avec Jeff, en se soutenant l’un et l’autre, et avec la gentillesse de tous (…). Heureuse de lui donner tous mes intérêts dans le Washington Post et Blue Origin, ainsi que 75 % des actions d’Amazon et mes droits de vote, pour soutenir son action, ainsi que celle des équipes de ces formidables entreprises » écrit MacKenzie. Jeff Bezos reste donc le premier actionnaire d’Amazon et en conserve le contrôle. Il est, plus que jamais, l’homme le plus riche du monde : en septembre 2020, suite à l’augmentation de la valeur des actions d’Amazon pendant la crise sanitaire du coronavirus, sa fortune personnelle a largement dépassé le niveau du patrimoine qu’il détenait avec son ex-femme, pour atteindre 207 milliards de dollars. Chez les riches, et a fortiori les ultra-riches, le capital reste une affaire d’hommes 6.
Capital économique, le retour
Un océan et des milliards séparent les vies d’Ingrid Levavasseur et de MacKenzie Scott, ex-Bezos. Le patrimoine de la première se limite sans doute à sa voiture, peut-être un peu d’économies, sans doute guère plus de quelques milliers d’euros. MacKenzie Bezos sort de son divorce avec plus de 35 milliards. Comme l’a révélé au grand public l’ouvrage de Thomas Piketty, Le capital au XXIe siècle, l’inégalité patrimoniale est une caractéristique centrale du capitalisme contemporain. En 2014 7, en France, les 10 % des individus les plus riches détiennent environ 55 % de la richesse nationale, avec un patrimoine moyen de plus d’un million d’euros, composé surtout d’actifs financiers et professionnels. Les 40 % suivants détiennent un peu moins de 40 % de la richesse nationale, leur patrimoine moyen, composé surtout de biens immobiliers, s’élève à environ 200 000 €. Le reste de la population française, soit la moitié, ne s’est pas enrichie au cours du XXe siècle, et détient toujours environ 5 % du patrimoine total. Pour cette moitié la moins riche, le patrimoine moyen s’élève à 20 000 € et comprend surtout des comptes bancaires, des meubles, des voitures mais aussi des dettes. Et alors que dans les années 1950-1960, l’héritage constituait moins de la moitié du patrimoine privé détenus par les individus en France, cette part n’a cessé d’augmenter pour redevenir majoritaire et représenter 60 % du patrimoine total en 2010 8. La société française apparaît ainsi comme une société dominée par des « ultra-riches » et des « petits rentiers » 9. Ces derniers travaillent, mais leur richesse est, de plus en plus, issue de donations et de successions. À l’inverse, il est de plus en plus difficile pour un individu sans héritage de faire partie des plus riches en comptant sur son seul revenu du travail 10. Ce constat, très précisément documenté pour la France, s’applique avec des nuances à tous les pays occidentaux 11.
Des travaux récents soulignent par ailleurs le rôle renouvelé du capital économique familial dans la construction du statut social des individus. Ce capital économique est de plus en plus crucial pour se loger et accéder à la propriété immobilière, dans un contexte où cette dernière s’est répandu tout en demeurant socialement distinctive (notamment en fonction de l’adresse). Alors que la société salariale s’effrite, les appuis économiques familiaux peuvent aussi s’avérer cruciaux pour se mettre à son compte, pour maintenir son activité économique, pour accéder au crédit ou obtenir des revenus complémentaires du patrimoine. Qu’on songe aux slogans d’AirBnB accompagnant respectivement les photos d’une femme et d’un homme : « Mon appart paye ma collection de chaussures », « Mon appart aide à financer ma start-up ». Des recherches montrent par ailleurs comment l’accumulation de capital scolaire dépend de plus en plus de la mobilisation d’un capital économique familial 12, et combien les conditions matérielles de vie influencent dès le plus jeune âge la réussite scolaire 13. L’absence de capital économique contraint fortement les destinées scolaires, comme les destinées sociales des diplômé·es 14.
Ainsi, la précarité économique dans laquelle vit Ingrid Levavasseur a des effets sur le destin scolaire de ses enfants et obère leurs chances de réussite sociale. Si par bonheur sa fille et son fils excellaient à l’école et obtenaient un emploi avec un bon salaire, il leur faudrait encore du temps pour commencer à accumuler du patrimoine : épargner après s’être peut-être endettés pour leurs études, accéder à la propriété, éventuellement se mettre à leur compte. De leur côté, les enfants de MacKenzie Bezos auront accédé aux meilleures écoles et universités. Il est vraisemblable que ses trois fils et sa fille n’auront jamais à emprunter pour se loger, se lancer dans les affaires et faire de bons placements, quand bien même ils et elle auraient eu du mal à faire leurs preuves à l’université.
La fabrique familiale des inégalités entre les classes sociales
Le mouvement des gilets jaunes comme la constitution d’un groupe d’ « ultra-riches » attire ainsi l’attention sur le renouvellement de l’importance du capital économique dans la structuration de notre société de classes. Mais si pauvreté et richesse naissent des rapports de production, comme nous l’a appris Marx, ils ne naissent pas seulement des rapports de production dans la sphère marchande : c’est aussi dans la famille, dans les rapports de production domestique, que se jouent l’accumulation et la transmission des richesses, et ainsi le maintien des frontières entre classes sociales. Christine Delphy a bien montré comment, dans les années 1960, le patrimoine familial s’accumule et se transmet grâce à l’exploitation du travail gratuit des femmes, dont les droits sur ce patrimoine sont extrêmement réduits 15 : la hiérarchie sociale se reproduit ainsi aux dépens des femmes. Qu’en est-il aujourd’hui dans la société française, majoritairement salariée, où les droits des époux et des épouses, et plus généralement des hommes et des femmes, se sont peu à peu égalisés ?
C’est pour répondre à cette question que nous avons analysé conjointement des matériaux ethnographiques recueillis au long de vingt années d’enquêtes – dans le cadre de monographies de famille 16, d’une enquête collective sur le traitement judiciaire des séparations conjugales 17 et d’une enquête en duo auprès de notaires – et des données statistiques issues de grandes enquêtes nationales (notamment de l’enquête « Patrimoine » de l’INSEE). Cette analyse nous a amenées à mettre au jour les mécanismes par lesquels, aujourd’hui encore, la reproduction de la société de classe repose étroitement sur les rapports sociaux de sexe 18.
Des héritières trop fragiles ?
Nous montrons tout d’abord que les femmes occupent une position subordonnée dans les stratégies familiales de reproduction, en particulier en matière de transmission du capital économique. Les fils héritent plus tôt et plus souvent des biens structurants du patrimoine familial, tandis que les filles reçoivent plus fréquemment des compensations financières minorées. Cette répartition des biens est rendue possible par l’intervention de professionnel·les du droit de la famille et de la propriété, en premier lieu les notaires. Les membres de ces professions libérales – qui partagent plus ou moins consciemment avec les familles l’idée que les qualités d’un bon héritier sont des qualités masculines – s’avèrent d’autant plus zélé·es que leur clientèle est riche et socialement proche d’elles et eux. Les classes supérieures entrepreneuriales et, en leur sein, les hommes, sont les clients dont ils partagent le plus le point de vue et les intérêts. Comment un notaire ayant hérité de sa charge ne comprendrait pas le souci d’un chef d’entreprise de transmettre son patrimoine productif au fils qui a « les épaules » pour la reprendre ?
L’entrée des femmes sur le marché du travail salarié et l’alignement de leurs droits sur ceux des hommes en matière de gestion du patrimoine n’a pas remis en cause la position spécifique des hommes dans les mécanismes de reproduction du capital économique, et ce pour plusieurs raisons.
D’abord, les femmes continuent à subir d’importantes discriminations sur le marché du travail et, bien qu’elles soient plus diplômées, restent nettement moins bien payées que les hommes. Ce sont également elles qui continuent à assumer les deux tiers du travail domestique, gratuitement, en adaptant leur temps de travail et leur carrière professionnelle. Pour le dire dans un langage d’économiste orthodoxe, pour un parent, investir dans la réussite sociale d’une fille reste objectivement moins rentable qu’investir dans celle d’un garçon, quand bien même celui-ci est moins bon à l’école.
Ensuite, la généralisation des séparations conjugales et des divorces, combinée à une individualisation de la richesse (liée à la montée de l’union libre et, dans les milieux les plus aisés, au recours accru aux contrats de mariage en séparation de biens) 19, a encore fragilisé la position patrimoniale des femmes. Dans les couples hétérosexuels en union libre ou mariés sous le régime de la séparation de biens, chacune et chacun sort de la séparation avec sa richesse personnelle. Celle des femmes est généralement nettement inférieure, ne serait-ce que parce que leurs revenus du travail sont plus bas. Même dans les couples mariés sous le régime légal (de la communauté réduite aux acquêts), les femmes sortent davantage appauvries des divorces. Si le patrimoine conjugal est théoriquement divisé à parts égales, les femmes récupèrent au final un patrimoine moins conséquent : mariées plus jeunes, leur patrimoine propre de départ est plus réduit, et elles reçoivent pendant le mariage des transferts successoraux – donations et héritages – moins importants (ces transferts constituent légalement un patrimoine propre qui échappe à la communauté). Par ailleurs, du point de vue des revenus, elles ressortent des séparations nettement plus appauvries. Disposant de revenus du travail nettement plus faibles, elles doivent généralement assumer la prise en charge quotidienne des enfants, dont le poids financier est très mal compensé par les pensions alimentaires obtenues devant la justice comme par les prestations sociales qu’elles se voient contraintes de solliciter. Quand le couple était propriétaire, cette faiblesse financière les contraint plus souvent que les hommes à renoncer à reprendre le domicile conjugal, dans lequel elles avaient pourtant parfois investi les petits transferts familiaux en liquide dont elles avaient bénéficié.
La boucle est bouclée : moins bien dotées par leurs familles au départ, elles accumulent un patrimoine moins important qui s’avère plus fragile, ce qui vient parfois légitimer les privilèges accordés à leurs frères et amoindrit encore les transmissions dont elles pourraient bénéficier. Les femmes restent ainsi, aujourd’hui encore, des héritières moins légitimes que les hommes.
Le droit et ses professionnel·les
Cette réalité ne se joue pas seulement dans l’intimité des relations familiales. Les professions libérales du droit (notaires et avocat·es) contribuent à la construction de comptabilités officielles qui, sous couvert de préserver les intérêts des familles (notamment grâce à l’optimisation fiscale), s’avèrent sexistes. On l’a vu pour les héritages : au lieu de faire l’inventaire et l’évaluation de l’ensemble d’une succession puis de la diviser en parts égales, les notaires entérinent l’attribution des biens les plus significatifs aux héritiers masculins puis ajustent l’inventaire et l’évaluation des autres biens pour construire a posteriori un partage officiellement égalitaire. Ils mettent en œuvre le même type de comptabilités inversées 20 lors de la liquidation des patrimoines conjugaux, en collaboration avec les avocat·es. Ces mécanismes sont d’autant plus manifestes dans les familles les plus riches, au sein desquels les hommes auraient les moyens de verser des compensations importantes à leurs sœurs et ex-épouses, mais sont conseillés par de nombreux professionnel·les (avocats fiscalistes, comptables, banquiers, notaires, gestionnaires de fortune, etc.) sensibles à leurs intérêts.
L’intervention de l’institution judiciaire compense peu ces inégalités. D’abord, l’essentiel des successions et les liquidations de régime matrimonial se règle dans le huis clos des cabinets de notaires et d’avocat·es. Ensuite, de nombreuses magistrates, fières de concilier carrière professionnelle et charges familiales, accordent peu de légitimité aux outils juridiques (comme la prestation compensatoire) qui permettraient d’assurer un capital ou un revenu conséquent à une femme au foyer divorcée. Comme leurs collègues masculins, elles peinent à saisir la valeur du travail domestique, notamment ce que le travail gratuit des femmes rapporte aux hommes qui ne sacrifient rien de leur carrière professionnelle. Surtout, ces outils de compensation sont réservés aux plus riches : il faut du capital pour les mettre en œuvre. Face à la situation des couples de classes populaires, qui sont pourtant très souvent inégalitaires, les juges aux affaires familiales s’avèrent particulièrement soucieux et soucieuses de ne pas décourager le travail masculin, pensé comme modèle pour les enfants. Ils et elles sont ainsi relativement prompt·es à déclarer les pères impécunieux ou à fixer des pensions alimentaires peu élevées pour les enfants, renvoyant les femmes aux prestations sociales pour boucler les fins de mois.
Notre travail montre ainsi à quel point les stratégies d’accumulation et de reproduction des capitaux familiaux reposent sur des mécanismes genrés, qui différencient frères et sœurs, époux et épouses, pères et mères. Ces mécanismes genrés prennent toutefois des formes différentes selon les classes sociales, notamment la manière dont les hommes et les femmes, riches ou pauvres, diplômé·es ou non, s’appuient sur le droit et l’État ou, au contraire, s’y affrontent. Ainsi, la contribution des professions libérales du droit, notaires et avocat·es, à la transmission de la richesse des familles les plus aisées, à l’ombre du droit et du fisc, repose largement sur une identification des professionnel·les aux membres masculins de ces familles, en particulier les chefs d’entreprise. Le maintien dans la pauvreté des enfants de classes populaires qui grandissent dans des familles monoparentales repose en grande partie sur l’absence de reconnaissance du travail féminin gratuit et la valorisation du travail salarié masculin. Dans les classes moyennes, l’accumulation et la transmission du capital culturel comme de la propriété reposent sur une mobilisation conjugale que les séparations fragilisent. Le droit et ses professionnel·les contribuent alors à faire payer aux femmes le prix des séparations conjugales, pour que les enfants puissent espérer hériter d’une maison, continuer à fréquenter une école privée ou encore reprendre la petite entreprise familiale.
Le genre au cœur de la société de classes contemporaine
On trouve ainsi quelques points communs entre les existences d’Ingrid Levavasseur et MacKenzie Bezos. Dans leur couple hétérosexuel, elles se sont retrouvées premières responsables de la prise en charge des enfants et de la bonne tenue de l’économie domestique. De ce fait, elles ont dû faire des sacrifices sur le plan professionnel, en renonçant ou en remettant à plus tard des projets qui leur tenaient à cœur, au profit de leur conjoint ou ex-conjoint qui, lui, n’a pas eu à se préoccuper de ces charges. Leur vie professionnelle est une succession hachée d’activités, davantage qu’une carrière construite. Pour les deux femmes, la séparation conjugale a entraîné un appauvrissement par rapport à leur situation antérieure. La pension alimentaire de 100 euros par mois et par enfant perçue par Ingrid Levavasseur est loin de couvrir ne serait-ce que la moitié du coût de l’entretien et de l’éducation des enfants. Qui peut loger, nourrir, habiller, soigner et couvrir l’ensemble des frais d’un enfant avec 200 euros par mois en France aujourd’hui ? Propriétaire selon la loi de la moitié d’un patrimoine conjugal colossal, MacKenzie Bezos s’est sentie obligée de renoncer au moment de son divorce à une partie de sa fortune au profit de son ex-mari.
Aux deux extrémités de l’échelle sociale, la situation de ces deux femmes soulève des questions fondamentales. Pourquoi les femmes sont-elles en première ligne pour affronter les problèmes d’argent dans les classes populaires, tandis que, dès que l’on grimpe dans la hiérarchie sociale, le pouvoir économique est réservé aux hommes ? Alors qu’on assiste au grand retour des inégalités patrimoniales, comment comprendre les rapports sociaux de classe et les mécanismes de reproduction de l’ordre social sans tenir compte de leur dimension genrée ? En menant l’enquête sur les arrangements économiques familiaux et au cœur des espaces où s’élaborent les arrangements patrimoniaux officiels, nous montrons que la reproduction des rapports sociaux de classe et la domination masculine sont indissociables. À l’heure où les richesses familiales déterminent de plus en plus le statut social des individus, il est temps de se convaincre qu’on ne peut combattre les inégalités sociales sans combattre les inégalités de genre.
Sources
- Marie-Amélie Lombard-Latune et Christine Ducros, « Ces femmes gilets jaunes qui ont investi les ronds-points », Le Figaro, 13 décembre 2018 ; Emmanuelle Lucas, « Des mères isolées ont porté le gilet jaune », La Croix, 7 mars 2019.
- « Des centaines de femmes gilets jaunes manifestent dans plusieurs villes de France », Le Monde, 6 janvier 2019.
- Ana Perrin-Heredia, « La gestion du budget : un pouvoir paradoxal pour les femmes de classe populaire », in Anne Lambert, Pascale Dietrich-Ragon et Catherine Bonvalet, Le monde privé des femmes, Genre et habitat dans la société française, INED éditions, Paris, 2018.
- Laura M. Holson, « Jeff Bezos of Amazon and MacKenzie Bezos Plan to Divorce », New York Times, 9 janvier 2019 ; Lauren Feiner, « How the Bezos Divorce Could Impact Amazon Shareholders », CNBC, 9 janvier 2019 ; Alexandre Piquard, « Le divorce de Jeff Bezos crée de l’incertitude sur Amazon et son empire », Le Monde, 10 janvier 2019 ; Elsa Conesa, « Le buzz des Etats-Unis : le divorce de Jeff Bezos suscite des interrogations pour Amazon », Les Echos, 10 janvier 2019.
- Karen Weise, « Jeff Bezos, Amazon C.E.O., and MacKenzie Bezos Finalize Divorce Details », New York Times, 4 avril 2019 ; Nicolas Rauline, « Amazon : MacKenzie et Jeff Bezos concluent un accord financier pour leur divorce », Les Echos, 4 avril 2019.
- Camille Herlin-Giret, Rester riche, enquête sur les gestionnaires de fortune et leurs clients, Le Bord de l’eau, Lormont, 2019, p. 69 et suivantes « Des affaires d’hommes ».
- Bertrand Garbinti, Jonathan Goupille-Lebret et Thomas Piketty, « Accounting for Wealth Inequality Dynamics : Methods, Estimates and Simulations for France (1800-2014) », WID Working Paper, 2016/5, p. 25.
- Facundo Alvaredo, Bertrand Garbinti et Thomas Piketty, « On the Share of Inheritance in Aggregate Wealth : Europe and the USA, 1900-2010, Economica, vol. 84, 2017, pp. 237-260 ; Nicolas Frémeaux, Les nouveaux héritiers, op. cit., pp.11-24.
- Thomas Piketty, Le capital… op. cit. ; Nicolas Frémeaux, Les nouveaux héritiers, op. cit.
- Jonathan Goupille-Lebret, Bertrand Garbinti et Thomas Piketty, « Income Inequality in France, 1900-2014 : Evidence form Distributional National Accounts (DINA)”, WID Working Paper, 2017/4.
- Nicolas Frémeaux, Les nouveaux héritiers, op. cit., pp. 24-25.
- Arnaud Parienty, School Business, Comment l’argent dynamite le système éducatif, La Découverte, Paris, 2015 ; Jean-Christophe François et Franck Poupeau, « Les déterminants sociaux-spatiaux du placement scolaire. Essai de modélisation statistique appliquée aux collèges parisiens », Revue française de sociologie, 49-1, 2008, pp. 93-126 ; Gabrielle Fack et Julien Grenet, « Sectorisation des collèges et prix des logements à Paris », Actes de la recherche en sciences sociales, 180, 2009, pp. 44-62 ; Collectif ACIDES, Arrêtons les frais ! Pour un enseignement supérieur gratuit et émancipateur, Raisons d’agir, Paris, 2015.
- Bernard Lahire (dir.), Enfances de classe. De l’inégalité parmi les enfants, Paris, Le Seuil, 2019.
- Arnaud Pierrel, « Réussite scolaire, barrière économique : des boursiers et leur famille face aux frais de scolarité des grandes écoles de commerce. », Sociologie, vol. 6, n°3, octobre 2015, p. 225-240.
- Christine Delphy, « L’ennemi principal » [1970], in L’ennemi principal (Tome 1) : économie politique du patriarcat, Syllepse, Paris, 1998.
- Céline Bessière, De génération en génération. Arrangements de famille dans les entreprises viticoles de Cognac, Paris,Raisons d’agir / Cours et travaux, 2010 ; Sibylle Gollac, La pierre de discorde. Stratégies immobilières familiales dans la France contemporaine, thèse de doctorat en sociologie sous la direction de Florence Weber, EHESS, 2011.
- Cette enquête collective a déjà donné lieu à plusieurs publications, notamment celle de l’ouvrage du Collectif Onze, Au tribunal des couples. Enquêtes sur des affaires familiales, Odile Jacob, 2013. Pour une description actualisée de l’équipe et de ses activités, voir http://justines.cnrs.fr.
- Céline Bessière et Sibylle Gollac, Le genre du capital. Comment la famille reproduit les inégalités, La Découverte, 2020. On pourra dans cet ouvrage retrouver l’ensemble des données empiriques sur lesquelles s’appuient les résultats exposés ici.
- Nicolas Frémeaux et Marion Leturcq, « The individualization of wealth : Evidence from France ». Working paper, 2019.
- Céline Bessière, « Reversed Accounting : Legal Professionals, Families and the Gender Wealth Gap in France », Socio-Economic Review, 2019.