Aujourd’hui s’achève la troisième et dernière phase de consultations pour déterminer une nouvelle directrice générale de l’OMC, pour une annonce officielle a priori le 7 novembre.
- Deux candidates : la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala et la Sud-Coréenne Yoo Myung-hee. Ce sera la première fois qu’une femme accédera à ce poste.
- Un front européen (presque) uni. Jusqu’à lundi, les pays de l’Unoin étaient divisés : la majorité des États membres de l’Union ainsi que le Parlement européen soutenaient la candidature de Okonjo-Iweala, mais plusieurs pays d’Europe de l’Est, notamment la Hongrie, ainsi que la Finlande étaient plutôt en faveur de Myung-hee.
- Un pas en avant pour l’Europe géopolitique. Finalement, une position commune a été adoptée par les États membres lundi dernier, sous l’impulsion de la présidence allemande du Conseil. 1 Juridiquement, les États membres sont individuellement membres de l’OMC, l’Union n’y siège pas, nous a rappelé une source proche du dossier. 2
- Selon un diplomat européen, la décision de soutenir Mme Okonjo-Iweala est « un signal fort pour renforcer l’ordre multilatéral », ainsi qu’un « signal clair envers l’Afrique et un signe de confiance mutuelle ».
- Convergence et force de Bruxelles. Ce serait la première fois que l’Union démontre sa capacité à faire front de façon unanime dans une institution internationale.
- Loin d’être l’instance de dernier recours exceptionnel initialement imaginée, l’Organe d’appel de l’OMC fait aujourd’hui figure de pierre angulaire du système de résolution des différends commerciaux internationaux. 3
Sources
- BRUNDSEN Jim, EU backs Nigeria’s Okonjo-Iweala to lead the WTO, Financial Times, 26 octobre 2020
- BRUNDSEN Jim, EU backs Nigeria’s Okonjo-Iweala to lead the WTO, Financial Times, 26 octobre 2020
- COSSON Diane, L’OMC est en train d’imploser, Le Grand Continent, 8 décembre 2019