Serge Audier, La cité écologique. Pour un éco-républicanisme, La Découverte.
« Dans la crise écologique que nous traversons, la dimension politique est à la fois un problème et une solution. Un problème : nos idées et nos institutions ne sont pas à la mesure des défis actuels. Une solution : ni la morale ni la technique ne nous sauveront seules, faute d’une transformation des façons d’agir en commun pour les affaires communes.
Ce livre entend contribuer au renouvellement de la politique écologique, en montrant que nous ne partons pas de rien. Et c’est tant mieux : nous disposons d’un patrimoine théorique et pratique qui, depuis l’Antiquité, n’a cessé de chercher les voies d’un « bien commun » et d’un « pouvoir de tous ». Le républicanisme et le socialisme démocratiques, en particulier, ont exploré les moyens d’articuler les exigences de liberté, d’égalité et de solidarité. Il est urgent de les actualiser, tant il est clair que la question écologique est aussi une question sociale et démocratique, et que les inégalités sont un facteur décisif de blocage de toute mutation. »
Jean-Baptiste Fressoz et Fabien Locher, Les révoltes du ciel. Une histoire du changement climatique (XVe-XXe siècle), Seuil.
« Cette enquête magistrale raconte pour la première fois les angoisses et les espoirs de sociétés qui, soumises aux aléas du ciel, pensent et anticipent les changements climatiques. Elle montre que la transformation du climat fût au coeur de débats fondamentaux sur la colonisation, Dieu, l’État, la nature et le capitalisme et que de ces batailles ont émergé certains concepts-clés des politiques et des sciences environnementales contemporaines. Si, pendant un bref laps de temps, l’industrie et la science nous ont inculqué l’illusion rassurante d’un climat impassible, il nous faut, à l’heure du réchauffement global, affronter de nouveau les révoltes du ciel. »
Bertrand Badie, Inter-socialités. Le monde n’est plus géopolitique, CNRS Éditions.
« Alors que le social semblait naguère régi par le politique, les deux instances semblent avoir aujourd’hui échangé leurs attributs. Les relations internationales sont devenues inter-sociales.
L’arène internationale ne se limite plus à une simple juxtaposition d’États mais est sous l’emprise d’un tissu social qui conditionne de plus en plus l’action des dirigeants. C’est l’analyse de cette conquête sociale de l’international qui est au centre de ce livre. Car les conflits actuels ne sont plus dominés par le choc des armées, mais alimentés par des phénomènes de souffrance sociale comme la pauvreté, l’insécurité alimentaire, les rivalités communautaires. Et derrière ces mouvements populaires, les entrepreneurs d’opinion, médias, réseaux sociaux, lanceurs d’alertes, acteurs privés en tous genres remodèlent les relations internationales à leur gré… »
Klaus Brinkbaümer et Stephan Lamby, Im Wahn. Die Amerikanische Katastrophe, C. H. Beck
« Après quatre années d’une présidence fatale, les États-Unis sont une nation en colère, unie uniquement par la haine. (…) La démocratie américaine était autrefois considérée comme indestructible. Elle a survécu à l’esclavage et à la guerre civile, à la guerre du Vietnam, à la crise des missiles et au Watergate. Aujourd’hui, les États-Unis sont au milieu d’une nouvelle guerre civile qui se joue avec les armes de la société des médias. Depuis des années, la situation semble désespérée car les différents camps politiques ont rompu les relations diplomatiques. Les combattants sont la Maison Blanche, Fox News, les trolls de droite et les animateurs radio ultra-conservateurs d’une part, CNN, le New York Times, le Washington Post et les blogueurs progressistes d’autre part. Des scénarios apocalyptiques, des distorsions délirantes et des attaques permanentes contre l’ennemi déterminent la vie politique quotidienne. Les journalistes Klaus Brinkbäumer et Stephan Lamby montrent (…) comment les États-Unis se sont éloignés de leurs propres idéaux pendant des décennies, et pourquoi cette nation autrefois si respectée est devenue un pays avec tant d’ennemis. »
Hélène Miard-Delacroix et Andreas Wirsching, Ennemis héréditaires ? Un dialogue franco-allemand, Fayard.
« Hélène Miard-Delacroix, historienne française, et Andreas Wirsching, historien allemand, nous racontent de leur point de vue l’histoire tumultueuse qui a lié ces deux grands pays au cœur de l’Europe. Des siècles durant, soupçons, jalousies, humiliations et craintes des deux côtés du Rhin ont engendré de sanglants conflits, de la guerre franco-allemande de 1870-1871 aux Première et Seconde Guerres mondiales.
Après 1945, les deux nations ont su mettre en place une relation d’amitié et s’accorder grâce à nombre de protagonistes dont les couples politiques – d’Helmut Kohl et François Mitterrand à Angela Merkel et Emmanuel Macron. »
H. R. McMaster, Battlegrounds. The Fight to Defend the Free World, Harper Collins
« À travers plusieurs administrations depuis la fin de la Guerre froide, la politique étrangère américaine a été mal pensée, incohérente et mal mise en œuvre. Les États-Unis et le monde libre ont ainsi pris du retard en termes de puissance et d’influence par rapport à leurs rivaux. Pendant ce temps, les menaces à la sécurité, à la liberté et à la prospérité, comme la prolifération nucléaire et le terrorisme djihadiste, n’ont cessé de croître. Dans Battlegrounds, H. R. McMaster décrit les efforts déployés pour réévaluer et modifier en profondeur les orientations stratégiques et les politiques alors qu’il était Conseiller à la sécurité nationale. Il dégage une voie claire pour améliorer la compétence stratégique et l’emporter dans des situations complexes contre nos adversaires. »
Stephen Wertheim, Tomorrow, the World. The Birth of U.S. Global Supremacy, Harvard UP.
« Pendant la plus grande partie de leur histoire, les États-Unis ont évité de prendre des engagements politiques et militaires qui les entraîneraient dans une politique de puissance à l’européenne. Puis, soudainement, ils se sont imaginé un nouveau rôle en tant que superpuissance armée du monde – et n’ont jamais regardé en arrière. Dans Tomorrow, the World, Stephen Wertheim retrace la transformation de l’Amérique au creuset de la Seconde Guerre mondiale, en particulier dans les mois qui ont précédé l’attaque de Pearl Harbor. Lorsque les nazis ont conquis la France, les architectes de la nouvelle politique étrangère de la nation en sont venus à croire que les États-Unis devaient obtenir la primauté dans les affaires internationales pour toujours. »
Gérard Chaliand, Des guérillas au reflux de l’Occident, Passés composés
« Ce livre retrace, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, nombre de mutations d’ordre politique, stratégique, psychologique et démographique dont l’actualité ne peut rendre compte, à commencer par la transformation de la guérilla en guerre révolutionnaire ou la naissance d’un tiers-mondisme pulvérisant le mythe de la supériorité raciale. Dans le même temps, l’Union soviétique dépérissait devant les avancées américaines, tandis que l’Europe restait divisée sur le plan politique et impuissante sur le plan militaire. Ainsi, depuis la guerre américaine menée au Vietnam, l’auteur de ce livre n’a, pour l’essentiel, assisté qu’à une série de reculs occidentaux, ponctués par nombre d’échecs de tentatives révolutionnaires mal pensées et de guérillas mal organisées, dont il porte ici témoignage. »
Fareed Zakaria, Ten Lessons for a Post-Pandemic World, Allen Lane.
« Depuis la fin de la guerre froide, le monde a été ébranlé à trois reprises. Le 11 septembre 2001, l’effondrement financier de 2008 et – surtout – la Covid-19. Chacune de ces crises était une menace asymétrique, déclenchée par quelque chose d’apparemment petit et différent de tout ce que le monde avait connu auparavant. En dix leçons, Fareed Zakaria évoque l’accélération des risques naturels et biologiques, l’obsolescence des anciennes catégories politiques de droite et de gauche, la montée de la « vie numérique », l’avenir de la mondialisation et l’émergence d’un ordre mondial divisé entre les États-Unis et la Chine. »
Daniel Yergin, The New Map. Energy, Climate and the Clash of Nations, Penguin Press.
« Le monde est ébranlé par la collision de l’énergie, du changement climatique et de la puissance des nations en temps de crise mondiale. La « révolution du schiste » dans le domaine du pétrole et du gaz – rendue possible par la technologie de fracturation, mais non sans controverse – a transformé l’économie américaine, mettant fin à l' »ère de la pénurie », mais introduisant une nouvelle ère de turbulences. Presque du jour au lendemain, les États-Unis sont devenus la première puissance énergétique mondiale et, lors de la crise du coronavirus, ont négocié une trêve tendue entre la Russie et l’Arabie saoudite. Pourtant, les préoccupations relatives au rôle de l’énergie dans le changement climatique remettent en question notre économie et notre mode de vie, accélérant une deuxième révolution énergétique dans la recherche d’un avenir à faible émission de carbone. Tout cela est rendu plus brutal et urgent par la pandémie de coronavirus et l’âge des ténèbres économiques qu’elle a engendré. »