Aujourd’hui s’ouvre à Athènes le sommet conférence SmartBlueCity, qui a pour ambition de penser le futur de la Méditerranée en alliant les mondes académique, politique et industriel.

  • L’objectif : transmettre les initiatives européennes récentes, en particulier le Green Deal et le programme Horizon Europe, aux îles et villes de la Méditerranée.
  • Un sommet sous haute tension. L’événement est porté par la Grèce et associe de nombreux États, qui ne se situent parfois pas en Méditerranée (Pologne, Pays-Bas, etc.) mais on note l’absence de la Turquie parmi les principaux contributeurs, dans un contexte de fortes tensions européo-turques analysées par Gilles Kepel.1
  • La Libye. La focalisation sur la Méditerranée orientale et les relations entre Turquie, Grèce et Chypre ne doit pas faire perdre de vue les tensions libyennes qui en sont encore à leur paroxysme.
  • L’Italie en arbitre face à la Turquie ? Par rapport à ses voisins européens, et notamment la France, l’Italie « manifeste une cautèle […] grande dans ses relations avec la Turquie », inquiète qu’elle est des « flux de réfugiés débarquant entre Lampedusa et la Sicile […] depuis le littoral libyen ».23
  • L’impasse libyenne. Commenté depuis des semaines dans nos colonnes, le conflit libyen ne se désamorce pas, après une série de pourparlers en septembre (en Suisse, au Maroc, en Égypte notamment). Cette semaine, la sécurisation des sites pétroliers et des villes de Syrte et d’al-Jouffra a semblé réunir un consensus timide. Le mois prochain, les deux camps rivaux se retrouveront en Égypte pour discuter.
Sources
  1. KEPEL Gilles, Méditerranée  : le sommet d’Ajaccio dans les crises, Le Grand Continent, 10 septembre 2020
  2. KEPEL Gilles, Méditerranée : le sommet d’Ajaccio dans les crises, Le Grand Continent, 10 septembre 2020
  3. GAUTHIER Axel, Les architectes de la nouvelle paix en Méditerranée, Le Grand Continent, 5 octobre 2020