Aujourd’hui s’ouvre la première des trois semaines européennes des régions et des villes.

  • Trois priorités cette année : donner du pouvoir aux citoyens (5-9 octobre) ; cohésion et coopération (12-16 octobre) ; Europe verte (19-22 octobre).
  • Villes contre nations. Dans de nombreux pays, notamment en Europe de l’Est, les citadins ne votent pas comme le reste de leurs concitoyens au niveau national. Budapest est dirigée par Karácsony, écologiste de gauche qui s’oppose frontalement à Orban ; le maire de Varsovie Trzaskowski tenait tête à Duda pendant la présidentielle en juillet.1
  • Les villes face au G20 saoudien. Affirmant leur soft power, plusieurs maires de grandes villes (Londres, LA, NY, Paris, etc.) ont déclaré qu’ils ne participeraient pas au G20 des villes (ou « U20 », Urban 20) organisé par l’Arabie saoudite la semaine dernière en raison du non respect des droits de l’homme par le pays.
  • L’immobilier pour rendre le pouvoir aux « gens des villes ». Pour Brossat, maire-adjoint de Paris et porte-parole du PCF, fidèle à son projet de favoriser une Europe des gens plutôt qu’une Europe de l’argent, la lutte contre les multinationales comme Airbnb peut permettre de bâtir une Europe des villes.2
  • Et les régions ? En pleine crise économique, l’avancée vers une Europe sociale s’impose de plus en plus. « La crise sanitaire est la preuve que, malgré un reflux de la solidarité lié à la crainte du ‘tourisme social’, la politique des ‘fonds’ vouée à renforcer la cohésion territoriale ou à lutter contre la pauvreté et l’exclusion s’amplifie. »3
Sources
  1. TORBICKA Kinga, En Pologne, une victoire fragile, Le Grand Continent, 12 juillet 2020
  2. L’Europe des villes à l’ère d’Airbnb, une conversation avec Ian Brossat, Le Grand Continent, 7 novembre 2018
  3. SPECTOR Celine, Vers l’Europe sociale, Le Grand Continent, 20 avril 2020