Ce mercredi marque le triste anniversaire des attentats qui avaient frappé les villes d’Oslo et d’Utøya en Norvège, le 22 juillet 2011.

  • Prendre la menace du terrorisme d’extrême-droite au sérieux : les assassinats de masse de Christchurch et d’Utoya ne sont plus considérés par la recherche uniquement comme des cas exceptionnels, mais sont plutôt interprétés comme des cas paradigmatiques ayant établi une nouvelle norme, une sorte d’objectif à atteindre ou à dépasser pour la nouvelle génération de terroristes d’extrême droite.1
  • Pendant la pandémie, l’extrême-droite a largement mis en avant des interprétations complotistes de la crise qui abondent dans son sens. Surtout aux États-Unis, « les explications antisémites accusant Israël […] sont fréquentes. Certains militants expliquent également la crise sanitaire par une conspiration fomentée par les élites du Nouvel Ordre Mondial contre le peuple » et ces interprétations se sont accompagnées d’un fort racisme anti-chinois.2
  • L’idéologie d’extrême-droite se déploie via des communautés virtuelles. Parmi les méthodes de communication typiques de l’alt-right : les memes, les jeux vidéo, les forums.3
  • Une carte pour résumer les faits. Par son ampleur, l’attentat du 22 juillet a été un tournant dans la manière d’appréhender le phénomène : il est le seul attentat de cette nature qu’a connu la Norvège, mais le pays se place en tête en Europe avec un nombre parmi les plus élevé de victimes du terrorisme d’extrême-droite. 
Sources
  1. BJORGO Tore, AASLAND RAVNDAL Jacob, Comprendre et affronter la violence et le terrorisme d’extrême-droite, Le Grand Continent, 18 octobre 2019
  2. LENOIR Olivier, Terrorisme et COVID-19, Le Grand Continent, 15 mai 2020
  3. Comprendre le terrorisme d’extrême droite. 10 points sur l’attentat de Hanau, Le Grand Continent, 20 février 2020