L’abus et le trafic de drogues en temps de pandémie

La Journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues a lieu aujourd’hui, vendredi 26 juin.

• Dans le contexte de la pandémie, l’Organisation Panaméricaine de la Santé (OPS) a recommandé aux États membres de suivre de près l’évolution des troubles psychiques chez les populations. À long terme, elle incite à un investissement plus important dans ce domaine – qui ne représente en moyenne que 2 % du budget alloué à la santé dans ces pays.¹
• Puissance des cartels en Colombie. Le principal cartel colombien, le Clan del Golfo ou Autodefensas Gaitanistas de Colombia, est présent dans 250 municipalités (23 %) et contrôle la moitié de l’exportation illégale de drogues du pays. 
• Les États-Unis, premier consommateur mondial de cocaïne et principal financeur des programmes d’éradication du trafic de cette drogue, ont accru leur pression sur le gouvernement colombien face à la récente intensification du trafic.²

• Angles morts. Les itinéraires de trafic de drogue reliant l’Amérique du Sud à l’Europe ont des points nodaux dans les Caraïbes – en particulier à Cuba – sur lesquels les informations et les études sont encore trop peu nombreuses. La « Triple Frontière » dans laquelle convergent les villes de Foz do Iguaçu (Brésil), Ciudad del Este (Paraguay) et Puerto Iguazú (Argentine) est un autre cas emblématique de sous-région connue de façon trop simpliste et partielle.

Nota bene  : Elisabeth Roudinesco rappelait dans ces colonnes que l’usage croissant des drogues et la « régulation chimique » sont une dimension à ne pas négliger pour penser notre début de XXIème siècle.³