Le Parti démocrate dans la campagne américaine

Aujourd’hui, la Convention nationale du Parti démocrate devait se réunir pour investir le candidat Biden. Elle a été reportée au 17 août, même si le nom du candidat face à Trump ne fait guère de doute.

• Trump sera-t-il défait ? Il faut raison garder face à ces sondages pour le moins incertains à près de 4 mois de l’élection. Ce qui est sûr, c’est que la communication médiatique de Trump a pu renforcer le soutien de sa base électorale, sans vraiment l’élargir.¹

• Le positionnement Biden. Multilatéralisme : « rallier les pays d’Asie et d’Europe pour fixer les règles du jeu pour le 21e siècle ». Nouvelle guerre froide : « rassembler des alliés et faire front commun pour mettre de la pression sur la Chine. Adopter une position plus ferme contre ses abus commerciaux et technologiques ». Iran : « réintégrer l’Accord de Vienne sur le nucléaire iranien ». Russie : « faire de l’Ukraine une priorité de la politique étrangère américaine ». Changement climatique : réintégrer l’Accord de Paris sur le climat et « mener un effort pour que chaque grand pays augmente l’ambition de ses objectifs climatiques nationaux ». 
• Anthony Gardner, ancien ambassadeur américain auprès de l’Union, écrivait dans nos colonnes : « Saper l’Union et le multilatéralisme n’a aucun sens. America First a trop souvent signifié Amérique seule. Or même les États-Unis ne peuvent pas relever seuls une partie grandissante des défis régionaux et mondiaux les plus urgents. Comprendre ces capacités sera crucial pour réparer les dégâts dans les relations transatlantiques produits par l’administration Trump ».²

Nota bene  : Il y a exactement 150 ans, en 1870, Bismarck envoyait à toutes les ambassades son célèbre télégramme, dit « dépêche d’Ems », prélude à la guerre franco-allemande. Et aujourd’hui, quid du couple franco-allemand ?³